Chine, touchée mais pas coulée
Au mois de juillet, la production industrielle chinoise n’a augmenté que de 9 % par rapport à la même période de l’année écoulée. Les experts attendaient un taux supérieur. Les ventes en détail et les investissements sont également décevants. Le taux de croissance devrait atteindre 7,5 % en 2014 et pourrait s’abaisser à 7 % en 2015.
La Chine doit faire face au ralentissement de l’industrie. En contrôlant la moitié de la production industrielle, les marges de croissance sont faibles d’autant plus que les pays anciennement industrialisés tentent de freiner la désindustrialisation. Par ailleurs, au sein des économies évoluées, le poids des dépenses en produits industriels tend à se réduire. L’indicateur avancé, PM manufacturier, des directeurs d’achats chinois du secteur manufacturier publié par HSBC et Markit s’élève à 50,3 points, contre 51,7 en juillet. A 50 points, l’indicateur souligne qu’un ralentissement est en cours.
En 2013 plus de la moitié des sociétés américaines ayant un chiffre d’affaires annuel supérieur à un milliard de dollars ont délocalisé leur production depuis la Chine vers les Etats-Unis. Le processus similaire se produit en Europe. En janvier 2014 la Commission européenne a publié un communiqué spécial intitulé Pour une renaissance industrielle européenne appelant à porter la part de l’industrie dans le PIB de l’UE de 15 à 20 % d’ici 2020.
La Chine doit donc diminuer sa dépendance aux exportations, aux investissements en provenance de l’étranger. Elle doit régler le problème des dettes des gouvernements locaux ainsi que la fragilité du secteur bancaire.
La Chine avance dans la refonte de son système économique. Ainsi, en 2013 la part des services dans le PIB de la Chine a pour la première fois dépassé celle de la production industrielle. L’immobilier, le commerce de détail et les finances ont constitué 46 % du PIB contre 44 % de la production industrielle.