Coin de la Conjoncture – conjoncture – inflation – création d’entreprises
Climat des affaires, regain d’optimisme en France
En août, le climat des affaires en France s’améliore nettement par rapport à juillet. À 97, l’indicateur de l’INSEE qui le synthétise, calculé à partir des réponses des chefs d’entreprise des principaux secteurs d’activité marchands, gagne trois points après en avoir perdu cinq le mois précédent. Il se rapproche ainsi de sa moyenne de longue période (100). Tous les secteurs d’activité ont contribué à cette amélioration. Les Jeux Olympiques expliquent en grande partie l’augmentation de l’indice de l’INSEE. Le secteur des services (transports, hébergement-restauration, sécurité, etc.) a particulièrement bénéficié des Jeux. Leur bon déroulement a également favorisé ce regain d’optimisme.
Cercle de l’Epargne – données INSEE
Dans l’industrie, le climat des affaires progresse par rapport à juillet et retrouve son niveau de juin, porté par le rebond des soldes d’opinion relatifs aux perspectives personnelles de production et aux carnets de commandes étrangers. Dans les services, le climat des affaires a gagné trois points après en avoir perdu six en juillet, grâce notamment au redressement des soldes prospectifs sur la demande et les effectifs. Dans le commerce de détail (y compris commerce et réparation d’automobiles), le climat des affaires est également en hausse. Enfin, dans le secteur du bâtiment, le climat des affaires s’améliore légèrement, en lien avec la hausse des soldes relatifs à l’activité, tant passée que prévue.
En août, l’indicateur synthétique de climat de l’emploi rebondit. À 98, il gagne deux points après en avoir perdu quatre le mois précédent et se rapproche de sa moyenne de longue période (100). Cette amélioration résulte principalement du rebond du solde d’opinion relatif à l’évolution future des effectifs dans les services (hors agences d’intérim).
Taux d’inflation dans la zone euro en légère hausse au mois de juillet
Au sein de la zone euro, le taux d’inflation annuel s’est élevé, selon Eurostat, à 2,6 % en juillet 2024, en légère hausse par rapport aux 2,5 % de juin 2024. Comparé à juillet 2023, où l’inflation était de 5,3%, la diminution de la hause des prix est significative. Pour l’ensemble de l’Union européenne, le taux d’inflation annuel était de 2,8 % en juillet 2024, également en augmentation par rapport aux 2,6 % de juin 2024. Un an auparavant, en juillet 2023, ce taux était de 6,1 %.
Les plus faibles taux d’inflation annuels ont été observés en :
- Finlande : 0,5 % ;
- Lettonie : 0,8 % ;
- Danemark : 1,0 %.
Les plus élevés taux d’inflation annuels ont été enregistrés en :
- Roumanie : 5,8 % ;
- Belgique : 5,4 % ;
- Hongrie : 4,1 %.
La France se situe dans la moyenne avec un taux d’inflation, en juillet, de 2,7 %.
Entre juin et juillet 2024, l’inflation annuelle a baissé dans neuf États membres, est restée stable dans quatre États membres et a augmenté dans quatorze autres.
En juillet 2024, les différents secteurs qui ont contribué au taux d’inflation annuel de la zone euro sont les services avec +1,82 points de pourcentage (pp), l’alimentation, alcool et tabac avec une contribution de +0,45 pp, les biens industriels hors énergie avec une contribution de +0,19 pp et l’énergie avec une contribution de +0,12 pp.
L’inflation dans la zone euro et l’Union a fortement baissé sur un an mais reste au-dessus des 2 % fixés par la Banque centrale européenne. Les contributions sectorielles indiquent que les services sont le principal facteur de l’inflation. Au sein de l’Union, les écarts de taux demeurent importants traduisant des divergences économiques croissantes. Les pays dont la consommation d’énergie dépend du gaz sont les plus affectés par l’inflation.
Cercle de l’Epargne – données Eurostat
La création d’entreprises en France toujours portée par les micro-entrepreneurs
En données brutes, le nombre total d’entreprises créées au cours des douze derniers mois (d’août 2023 à juillet 2024) a augmenté de 7,5 % en France. Les créations d’entreprises sous le régime de micro-entrepreneur ont progressé de 10,1 %, tandis que celles des sociétés ont augmenté de 3,5 %. La progression des créations d’entreprises individuelles classiques est plus modérée, avec une hausse de 2,5 %.
Toujours en données brutes, le nombre cumulé d’entreprises créées entre mai 2024 et juillet 2024 est en forte hausse par rapport à la même période en 2023 (+11,2 %), une période qui avait été marquée par un net recul des créations. Cette hausse significative est principalement portée par la forte croissance des créations d’entreprises individuelles sous le régime de micro-entrepreneur (+13,7 %) et, dans une moindre mesure, par celle des créations de sociétés (+11,0 %). En revanche, les créations d’entreprises individuelles classiques diminuent légèrement (‑1,4 %).
Au cours de cette période, le secteur des transports et de l’entreposage est celui qui contribue le plus à cette hausse, avec 5 800 créations supplémentaires par rapport aux mêmes mois de l’année précédente, soit une contribution de +2,4 points. Cette augmentation est notamment due aux créations dans les « autres activités de poste et de courrier » (+3 400 créations au cours des trois derniers mois), qui incluent principalement les services de livraison à domicile.
En juillet, le nombre total de créations d’entreprises, tous types confondus, a baissé pour le deuxième mois consécutif (-1,6 % après -0,7 % en juin), en données corrigées des variations saisonnières et des effets des jours ouvrables. Les créations d’entreprises classiques se replient (-3,1 % après +2,7 %) et les immatriculations de micro-entrepreneurs diminuent à nouveau, mais à un rythme plus modéré (-0,7 % après -2,5 %).
En juillet, toujours en données corrigées des variations saisonnières et des effets des jours ouvrables, les créations d’entreprises ont fortement baissé dans les secteurs de l’information et de la communication (-8,3 % après -10,5 % en juin), et plus modérément dans le soutien aux entreprises (-2,1 % après -1,3 %). Elles reculent également dans les services aux ménages (-3,0 % après +1,8 %). À l’inverse, les créations d’entreprises se redressent dans les transports et l’entreposage (+3,8 % après -10,4 %) ainsi que dans les activités immobilières (+2,8 % après -1,9 %).