Coin des Graphiques – lits hôpitaux – crédits habitat – retraités
Poursuite de la réduction du nombre de lits d’hospitalisation en France
Depuis une vingtaine d’années, les pouvoirs publics ont privilégié les soins ambulatoires et l’hospitalisation à domicile, accompagnant une diminution continue des capacités d’hospitalisation complète. Des innovations en matière de technologies médicales et de traitements médicamenteux ont rendu cette évolution possible.
En 2023, le recul du nombre de lits en capacité d’accueillir des patients a été, selon la DREES, le service statistique du Ministère de la Santé et de la Prévention, de 1,3 %, après -1,8 % en 2022 et -1,4 % en 2021. Ce recul est plus rapide qu’avant la crise sanitaire (-0,9 % par an en moyenne entre 2013 et 2019). En revanche, le nombre de places continue de progresser (+4,1 %), à un rythme plus soutenu qu’avant la crise (+2,5 % par an). La hausse est plus marquée en moyen séjour (+7,3 %) qu’en court séjour (+4,9 %) et reste relativement faible en psychiatrie (+1,1 %).
En 2023, les capacités de prise en charge en hospitalisation à domicile augmentent de 4,1 %, après +1,6 % en 2022. La hausse avait atteint +6,8 % en 2021 et +12,9 % en 2020 pendant la crise sanitaire. Les capacités d’hospitalisation à domicile représentent désormais 7,7 % des capacités d’hospitalisation complète en court et moyen séjour (hors psychiatrie), contre 2,1 % en 2006.
Après une nette augmentation en 2020 (+3,6 %) en réaction à la crise sanitaire, le nombre de lits de soins critiques poursuit sa baisse (-1,0 %). En particulier, la capacité d’accueil en réanimation diminue de 1,7 % en 2023, mais reste supérieure de 3,2 % par rapport à fin 2019.
Cercle de l’Epargne – données DREES
17 millions de bénéficiaires de pensions de droit français
Tous régimes confondus, au 31 décembre 2022, le nombre de retraités de droit direct relevant d’au moins un régime de retraite français est, selon la DREES, estimé à 17,0 millions, soit une hausse de 1 % par rapport à 2021. Le nombre de retraités de droit direct vivant en France s’élève à 16,1 millions, soit 94,6 % de l’ensemble des retraités.
Entre 2020 et 2022, les effectifs de retraités de droit direct des régimes français augmentent de 0,9 % en moyenne par an, soit une hausse annuelle de 150 000 personnes. Ce rythme est comparable à celui observé entre 2010 et 2020 (+1,0 % en moyenne annuelle, soit 160 000 retraités supplémentaires par an). Entre 2005 et 2010, la hausse était de 2,6 % en moyenne annuelle, soit 364 000 retraités de plus par an.
Entre 2004 et 2015, le ratio entre le nombre de personnes en emploi et le nombre de retraités diminue, passant de 2,02 à 1,71 et se maintenant à ce niveau jusqu’en 2020. Bien que le nombre de personnes en activité ait progressé de manière moins dynamique au cours de la période, et ait même diminué en 2008 et 2009 en raison de la crise économique, le nombre de retraités a continué d’augmenter. En 2021 et 2022, en revanche, le nombre de personnes en emploi progresse fortement, et le ratio entre les deux populations retrouve le niveau observé en 2012 et 2013.
Cercle de l’Epargne – données DREES
Parmi les 16,8 millions de retraités relevant d’un régime de base, 85 %, soit 14,4 millions, perçoivent une pension de droit direct de la Caisse nationale d’assurance vieillesse (CNAV). De plus, 12,4 millions bénéficient d’une pension complémentaire versée par le régime unifié Agirc-Arrco, issu de la fusion entre l’Association générale des institutions de retraite des cadres et l’Association pour le régime de retraite complémentaire des salariés.
Les différents régimes de base du secteur privé ou des indépendants non libéraux (CNAV, Mutualité sociale agricole [MSA] pour les salariés et les non-salariés) versent 17,2 millions de pensions de droit direct. Les régimes de la fonction publique (fonction publique de l’État pour les civils [FPE civils] et CNRACL) en versent près de 3 millions, tandis que les régimes spéciaux en servent environ 0,7 million.
Au cours de leur carrière, de nombreuses personnes ont cotisé à plusieurs régimes. Fin 2022, 25,5 % des retraités reçoivent une pension d’au moins deux régimes de base et sont ainsi dits « polypensionnés ». Le nombre moyen de pensions de droit direct provenant d’un régime de base est de 1,3 par retraité, et le nombre moyen de pensions de droit direct, incluant les régimes de base et les régimes complémentaires, est de 2,3 par retraité.
La proportion de polypensionnés varie selon les générations. Elle diminue pour les générations nées entre 1926 et 1943, passant de 40 % à 34 %, puis augmente jusqu’à la génération née en 1953. Elle baisse nettement pour les générations nées entre 1953 et 1955, en raison de deux facteurs : l’intégration de la Sécurité sociale des indépendants (SSI) au régime général au 1er janvier 2020, et la mise en place de la liquidation unique des régimes alignés (LURA) pour les assurés nés à partir de 1953 et liquidant leurs droits après le 1er juillet 2017.
Fin 2022, les hommes sont proportionnellement plus nombreux que les femmes à être polypensionnés (28 % contre 23 %), en raison de carrières en moyenne plus longues et d’une probabilité plus élevée de changer de régime. Le taux de polypensionnés varie également fortement selon le régime d’affiliation. Il est très élevé pour la MSA salariés (85 %), la MSA non-salariés (77 %), les régimes des professions libérales (92 %) et la CNRACL (75 %). À l’inverse, il est plus faible dans le régime général (28 %) – surtout depuis l’intégration des indépendants de l’ex-SSI – et dans le régime de la FPE civils (47 %).
Légère augmentation des crédits aux particuliers en septembre
L’encours des crédits aux particuliers, en France, s’élevait, selon la Banque de France, au mois de septembre 2024, à 1523 milliards d’euros dont 1283 au titre des crédits à l’habitat et 2019 au titre des crédits à l’habitation. Sur un an, la progression est nulle pour l’ensemble des crédits et est en baisse de 0,8 % pour ceux destinés à l’habitat. L’encours des crédits à la consommation augmente de 3 %.
La production des crédits pour les particuliers a été de 17 milliards d’euros au mos de septembre. Celle de crédits à l’habitat (hors renégociations) s’ est établi à 9,6 milliards d’euros en septembre, en légère progression par rapport au mois précédent (9,3 milliards d’euros en août), s’inscrivant toujours dans une tendance de reprise depuis mars. Avec les renégociations, la production a atteint 11,4 milliards d’euros. La production de crédits à la consommation a été en septembre de 5,6 milliards d’euros contre 5,3 en août et 6 en juillet.
Cercle de l’Epargne – données Banque de France
Le taux d’intérêt moyen des nouveaux crédits à l’habitat est toujours orienté à la baisse 3,56 % en septembre après 3,59 % en août pour les opérations hors renégociations, en baisse de 61 points de base par rapport au pic à 4,17 % en janvier de cette année.