6 juin 2025

Coin des Graphiques – pauvreté – crédits – emploi – production industrielle

Près de 20 millions d’enfants en Europe confrontés au risque de pauvreté

En 2024, selon Eurostat, 19,5 millions d’enfants dans l’Union européenne étaient exposés au risque de pauvreté ou d’exclusion sociale. Ce chiffre représentait 24,2 % des enfants de moins de 18 ans, soit une baisse de 0,6 point de pourcentage par rapport à 2023 (24,8 %).

Au niveau des pays, les taux les plus élevés en 2024 ont été enregistrés en Bulgarie (35,1 %), en Espagne (34,6 %) et en Roumanie (33,8 %). À l’inverse, la Slovénie (11,8 %), Chypre (14,8 %) et la Tchéquie (15,4 %) affichaient les parts les plus faibles.

Par rapport à 2023, c’est en Roumanie que la part des enfants exposés au risque de pauvreté ou d’exclusion sociale a le plus diminué en 2024, avec une baisse de 5,2 points de pourcentage, suivie de l’Irlande (-3,7 points) et de la Hongrie (-3,3 points). En revanche, la Finlande (+3,5 points), la Croatie (+2,0 points), la Bulgarie et la Belgique (toutes deux +1,2 point) ont enregistré les plus fortes hausses.

Cercle de l’Epargne – données Eurostat

Stabilité de l’emploi salarié en France

Au 1er trimestre 2025, l’emploi salarié du secteur privé est, selon la DARES, quasi stable (-0,1 %, soit  -20 900 emplois) après une baisse de 0,4 % au trimestre précédent (soit -98 600 emplois). Il se situe 0,3 % sous son niveau d’un an auparavant (soit -93 800 emplois) mais dépasse encore nettement son niveau d’avant la crise sanitaire, fin 2019 (+4,8 % soit +1,2 million d’emplois).

Au 1er trimestre 2025, l’emploi intérimaire baisse de nouveau, mais moins fortement qu’au trimestre précédent : -0,5 % après -2,3 % (soit -3 300 emplois après -16 900 emplois). L’emploi intérimaire se situe ainsi 5,9 % au-dessous de son niveau du premier trimestre 2024 (soit -44 200 emplois) et 8,6 % sous son niveau d’avant la crise sanitaire (soit -67 000 emplois).

Hors intérim, l’emploi salarié est quasi stable dans l’industrie et continue de diminuer dans la construction.

Cercle de l’Epargne – données DARES

Légère baisse de la durée du travail en 2024

En 2024, l’ensemble des actifs travaillent, selon la DARES, en moyenne une durée annuelle effective de 1 592 heures, et effectuent en moyenne 36,9 heures de travail au cours d’une semaine habituelle. Quand ils travaillent à temps complet, les indépendants travaillent plus que les salariés sur l’année (2 169 heures contre 1 661 heures) mais aussi au cours d’une semaine habituelle (47,2 heures contre 38,8 heures par semaine). Toutefois, quand ils sont à temps partiel, les salariés travaillent davantage que les indépendants (23,2 heures contre 19,8 heures par semaine et 970 heures contre 882 heures par an).

Après une forte baisse en 2020, due aux mesures prises pour faire face à la crise sanitaire (recours massif au chômage partiel en particulier), puis un redressement en 2021 et 2022, la durée annuelle effective s’est quasiment stabilisée en 2023 puis diminue légèrement en 2024. La baisse en 2024 est principalement portée par les indépendants et résulte en partie d’un effet de composition (la part des micro-entrepreneurs, dont l’activité sur l’année est nettement plus réduite que celle des indépendants classiques, continue d’augmenter de manière marquée). Le chômage partiel ne modifiant pas les horaires contractuels, la durée habituelle hebdomadaire moyenne est quasi-stable pour les salariés au cours des quatre dernières années.

Cercle de l’Epargne – données DARES

Crédits aux particuliers en augmentation en avril

La production  de crédits à l’habitat (hors renégociations) a progressé, selon la Banque de France, en avril pour atteindre 12,6 milliards d’euros, (corrigée des variations saisonnières), contre 12 milliards d’euros en mars, dépassant sa moyenne depuis 2011 (12,1 milliards d’euros). Grace à cette reprise soutenue de la production, le taux de croissance annuel de l’encours de crédits immobiliers aux ménages revient à l’équilibre pour la première fois depuis 12 mois.

Cercle de l’Epargne – données Banque de France

Le taux d’intérêt moyen des nouveaux crédits à l’habitat poursuit, selon la Banque de France, sa baisse en avril, à 3,13 % pour les opérations hors renégociations, après 3,20 % en mars.

L’utilisation de la marge de flexibilité autorisée par la norme HCSF atteint 15,9% en avril.

Cercle de l’Epargne – données Banque de France

Baisse de la production industrielle en France

En avril, après deux mois de hausse, selon l’INSEE, la production recule, en France, dans l’industrie manufacturière (‑0,6 % après +0,5 % en mars) et plus fortement dans l’ensemble de l’industrie (‑1,4 % après +0,1 %).

En avril, la production baisse de nouveau nettement dans les industries extractives, énergie, eau (‑5,0 % après ‑2,1 %) en raison d’une nette diminution de la production et distribution d’électricité et de gaz (‑5,5 % après ‑2,2 %) en lien avec les conditions climatiques clémentes. La production baisse dans la fabrication de matériels de transport (‑2,4 % après +2,6 %). Elle diminue fortement dans la cokéfaction et le raffinage (‑14,0 % après +9,4 %) et plus modérément dans la fabrication de biens d’équipement électriques, électroniques et informatiques (‑1,9 % après +0,1 %). La production est en hausse dans les industries agro-alimentaires (+1,1 % après ‑0,9 %

La production cumulée des trois derniers mois (février à avril 2025) est inférieure à celle des trois mêmes mois de l’année précédente dans l’industrie manufacturière (‑1,0 %) comme dans l’ensemble de l’industrie (‑0,8 %).

Dans la construction, la production rebondit en avril (+0,8 % après ‑0,9 %). La production rebondit dans les travaux de construction spécialisés (+0,8 % après ‑0,9 %), la construction de bâtiments (+1,7 % après ‑1,0 %) et le génie civil (+0,6 % après ‑0,3 %). La production cumulée des trois derniers mois est inférieure à celle des mêmes mois un an plus tôt (‑1,5 %).

INSEE