20 septembre 2024

Conjoncture – croissance – climat des affaires – inflation – faillite des entreprises – pouvoir d’achat des entreprises – salaires – création d’entreprises

Une croissance modérée pour la France jusqu’en 2026

La Banque de France, dans ses projections macroéconomiques de septembre, confirme le recul attendu de l’inflation totale et sous-jacente. L’inflation devrait atteindre 2,5 % en 2024, après 5,7 % en 2023. En 2025, elle est prévue à 1,5 %, en grande partie en raison de la baisse annoncée des prix de l’électricité. Pour 2026, la Banque de France anticipe une inflation de 1,7 %. Après une interruption transitoire au second semestre 2024, la décélération des prix des services se poursuivrait, permettant à l’inflation sous-jacente de descendre à 1,9 % en 2026. Cette baisse de l’inflation se traduit déjà par une augmentation des salaires en termes réels, une tendance qui pourrait s’accentuer en 2025. L’amélioration du pouvoir d’achat des ménages devrait se refléter par une reprise de la consommation, restée stable ces derniers mois. Selon la Banque de France, le taux de chômage augmenterait légèrement en 2025, avant de reprendre sa baisse pour atteindre 7,3 % à la fin de 2026.

La croissance devrait s’établir à 1,1 % en 2024. Pour le second semestre, les incertitudes politiques devraient être compensées par l’impact favorable des Jeux olympiques. La Banque de France prévoit une croissance de 1,2 % en 2025 et de 1,5 % en 2026. Cependant, ces projections sont entourées d’incertitudes importantes liées à la situation politique en France, aux élections américaines, aux crises au Proche et Moyen-Orient, à la guerre en Ukraine et aux tensions commerciales avec la Chine.

Climat des affaires en France : un effet Jeux

En septembre, selon l’INSEE, le climat des affaires en France continue son redressement. L’indicateur synthétique, calculé à partir des réponses des chefs d’entreprise des principaux secteurs d’activité marchands, atteint 98, en hausse d’un point après avoir progressé de trois points en août. Il se rapproche ainsi de son niveau de juin dernier (99) et de sa moyenne de longue période (100). Cette amélioration est principalement due au redressement du climat dans le commerce de détail et de gros. L’effet des Jeux Olympiques et Paralympiques a certainement joué un rôle.

Dans le commerce de détail (y compris le commerce et la réparation d’automobiles), le climat des affaires retrouve sa moyenne de longue période en gagnant trois points. Dans le commerce de gros, l’indicateur bimestriel du climat des affaires progresse de deux points par rapport à juillet 2024, retrouvant ainsi son niveau de mai 2024. L’opinion sur les livraisons reçues de l’étranger et les ventes passées s’améliore. Dans les services, le climat des affaires est stable après la hausse d’août, mais il reste en dessous de sa moyenne de longue période. Les perspectives de demande et les perspectives générales du secteur s’améliorent légèrement, tandis que l’opinion sur l’activité passée se détériore. Dans l’industrie, le climat des affaires reste également stable. Le rebond de l’opinion sur la production passée est contrebalancé par la dégradation des carnets de commandes. Dans le secteur du bâtiment, le climat des affaires perd un point en raison de la détérioration des soldes relatifs à l’activité passée.

En septembre 2024, l’indicateur synthétique du climat de l’emploi progresse à nouveau. À 100, il gagne deux points et retrouve ainsi sa moyenne de longue période.

Cercle de l’Épargne – Données INSEE

Stabilisation des défaillances d’entreprise en France

À fin août, le nombre de défaillances d’entreprises (en données provisoires) cumulées sur douze mois a atteint 62 893 en France, selon la Banque de France, contre 63 380 le mois précédent.

En rythme annuel, la progression du nombre de défaillances cumulées sur les douze derniers mois continue de ralentir : +23,8 % en août contre +25,8 % en juillet. Cette tendance concerne tous les secteurs de l’économie et la plupart des tailles d’entreprises.

Cette hausse des défaillances s’inscrit dans un contexte marqué par un fort dynamisme de la création d’entreprises à la suite de la crise sanitaire et par un nombre exceptionnellement bas de dépôts de bilan entre 2020 et 2022, en raison des politiques de soutien aux entreprises mises en œuvre par les pouvoirs publics.

Cercle de l’Épargne – Données INSEE

Baisse ou hausse du pouvoir d’achat pour les salariés,

Selon l’INSEE, au deuxième trimestre, les salaires en France ont progressé de 2,9 % en moyenne sur un an, tandis que l’inflation est tombée, en août, sous la barre des 2 % sur un an. Au premier trimestre, la hausse avait été de 3,3 %. Depuis trois trimestres, les salaires augmentent plus vite que les prix, permettant ainsi des gains de pouvoir d’achat.

Ces hausses de salaire s’expliquent en partie par la persistance des tensions sur le marché du travail. Bien que ces tensions soient réelles, elles ne sont pas ressenties par la majorité des salariés. Selon l’étude « Talent Trends » du cabinet de recrutement Page Group, moins d’un salarié sur deux déclare avoir été augmenté. Parmi ceux ayant bénéficié d’une augmentation, les deux tiers précisent que « le pourcentage reçu ne compensait pas le niveau de l’inflation ». Selon les syndicats, les hausses salariales n’ont pas compensé les effets de l’inflation subie entre 2020 et 2023. L’INSEE confirme cette observation. En termes réels, c’est-à-dire en tenant compte de l’inflation, les salaires ont baissé de 0,8 % en 2023 dans le secteur privé et de 1,9 % en 2022.

Néanmoins, les 10 % des salariés les plus modestes n’ont pas enregistré de baisse de leur pouvoir d’achat en 2023, contrairement aux salariés des classes moyennes ou aisées, bien que le ressenti soit différent. La hausse des prix des produits alimentaires a durement touché les ménages à faible revenu. En 2023, elle a atteint 12 %, alors que l’inflation globale était de 4,9 %. La sensibilité aux augmentations de prix est toujours plus marquée que celle aux baisses. Par exemple, la diminution des prix des carburants depuis l’été 2024 a suscité peu de commentaires. Le prix du litre d’essence est passé de 2 à 1,5 euro en quelques mois. En matière d’inflation, il existe également un décalage temporel entre la conjoncture actuelle et la perception qu’en ont les consommateurs. L’effet persistant de l’inflation passée est long à se dissiper.

Cercle de l’Épargne – Données INSEE

L’inflation confirmée en baisse au sein de la zone euro

Selon l’INSEE, au deuxième trimestre, les salaires en France ont progressé de 2,9 % en moyenne sur un an, tandis que l’inflation est tombée, en août, sous la barre des 2 % sur un an. Au premier trimestre, la hausse avait été de 3,3 %. Depuis trois trimestres, les salaires augmentent plus vite que les prix, permettant ainsi des gains de pouvoir d’achat.

Ces hausses de salaire s’expliquent en partie par la persistance des tensions sur le marché du travail. Bien que ces tensions soient réelles, elles ne sont pas ressenties par la majorité des salariés. Selon l’étude « Talent Trends » du cabinet de recrutement Page Group, moins d’un salarié sur deux déclare avoir été augmenté. Parmi ceux ayant bénéficié d’une augmentation, les deux tiers précisent que « le pourcentage reçu ne compensait pas le niveau de l’inflation ». Selon les syndicats, les hausses salariales n’ont pas compensé les effets de l’inflation subie entre 2020 et 2023. L’INSEE confirme cette observation. En termes réels, c’est-à-dire en tenant compte de l’inflation, les salaires ont baissé de 0,8 % en 2023 dans le secteur privé et de 1,9 % en 2022.

Néanmoins, les 10 % des salariés les plus modestes n’ont pas enregistré de baisse de leur pouvoir d’achat en 2023, contrairement aux salariés des classes moyennes ou aisées, bien que le ressenti soit différent. La hausse des prix des produits alimentaires a durement touché les ménages à faible revenu. En 2023, elle a atteint 12 %, alors que l’inflation globale était de 4,9 %. La sensibilité aux augmentations de prix est toujours plus marquée que celle aux baisses. Par exemple, la diminution des prix des carburants depuis l’été 2024 a suscité peu de commentaires. Le prix du litre d’essence est passé de 2 à 1,5 euro en quelques mois. En matière d’inflation, il existe également un décalage temporel entre la conjoncture actuelle et la perception qu’en ont les consommateurs. L’effet persistant de l’inflation passée est long à se dissiper.

Cercle de l’Épargne – Données Eurostat

Baisse estivale des créations d’entreprise

En août 2024, le nombre total de créations d’entreprises en France, tous types confondus, a diminué, mais plus légèrement que le mois précédent (-0,5 % après -1,6 %), en données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables. Les créations d’entreprises classiques ont baissé de 1,8 % après -3,4 % en juillet, tandis que les immatriculations de micro-entrepreneurs sont restées quasi stables (+0,1 % après -0,6 %).

Les créations d’entreprises ont fortement chuté en août dans les services aux ménages (-8,3 % après -4,0 % en juillet), dans l’information et la communication (-2,8 % après -7,2 %) ainsi que dans la construction (-5,9 % après -1,0 %). Elles se sont également repliées dans l’industrie manufacturière (-4,9 % après +0,8 %). À l’inverse, les créations d’entreprises ont fortement augmenté dans les secteurs des transports et entreposage (+12,3 % après +4,4 %) et ont rebondi dans les activités financières et d’assurance (+4,2 % après -1,4 %).

Forte hausse des créations en glissement annuel sur les trois derniers mois

En données brutes, le nombre cumulé de créations d’entreprises de juin 2024 à août 2024 a augmenté fortement par rapport à la même période de 2023 (+6,3 %). Cette hausse est principalement portée par la forte croissance des créations de sociétés (+11,3 %) et, dans une moindre mesure, par celle des créations d’entreprises individuelles sous le régime de micro-entrepreneur (+6,9 %). À l’inverse, les créations d’entreprises individuelles classiques ont fortement diminué (-8,1 %).

Sur cette période, le secteur des transports et entreposage est celui qui a le plus contribué à la hausse (+4 500 créations par rapport aux mêmes mois un an plus tôt, soit une contribution de +1,9 point). Au sein de ce secteur, l’augmentation est notamment due aux créations dans les « autres activités de poste et de courrier » (+2 500 créations au cours des trois derniers mois), qui incluent notamment les services de livraison à domicile.

Nette augmentation des créations sur les douze derniers mois

En données brutes, le nombre total d’entreprises créées au cours des douze derniers mois (de septembre 2023 à août 2024) a nettement augmenté (+6,8 % en glissement annuel). Les créations d’entreprises sous le régime de micro-entrepreneur ont fortement progressé (+8,7 %), tandis que celles des sociétés (+4,4 %) et des entreprises individuelles classiques (+1,6 %) ont augmenté plus modérément.

INSEE