20 décembre 2014

France, la croissance en étrennes ?

 

Le dernier trimestre 2014 devrait selon l’INSEE être à l’image du précédent avec un taux de croissance de 0,1 %. Le taux de croissance de l’année devrait se situer autour de 0,3 %. A en croire l’INSEE, l’économie française pourrait bénéficier d’un petit vent de croissance en 2015. Le taux de croissance devrait être au minimum de 0,7 % à quelques encablures du taux de 1 % retenu par le Gouvernement pour l’élaboration de sa loi de finances. Le taux de croissance du premier et du deuxième trimestre serait de 0,3 %.

L’accélération de la croissance au début de l’année 2015 serait imputable à la baisse de l’euro et du cours du pétrole ainsi qu’au maintien de la politique monétaire accommodante. Le pouvoir d’achat des ménages devrait s’améliorer. Les entreprises pourraient bénéficier des  premiers effets du CICE et du pacte de responsabilité.

L’INSEE indique que la France devrait bénéficier de la reprise de l’activité au sein des pays avancés. La situation économique de l’économie mondiale est très contrastée. Si la croissance est de retour aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, elle a fui l’Allemagne et l’Italie. L’INSEE ne s’étend pas sur le fait que la croissance française est désormais inférieure à celle de la zone euro qui est dopée par la reprise économique de l’Irlande ou de l’Espagne.

Le Japon, quant à lui, est à nouveau en récession. Les économies émergentes continuent de progresser plus lentement que leur tendance, ralentissant notamment en Chine, au Brésil et en Russie.

Malgré un contexte flou, l’INSEE reste optimiste pour les prochains mois. La croissance devrait rester forte aux États-Unis et au Royaume-Uni.

L’INSEE considère que de nombreux freins se sont desserrés à l’automne. La dépréciation de l’euro, la baisse du cours du pétrole devraient ainsi favoriser le pouvoir d’achat des ménages et contribuer à améliorer la situation financière des entreprises. Toujours selon l’INSEE, le secteur du bâtiment devrait bénéficier d’un desserrement au niveau des dépenses de logement. Pour justifier son optimisme, l’institut statistique s’appuie sur l’indicateur mesurant le climat des affaires qui est mieux orienté.

La dégradation du marché de l’emploi devrait s’arrêter au cours du premier semestre 2015. En tenant compte des branches non marchandes, l’emploi total progresserait légèrement (+18 000 sur le semestre). La population active s’accroissant toutefois un peu plus vite, le taux de chômage augmenterait de nouveau pour atteindre en France 10,6 % mi-2015.

L’investissement qui est en recul en 2014 pourrait rester le point noir de l’économie française l’année prochaine.