Graphiques – création d’entreprises – défaillances d’entreprises – minimum vieillesse – PIB par habitant
Plus de 720 000 bénéficiaires du minimum vieillesse en France
Fin 2023, 723 000 personnes perçoivent l’allocation supplémentaire du minimum vieillesse (ASV) ou l’allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa) soit 4,6 % de plus qu’en 2022. Pendant une dizaine d’années jusqu’en 2017, le nombre de bénéficiaires diminuait en moyenne de 1,3 % par an, après avoir diminué plus fortement encore entre la fin des années 1960 et le début des années 2000 en raison de l’amélioration du niveau des pensions de retraite. Depuis, le nombre d’allocataires est reparti à la hausse, en particulier sous l’effet du plan de revalorisation de 100 euros en trois ans du minimum vieillesse (la dernière revalorisation exceptionnelle est intervenue au 1er janvier 2020). La progression enregistrée en 2023, tout comme celle en 2022, est cependant un peu plus modérée que celles des deux années précédentes. Le minimum vieillesse a été revalorisé de 0,8 % en janvier 2023 (comme les pensions de retraite).
Cercle de l’Epargne – données DREES
Fin 2023, les allocataires reçoivent en moyenne 440 euros mensuels pour l’ASV et 500 euros pour l’Aspa (l’ASV étant l’ancienne prestation, encore servie à 116 300 bénéficiaires, et l’Aspa la nouvelle, rentrée en vigueur en 2007). 9 % ne perçoivent aucune pension de retraite et relèvent du service de l’ASPA. Un titulaire sur deux (51 %) est une femme seule (célibataire, veuve ou divorcée). Les personnes isolées représentent 77 % des allocataires. Les allocataires du minimum vieillesse sont, en proportion du nombre de personnes âgées de 62 ans ou plus, plus nombreux dans les DROM (hors Mayotte), en Corse, dans les Bouches-Du-Rhône et en Seine-Saint-Denis.
Fin 2023, 70 100 nouveaux allocataires reçoivent l’Aspa (flux d’entrée dans le dispositif), soit 5 % de plus qu’en 2022. Parmi les nouveaux allocataires, 48 % sont des femmes seules et 35 % ont moins de 65 ans et sont donc dans une situation particulière : inaptitude au travail, ex-invalidité, handicap, ancien combattant, etc.
PIB et consommation par habitant en Europe
En 2023, les niveaux de consommation individuelle réelle (AIC) dans les pays de l’UE variaient, selon Eurostat, entre 70 % et 136 % de la moyenne de l’Union européenne (UE). L’AIC par habitant est exprimée en normes de pouvoir d’achat et est utilisée comme mesure du bien-être matériel des ménages.
L’année dernière, 9 pays ont enregistré un AIC par habitant supérieur à la moyenne de l’UE. Le Luxembourg a enregistré le niveau le plus élevé, soit 36 % au-dessus de la moyenne de l’UE. Le Luxembourg était suivi par les Pays-Bas et l’Allemagne (tous deux avec un taux supérieur de 19 %). Les niveaux d’AIC par habitant les plus bas ont été enregistrés en Hongrie et en Bulgarie (tous deux 30 % en dessous de la moyenne de l’UE) et en Lettonie (26 % en dessous).
Le Luxembourg a enregistré le niveau de PIB par habitant exprimé en standards de pouvoir d’achat le plus élevé de l’UE, soit 137 % au-dessus de la moyenne de l’UE, devant l’Irlande (113 %) et les Pays-Bas (33 %).En revanche, la Bulgarie (36 % en dessous de la moyenne de l’UE), la Grèce (31 %) et la Lettonie (30 %) ont enregistré les niveaux les plus bas.
Au niveau du PIB par habitant, la France est désormais en-dessous la moyenne européenne, pour la consommation, elle est juste au-dessus.
Cercle de l’Epargne – données Eurostat
Légère baisse du nombre de défaillance d’entreprises en France
À fin novembre, le nombre de défaillances (en données provisoires) cumulées sur douze mois atteint 64 909, contre 65 070 le mois précédent. En rythme annuel, le nombre de défaillances cumulé sur les douze derniers mois croît de 18,1 %. Cette progression est en partie liée à un effet de rattrapage, après le fort ralentissement des défaillances pendant la période covid (2020-2021), période marquée par l’octroi d’aides importantes aux entreprises de la part de l’Etat.
En novembre, les défaillances progressent toutefois à un rythme un peu moindre qu’en octobre (18,1 % contre 21,8 % en octobre) dans l’ensemble des secteurs et pour toutes les tailles d’entreprises. Le nombre d’entreprises de taille intermédiaire et de grandes entreprises en défaillance se stabilise mais demeure plus élevé que sa moyenne pré-pandémique.
Cercle de l’Epargne – données Banque de France
Hausse sur un an de la création d’entreprises en France
En données brutes, le nombre total d’entreprises créées au cours des douze derniers mois (décembre 2023 à novembre 2024) est en hausse de 5,5 % en glissement annuel. Les créations d’entreprises sous le régime de micro-entrepreneur se sont accrues de 7,3 % et celles des sociétés plus modérément de 4,2 %, tandis que les créations d’entreprises individuelles classiques ont diminué de 2,4 %.
Cercle de l’Epargne – données INSEE
Baisse des créations en glissement annuel sur les trois derniers mois
En données brutes, le nombre cumulé d’entreprises créées de septembre 2024 à novembre a régressé par rapport à la même période de l’année 2023 (‑2,1 %). Les créations d’entreprises individuelles classiques baissent très fortement (‑14,8 %), tout comme, dans une moindre mesure, les créations de sociétés (‑1,3 %) et celles d’entreprises individuelles sous le régime de micro-entrepreneur reculent (‑0,3 %). Sur cette période, le secteur qui contribue le plus à la baisse est celui de la construction, en proie à de nombreuses difficultés (‑4 600 créations par rapport aux mêmes mois un an auparavant, soit une contribution* de ‑1,6 point). Au sein de ce secteur, les créations diminuent particulièrement dans les travaux de construction spécialisés (‑4 100 créations au cours des trois derniers mois). Par ailleurs, le secteur du soutien aux entreprises contribue aussi beaucoup à la baisse (‑3 300 créations). À l’opposé, les créations d’entreprises dans le secteur du transport et de l’entreposage sont en hausse (+5 600 créations par rapport aux mêmes mois un an auparavant).
En novembre le nombre total de créations d’entreprises, tous types d’entreprises confondus et en données corrigées des variations saisonnières et des effets des jours ouvrables, poursuit sa hausse (+5,7 %), après un léger rebond en octobre.