Hier et aujourd’hui – croissance – inflation – emploi – obésité – consommation – industrie
France, une croissance languissante mais toujours là
En 2022, la France a enregistré une croissance de 2,6 %, faisant suite à la hausse de 6,8 % de 2021 et au recul sans précédent de 2021 de 7,9 %. Ce taux est avant le produit de l’acquis de croissance généré par l’année 2021 qui avait été marquée par une accélération de l’activité en fin d’année. La croissance de la France a été supérieure à celle de l’Allemagne mais est inférieure à la moyenne de la zone euro.
La croissance a été portée par l’investissement qui a été dopé par les plans de relance, la préparation des Jeux Olympiques et la transition énergétique. Les entreprises continuent également à rattraper le retard accumulé en matière d’investissement ces dernières années en particulier en matière d’équipements numériques. La croissance est, par ailleurs, alimentée par les importantes créations d’emploi.*
Au quatrième trimestre, une croissance sauvée sur le fil
La croissance a été de 0,1 % au quatrième trimestre, après +0,2 % au troisième. Depuis le dernier trimestre 2021, la croissance est étale. Si ce n’est le recul du premier trimestre, la croissance est restée positive mais proche de zéro. Au dernier trimestre, la consommation a pesé sur la croissance. La demande intérieure finale (hors stocks) a contribué négativement à la croissance (‑0,2 point après +0,9 point). Les achats de biens par les ménages baissent fortement (‑1,9 % après ‑0,5 %).
Le repli de la consommation s’explique par le recul des dépenses alimentaires
La consommation des ménages diminue de 0,9 % au quatrième trimestre (après +0,5 %). La consommation alimentaire recule pour le quatrième trimestre consécutif (‑2,8 % après ‑1,2 %). La consommation d’énergie se replie fortement (‑5,5 % après +0,3 %), du fait des températures clémentes et des économies réalisées par les ménages. La consommation des ménages en services est en hausse de 0,5 % (après +0,4 % au trimestre précédent). Cette légère accélération est portée par les services de transport (+2,0 % après +0,3 %).
L’investissement en ralentissement mais toujours positif
L’investissement ou formation brute en capital fixe totale (FCBF) a ralenti au quatrième trimestre (+0,8 % après +2,3 %). L’investissement est moins dynamique dans l’industrie (+1,2 % après +6,8 %), freinée en particulier par le recul de celui en matériels de transport (‑3,2 % après +19,1 %). La FBCF en services ralentit un peu ce trimestre (+0,6 % après +1,1 %), la FBCF en information-communication étant moins dynamique (+2,5 % après +4,8 %) tandis que celle en services immobiliers recule pour le deuxième trimestre consécutif (‑1,4 % après ‑3,7 %). La FBCF reste étale (+0,0 %, comme au troisième trimestre).
La production étale en fin d’année
La production totale est moins dynamique au quatrième trimestre 2022 (+0,2 % après +0,4 %). Dans l’industrie manufacturière, la production se replie (‑0,5 % après +0,6 %), avec une forte baisse de la production des raffineries (‑10,0 % après ‑0,2 %), en conséquence des grèves d’octobre, mais aussi des baisses dans les matériels de transport (‑0,7 % après +4,0 %) et les autres biens manufacturés (‑0,3 %, comme au trimestre précédent). Par ailleurs, la production d’énergie reste basse, toujours perturbée par les maintenances des réacteurs nucléaires. La production de services décélère quant à elle légèrement (+0,4 % après +0,5 %). Elle continue d’être portée par la production en services aux entreprises (+0,5 % après +0,8 %) et en information et communication (+1,9 % après +2,4 %), mais est notamment freinée par le recul de la production dans le commerce (‑0,3 % après +0,6 %), en lien avec la baisse de la consommation des ménages. À l’inverse, le commerce extérieur contribue positivement à la croissance du PIB (+0,5 point), après une contribution négative au trimestre précédent. Les importations diminuent fortement (‑1,9 % après +3,9 %), davantage que les exportations (‑0,3 % après +0,8 %).
Le commerce extérieur, facteur de croissance au dernier trimestre
La France devrait enregistrer un déficit commercial historique en 2022 en raison d’une facture énergétique en forte augmentation et des difficultés persistantes de l’industrie. Les touristes étrangers et les services aux entreprises à l’international ont contribué à réduire cet imposant déficit au niveau de la balance des paiements courants. Pour le dernier trimestre, le commerce extérieur a contribué positivement à la croissance (+0,5 point, après 1,0 point au trimestre précédent), grâce à un recul des importations plus important que celui des exportations.
Les exportations ont diminué au quatrième trimestre de ‑0,3 % après +0,8 %, pénalisées notamment par la contraction des exportations de produits manufacturés (‑1,8 % après +1,5 %), et en particulier de matériels de transport (‑1,8 % après +4,9 %). Ce recul est toutefois atténué par le rebond des exportations en énergie, eau, déchets (+32,6 % après ‑2,2 %), à la fois en hydrocarbures bruts et en électricité, et par la hausse des dépenses des touristes non-résidents en France.
Les importations se sont repliées de ‑1,9 % après +3,9 %. La chute des achats à l’étranger d’énergie, d’eau et de déchets explique en partie l’évolution des importations (‑17,9 % après +7,8 %). En raison des grèves du mois d’octobre, les importations de pétrole raffiné ont néanmoins augmenté (+9,7 % après +2,3 %). Les importations de biens fabriqués ont diminué (‑1,5 % après +2,7 %). Les importations de services restent en hausse (+0,6 % après +5,6 %), portées par les importations de services aux entreprises (+1,4 % après +0,7 %), quand que les importations en services de transport se replient légèrement (‑0,4 % après +14,2 %), de même que celles en service d’information et communication (‑0,3 % après +5,5 %). Enfin, les dépenses des résidents français à l’étranger se replient avec la fin des vacances estivales (‑4,0 % après +9,8 %).
La contribution des stocks négatives au dernier trimestre
La contribution des variations de stocks à l’évolution du PIB est négative ce trimestre (-0,2 point après +0,3 point au troisième trimestre). Les entreprises ont déstocké avec les fêtes de fin d’année et sont demeurées prudentes au vu des perspectives de croissance.
2023, croissance, les jeux sont ouverts
2023 ne pourra pas compter sur le même acquis de croissance que 2022 qui avait bénéficié de l’élan post-covid. L’acquis de croissance pour 2023 s’élève, en effet, à +0,3 %. De nombreuses incertitudes pèsent sur l’évolution de la conjoncture, l’inflation, la guerre en Ukraine, la Chine, etc. Malgré tout, la récession, histoire d’une chronique maintes fois annoncée, pourrait être l’arlésienne des temps modernes. La résilience de l’économie pourrait déjouer les pronostics. La baisse des cours de l’énergie pourrait modérer plus vite que prévu l’inflation malgré la suppression de la ristourne sur les carburants. Plusieurs facteurs pourraient contribuer à la croissance de l’économie comme les Jeux Olympiques de 2024 qui contraignent la finalisation des différents chantiers dans les prochains mois et le redémarrage économique de la Chine. Si celui-ci peut provoquer une hausse des prix de l’énergie, son effet d’entraînement sera positif pour l’ensemble de l’économie mondiale. L’emploi devrait continuer à jouer positivement en faveur de la croissance. Depuis 2019, plus d’un million d’emploi ont été créés, ce qui conduit à une augmentation de la masse salariale. Enfin si le contexte économique s’éclaircit, le taux d’épargne pourrait baisser en cours d’année, ce qui favorisera la consommation. La croissance pourrait se situer entre 0,6 et 1 % en 2023, toute chose étant égale par ailleurs.
Zone euro, une croissance honorable compte tenu des circonstances
Sur l’ensemble de l’année 2022, selon Eurostat, la croissance du PIB dans la zone euro a atteint 3,5 % (3,6 % pour l’ensemble de l’Union européenne), un chiffre supérieur à celui de la Chine (3 %) et des Etats-Unis (2,1 %). L’Allemagne a enregistré une croissance de 1,9 %. Le Portugal a été un des pays connaissant l’un des meilleurs résultats en 2022 avec un taux de 6,7 % en 2022, le plus élevée en 35 ans. Le taux de croissance de l’Espagne a été également élevé : +5,5 %/
Au cours du quatrième trimestre 2022, le PIB corrigé des variations saisonnières a augmenté, selon Eurostat, de 0,1 % dans la zone euro et est resté stable dans l’Union européenne, par rapport au trimestre précédent. Au cours du troisième trimestre 2022, le PIB avait augmenté de 0,3 % dans la zone euro et dans l’Union. En comparaison avec le même trimestre de l’année précédente, le PIB corrigé des variations saisonnières a enregistré une hausse de 1,9 % dans la zone euro et de 1,8 % dans l’Union au quatrième trimestre 2022, après +2,3 % dans la zone euro et +2,5 % dans l’Union au trimestre précédent.
Au quatrième trimestre 2022, l’Irlande a enregistré la croissance la plus importante (+3,5 %) par rapport au trimestre précédent, suivie de la Lettonie (+0,3 %), de l’Espagne et du Portugal (+0,2 % chacun). Les plus importantes baisses ont été enregistrées en Lituanie (-1,7 %) ainsi qu’en Autriche (-0,7 %) et en Suède (-0,6 %). Les taux de croissance par rapport à l’année précédente ont été positifs pour tous les pays à l’exception de la Suède (-0,6 %) and la Lituanie (-0,4 %).
Au quatrième trimestre 2022, le produit intérieur brut allemand s’est contracté de 0,2 %. La consommation a souffert lors du dernier trimestre en lien avec la hausse des prix. Pour l’année 2022, la croissance a atteint selon les premières évaluation 1,9 %. S’il n’est pas impossible que l’économie allemande soit en récession à la fin du premier trimestre, le recul de l’activité devrait être limité en raison des mesures de soutien aux ménages décidées par le gouvernement fédéral (plan de 200 milliards d’euros).
Inflation, hausse en France, baisse en Europe
En matière d’inflation, la France est à contrecourant du reste de la zone euro. Si l’inflation progresse dans la première, elle recule dans la seconde. Ce décalage est imputable à la fin de la ristourne sur les carburants intervenue le 1er janvier en France. Sur un an, selon l’estimation provisoire réalisée en fin de mois par l’INSEE, les prix à la consommation augmenteraient, en France, de 6,0 % en janvier 2023, après +5,9 % le mois précédent. Cette légère hausse de l’inflation serait due à l’accélération des prix de l’alimentation et de ceux de l’énergie. Les prix des produits manufacturés augmenteraient au même rythme que le mois précédent. Les prix des services ralentiraient sur un an. Sur un an, l’indice des prix à la consommation harmonisé (indice retenu par l’Union européenne) augmenterait de 7,0 % en janvier 2023, après +6,7 % en décembre. Sur un mois, il croîtrait de 0,4 %, après ‑0,1 % le mois précédent.
Sur un mois, les prix à la consommation augmenteraient de 0,4 % en janvier 2023, après ‑0,1 % en décembre. Les prix de l’énergie rebondiraient du fait de la hausse des prix des produits pétroliers, en partie due à la fin des remises sur les carburants, et de celle, encadrée, des prix du gaz. Les prix de l’alimentation accéléreraient et ceux des services seraient stables. Les prix des produits manufacturés se replieraient en raison des soldes d’hiver.
Le taux d’inflation annuel de la zone euro est, selon Eurostat, estimé à 8,5 % en janvier, contre 9,2% en décembre. La décélération de l’inflation est imputable à l’énergie. En effet le taux annuel de progression des prix.
S’agissant des principales composantes de l’inflation de la zone euro, l’énergie devrait connaître le taux annuel le plus élevé en janvier (17,2 %, comparé à 25,5 % en décembre), suivie de l’alimentation, alcool & tabac (14,1 %, comparé à 13,8 % en décembre), des biens industriels hors énergie (6,9 %, comparé à 6,4 % en décembre) et des services (4,2 %, comparé à 4,4 % en décembre).
Obésité, la France n’est plus une exception
La France a longtemps pu se prévaloir d’un taux de prévalence de l’obésité faible par rapport à celui de ses partenaires. Cette spécificité est sur le point de disparaître. Entre 1997 et 2020, la part des adultes français obèses a doublé pour atteindre à 17 %, soit 8 millions de personnes. Ce taux demeure cependant nettement inférieur à celui des États-Unis (40 %), du Mexique (33 %) ou de la Grande-Bretagne (26 %). En prenant en compte les personnes en surpoids, le taux monte à 47 %.
L’évolution est inquiétante car elle est rapide. Elle est potentiellement une source de nombreuses maladies chroniques qui mettraient un peu plus en tension un système de santé qui n’en a pas besoin. Le Gouvernement a décidé la création d’un groupe de travail sur l’obésité, sous la direction de Martine Laville, professeur de nutrition à Lyon, qui devrait rendre un rapport au mois de mars.
Pas tous identiques face à l’obésité
Le taux de prévalence de l’obésité chez les femmes est supérieur à celui des hommes. Le taux d’obésité est de 17,4 % chez les femmes contre 16,7 % chez les hommes. En revanche, ces derniers sont davantage sujets au surpoids (36,9 %, contre 23,9 % des femmes). Les hommes français ont malgré tout le taux d’obésité le plus faible de l’Union européenne. La courbe de l’obésité suit parallèlement celle de l’âge. La prévalence est de 19,9 % chez les 55-64 ans, contre 10,8 % chez les 25-34 ans. Avec le vieillissement de la population, une augmentation du taux d’obésité est à craindre même si, ces dernières années, la part de personnes en situation d’obésité a le plus progressé chez les 18/24 ans. De 2012 à 2022, le taux d’obésité de cette classe d’âges a augmenté de 3,6 points. Les jeunes de 2 à 7 ans sont également touchés par l’épidémie, le taux de prévalence atteignant 18 %. Il est plus faible chez les 8/17 ans (6 %). Les données sur le surpoids et l’obésité infantiles en France à la différence de celles qui concernent les adultes sont moins préoccupantes car l’obésité est alors réversible.
L’obésité, une question de diplômes et de revenus
Comme dans les autres pays occidentaux, l’obésité en France est plus marquée chez les personnes à faibles revenus. Selon un rapport du Sénat français, le taux d’obésité chez les ouvriers en France atteint 18 % en 2020, alors qu’il est inférieur à 10 % chez les cadres. La courbe de l’obésité est corrélée au niveau d’études (24,5 % parmi des personnes ayant un niveau d’éducation du primaire, 21,5 % parmi ceux ayant un niveau fin de collège, contre 7,3 % chez les titulaires d’un 3e cycle). Les trois quarts des 8-17 ans en surpoids sont issus de catégories socioprofessionnelles défavorisées ou inactives.
Toutes les régions ne sont pas égales devant l’obésité
La région des Hauts-de-France est la plus touchée (22,1 %), suivie par le Grand Est (20,2 %) et de la Normandie (19,8 %). Ce sont des régions plutôt pauvres. Le Sud de la France avec la spécificité du régime crétois est moins exposé. En Corse, malgré tout, chez les jeunes, le taux d’obésité tend à augmenter en particulier chez ceux issus des ménages les plus modestes.
L’obésité a été longtemps un phénomène masqué ou honteux en France. Les campagnes de publicité ne s’adressaient aux personnes en surpoids. Vivre avec l’obésité est particulièrement difficile dans une culture qui célèbre la minceur. En 2017, la France a interdit l’utilisation de modèles de défilés trop minces . Les grandes marques appellent à défiler des personnes obèses afin de modifier le regard de la population.
Taux de chômage stable en décembre au sein de la zone euro
Au mois de décembre, le taux de chômage corrigé des variations saisonnières de la zone euro était, selon Eurostat, de 6,6 %, stable par rapport au taux enregistré en novembre 2022 et en baisse par rapport au taux de 7,0 % enregistré en décembre 2021. Le taux de chômage de l’Unions européenne était de 6,1 % en décembre 2022, un taux également stable par rapport au taux enregistré en novembre 2022 et en baisse par rapport au taux de 6,4 % enregistré en décembre 2021.
La République tchèque, l’Allemagne et la Pologne avec un taux de chômage inférieur à 3 % sont toujours en situation de plein emploi. La France avec un taux de 7,1 % est toujours au-dessus de la moyenne européenne mais s’en rapproche mois après mois.
En décembre 2022, 2,862 millions de jeunes (de moins de 25 ans) étaient au chômage dans l’Union, dont 2,311 millions dans la zone euro. En décembre, le taux de chômage des jeunes s’est établi à 15,0 % dans l’Union et à 14,8 % dans la zone euro. Le taux de chômage des jeunes reste en France supérieur à la moyenne de la zone euro (18,7 %).
En décembre, le taux de chômage des femmes dans l’Union européenne s’est établi à 6,4 %, stable par rapport au taux enregistré en novembre 2022. Le taux de chômage des hommes était quant à lui de 5,8 % en décembre 2022, un taux également stable par rapport au taux enregistré au mois précédent. Dans la zone euro, le taux de chômage des femmes s’est établi à 7,0 % et celui des hommes à 6,3 %, tous deux stables par rapport aux taux enregistrés au mois précédent. En France, à la différence de la moyenne de la zone euro, le chômage des femmes (6,8 %) est plus faible que celui des hommes (7,3 %).
Recul de la consommation en décembre en France
Les dépenses de consommation des ménages se rapprochent de leur niveau de 2014. Si elles avaient retrouvé rapidement, après le premier confinement, leur niveau d’avant covid, elles sont orientées à la baisse depuis le mois de mai 2021. Les ménages maintiennent un effort élevé d’épargne. Celle-ci demeure supérieure à son niveau d’avant pandémie.
Les dépenses de consommation des ménages en biens en volume ont, malgré les fêtes de fin d’année, baissé en décembre dernier de 1,3 %, contre une hausse de +0,6 % en novembre. Cette baisse s’explique par la diminution de la consommation en produits alimentaires (‑1,7 %) et en biens fabriqués (‑1,7 %). La consommation en énergie des ménages augmente quant à elle de 0,7 %. Sur l’ensemble du quatrième trimestre 2022, la consommation des ménages en biens diminue de 1,9 %.
La production industrielle française en hausse contre vent et marée
En décembre 2022, la production en France a légèrement augmenté sur un mois dans l’industrie manufacturière (+0,3 % après +2,4 %) et plus nettement dans l’ensemble de l’industrie (+1,1 % après +2,0 %). Sur un an, la production manufacturière augmente de 2,6 %. Dans l’industrie manufacturière, la production du quatrième trimestre 2022 est supérieure de 2,6 % à celle du même trimestre de l’année précédente. Elle est cependant légèrement inférieure sur l’ensemble de l’industrie (‑0,2 %), du fait du recul de la production dans l’énergie.
Sur cette période, la production est en forte baisse dans les industries extractives, énergie, eau (‑14,5 %), essentiellement du fait de la baisse de la production d’électricité. Elle diminue dans les industries agro-alimentaires (‑1,7 %). À l’opposé, la production augmente dans les « autres produits industriels » (+2,3 %). Elle est en nette hausse dans les matériels de transport (+9,7 %), particulièrement dans l’industrie automobile (+15,9 %), moins affectée qu’il y a un an par les difficultés d’approvisionnement en composants électroniques. La production est également en hausse dans les biens d’équipement (+3,6 %) et la cokéfaction-raffinage (+0,6 %).
La production française n’a pas retrouvé encore son niveau d’avant crise sanitaire (écart de 2 %). La montée en puissance de la construction aéronautique pourrait permettre de compenser cet écart.