Hier et Aujourd’hui – inflation – consommation – finances publiques – déficit – endettement – emploi – enfants en difficultés
L’inflation en recul grâce à l’énergie
Sur un an, selon l’estimation provisoire réalisée en fin de mois par l’INSEE, les prix à la consommation augmenteraient de 5,6 % en mars, après +6,3 % le mois précédent. Cette baisse de l’inflation serait due à un effet de base. Les prix de l’énergie avaient fortement progressé après l’enclenchement des hostilités entre la Russie et l’Ukraine. En outre, les prix de l’énergie sont orientés à la baisse depuis le début de l’année. En revanche, les prix de l’alimentation et du tabac accéléreraient, et ceux des produits manufacturés ainsi que des services augmenteraient sur un an à un rythme proche du mois précédent. Sur un mois, les prix à la consommation augmenteraient de 0,8 % en mars, après +1,0 % en février. Les prix de l’énergie ralentiraient du fait d’une nouvelle baisse des prix des produits pétroliers. Ceux des services ralentiraient également du fait notamment du repli des prix des services de transport. Les prix de l’alimentation augmenteraient au même rythme que le mois précédent. Ceux des produits manufacturés et du tabac accéléreraient. Sur un an, l’indice des prix à la consommation harmonisé augmenterait de 6,6 % en mars 2023, après +7,3 % en février. Sur un mois, il croîtrait de 0,9 %, après +1,1 % le mois précédent.
L’inflation en recul grâce à l’énergie
Sur un an, selon l’estimation provisoire réalisée en fin de mois par l’INSEE, les prix à la consommation augmenteraient de 5,6 % en mars, après +6,3 % le mois précédent. Cette baisse de l’inflation serait due à un effet de base. Les prix de l’énergie avaient fortement progressé après l’enclenchement des hostilités entre la Russie et l’Ukraine. En outre, les prix de l’énergie sont orientés à la baisse depuis le début de l’année. En revanche, les prix de l’alimentation et du tabac accéléreraient, et ceux des produits manufacturés ainsi que des services augmenteraient sur un an à un rythme proche du mois précédent. Sur un mois, les prix à la consommation augmenteraient de 0,8 % en mars, après +1,0 % en février. Les prix de l’énergie ralentiraient du fait d’une nouvelle baisse des prix des produits pétroliers. Ceux des services ralentiraient également du fait notamment du repli des prix des services de transport. Les prix de l’alimentation augmenteraient au même rythme que le mois précédent. Ceux des produits manufacturés et du tabac accéléreraient. Sur un an, l’indice des prix à la consommation harmonisé augmenterait de 6,6 % en mars 2023, après +7,3 % en février. Sur un mois, il croîtrait de 0,9 %, après +1,1 % le mois précédent.
Cercle de l’Épargne – données INSEE
Au sein de la zone euro, le taux d’inflation annuel a été estimé à 6,9 % en mars, contre 8,5 % selon Eurostat, l’office statistique de l’Union européenne. L’alimentation et l’alcool & tabac devraient connaître le taux annuel le plus élevé en mars (15,4 %, comparé à 15,0 % en février), suivi des biens industriels hors énergie (6,6 %, comparé à 6,8 % en février), des services (5,0 %, comparé à 4,8 % en février) et de l’énergie (0,9 %, comparé à 13,7 % en février).
Les taux d’inflation les plus faibles au sein de la zone euro ont été enregistrés, en mars, au Luxembourg (3 %), en Espagne (3,1 %) et aux Pays-Bas (4,5 %). En Allemagne, le taux d’inflation était de 7,8 %. Les taux les plus élevés ont été constatés en Lettonie (17,3 %), en Estonie (15,6 %) et en Lituanie (15,2 %).
La consommation des ménages en France encore orientée à la baisse
Les ménages réduisent leur consommation en lien avec la hausse des prix. Ils préfèrent en moyenne ne pas puiser dans leur épargne pour compenser les effets de la hausse des prix. La consommation se situe désormais à son niveau de 2007.
En février 2023, les dépenses de consommation des ménages en biens baissent sur un mois de 0,8 % en volume après une hausse de 1,7 % en janvier – données révisées. La consommation en biens alimentaires diminue (-1,2 %), tout comme celle en biens fabriqués (-0,9 %). La consommation d’énergie est quant à elle quasi stable (+0,1 %).
Cercle de l’Épargne – données INSEE
Les ménages, toujours en mode dépressif
Selon l’INSEE, la confiance des ménages est, de nouveau baisse en mars. À 81, l’indicateur qui la synthétise perd un point et reste nettement au-dessous de sa moyenne de longue période (100 entre janvier 1987 et décembre 2022). Le maintien d’une inflation élevée et le climat social expliquent sans nul doute cette nouvelle dégradation qui est néanmoins légère.*
Cercle de l’Épargne – données INSEE
En mars, les soldes d’opinion des ménages relatifs à leur situation financière passée et future sont stables selon l’INSEE, tout comme celui sur l’opportunité de faire des achats importants. Ces trois soldes demeurent au-dessous de leur moyenne de longue période. En mars, la part des ménages estimant qu’il est opportun d’épargner se replie, après avoir nettement augmenté en février. Le solde d’opinion correspondant perd quatre points mais demeure bien au-dessus de sa moyenne de longue période. Malgré l’inflation, l’opinion des ménages sur leur capacité d’épargne, actuelle comme future, s’améliore un peu. Le solde d’opinion relatif à la capacité d’épargne future gagne deux points et celui sur la capacité d’épargne actuelle en gagne un. Ces deux soldes se situent au-dessus de leur moyenne de longue période.
Sans surprise, l’opinion des ménages sur le niveau de vie en France au cours des douze prochains mois se détériore en mars. Le solde correspondant perd un point et reste bien inférieur à sa moyenne de longue période. L’opinion des ménages sur l’évolution passée du niveau de vie en France est également en baisse. Le solde associé perd trois points et retrouve son point bas historique de juillet 2022.
En mars, les craintes des ménages concernant l’évolution du chômage se réduisent. Le solde correspondant perd sept points et demeure en-dessous de sa moyenne de longue période.
En mars, la part des ménages qui considèrent que les prix ont fortement augmenté au cours des douze derniers mois continue de croître. Le solde d’opinion associé gagne deux points et se situe à son plus haut niveau depuis le milieu des années soixante-dix. L’opinion des ménages relative à l’évolution future des prix est quasi inchangée. Le solde d’opinion associé gagne un point restant bien au-dessus de sa moyenne de longue période.
Érosion du moral des chefs d’entreprise
En mars, le climat des affaires est, selon l’INSEE, en légère baisse. L’indicateur qui le synthétise, calculé à partir des réponses des chefs d’entreprise des principaux secteurs d’activité marchands, perd un point par rapport à février. À 103, il reste néanmoins au-dessus de sa moyenne de longue période (100). Les tensions sociales en lien avec les manifestations et les problèmes rencontrés par les banques aux États-Unis, en Suisse ou en Allemagne peuvent expliquer cette érosion.
Cercle de l’Epargne – données INSEE
Le climat se détériore légèrement dans la plupart des secteurs d’activité, sauf dans le commerce de gros où la situation conjoncturelle s’améliore par rapport à janvier, l’enquête étant bimestrielle dans ce secteur. Dans le commerce de détail (y compris commerce et réparation automobiles), l’indicateur de climat des affaires, en recul, repasse légèrement au-dessous de sa moyenne, principalement du fait du repli du solde d’opinion relatif aux intentions de commandes. Dans les services, le climat des affaires s’assombrit un peu. Dans l’industrie, le climat des affaires est également en repli sous l’effet de la baisse des soldes d’opinion sur l’évolution de la production, tant passée que prévue. Dans le bâtiment, le climat des affaires se dégrade en raison de la baisse des soldes d’opinion sur l’évolution prévue de l’activité et des effectifs.
En mars, l’indicateur synthétique de climat de l’emploi reste stable. Il se situe à 110 depuis le mois de décembre 2022, bien au-dessus de sa moyenne de longue période (100). Cette stabilité résulte en mars d’évolutions contrastées. La bonne tenue du solde sur les évolutions prévues des effectifs dans l’industrie est contrebalancée par le recul des soldes sur les évolutions récentes et à venir dans les services (hors agences d’intérim).
Finances publiques, une amélioration toute relative
Le déficit public de la France en 2022, s’est établi à 124,9 milliards d’euros, soit 4,7 % du produit intérieur brut (PIB), après 6,5 % en 2021 et 9,0 % en 2020. Ce déficit a été légèrement inférieur aux prévisions (5 %) grâce à la progression des recettes, +7,3 % après +8,4 % en 2021. Le taux de prélèvements obligatoires a atteint 45,3 % après 44,3 % en 2021. Les dépenses ont de leur côté augmenté de +4,0 %, soit une hausse de 58,6 milliards d’euros. En proportion du PIB, elles ont représenté 58,1 % du PIB en 2022, après 59,1 % en 2021 et 61,3 % en 2020. Elles restent supérieures à leur niveau d’avant crise sanitaire. La France est le pays de l’OCDE où le poids de dépenses publiques est le plus élevé. La dette des administrations publiques au sens de Maastricht a atteint 111,6 % du PIB fin 2022, après 112,9 % fin 2021. Ce léger recul est le fruit de la croissance (2,3 %) et de l’inflation (5,2 %) qui contribuent à augmenter le PIB.
Les dépenses « en hausse toute »
En 2022, les dépenses des administrations publiques ont augmenté de 58,6 milliards d’euros. Les dépenses de fonctionnement ont cru de 5,0 % en 2022, après +4,4 % en 2021. Les rémunérations des fonctionnaires ont généré un surcroît de dépenses de 13,6 milliards d’euros, après +9,9 milliards d’euros en 2021 du fait de la revalorisation du point d’indice au 1er juillet 2022, la hausse du minimum de traitement au niveau du Smic, et l’augmentation de la garantie individuelle du pouvoir d’achat.
Les prestations sociales ont progressé au même rythme qu’en 2021 (+1,1 %), soit une augmentation de 7,5 milliards d’euros. La progression des prestations en nature a ralenti (+1,4 %) après la forte croissance de 2021 (+13,8 %) provoquée par les dépistages et la vaccination pour le covid. Les pensions de retraite ont généré une augmentation des dépenses de 15,3 milliards d’euros. Les prestations de solidarité (RSA, prime d’activité, allocation adulte handicapé) qui ont bénéficié de revalorisations anticipées au 1er juillet, ont également contribué à la hausse des prestations. À l’inverse, les prestations d’activité partielle et d’allocation chômage ont diminué avec la bonne tenue du marché de l’emploi (‑14,4 milliards d’euros).
Les subventions et autres transferts ont progressé de 1,5 % en 2022, après +9,5 % en 2021, les dépenses pour soutenir les ménages et les entreprises face aux prix élevés de l’énergie se substituant aux dépenses de soutien aux entreprises liées à la crise sanitaire. En revanche, les aides versées aux entreprises, notamment via le fonds de solidarité, ont reculé en 2022 de 25,9 milliards d’euros.
Les dépenses d’aides à l’investissement ont augmenté (+8,1 %), notamment avec les dépenses du plan de relance, et celles des programmes de France 2030.
Une dette de plus en plus coûteuse
Avec la hausse des taux d’intérêt, la charge de la dette a connu une forte augmentation en 2022 (+15,1 milliards d’euros, soit +39,7 %, après +5,3 milliards d’euros en 2021). La charge d’intérêts s’établit ainsi à 53,2 milliards d’euros et représente 2,0 % du PIB, son niveau le plus élevé depuis 2016.
Des prélèvements obligatoires toujours au sommet
Les recettes publiques ont fortement augmenté en 2022 en raison de la croissance de l’économie et de l’inflation. Les recettes fiscales et sociales sont assises en grande partie sur la masse salariale (impôt sur le revenu, cotisations sociales, CSG) et sur les prix des biens consommés (TVA, TIPE). Par ailleurs, la bonne tenue des bénéfices des sociétés a également conduit à l’augmentation des recettes de l’impôt sur les sociétés.
Au total, les recettes augmentent de 7,3 %, soit +95,7 milliards d’euros, après un fort rebond en 2021 (+8,3 % après ‑4,8 % en 2020). La progression de 2022 est la plus forte enregistrée en valeur depuis 1985, année 2021 mise à part.
Les impôts (avant déduction des crédits d’impôt) ont augmenté de +7,9 % (+59,6 milliards d’euros) après +6,7 % en 2021. Les recettes de TVA sont de nouveau très dynamiques, à +8,1 % (soit +14,9 milliards d’euros) après +14,4 %, notamment en raison de l’accélération des prix à la consommation et de la progression en volume de la consommation des ménages. Les impôts courants sur le revenu des ménages et des entreprises, ainsi que sur le patrimoine, ont progressé de +10,5 % (+33,9 milliards d’euros), après +6,1 % en 2021. Ces hausses de recettes d’impôt ont été en partie contrebalancées par la suppression de la contribution à l’audiovisuel public et la poursuite de la baisse de la taxe d’habitation. Par ailleurs, la taxe intérieure sur la consommation d’électricité (TICFE) a baissé avec la mise en œuvre du bouclier tarifaire (‑7,1 milliards d’euros).
Les recettes de cotisations sociales effectives ont augmenté de +6,5 % soit +24,2 milliards d’euros après +7,5 % en 2021. Elles ont suivi la hausse de la masse salariale (+8,1 %).
Le déficit de l’État en baisse
Hors reprise de dette de SNCF Réseau de 10,0 milliards d’euros en 2022, le déficit de l’État s’est réduit de 5,5 milliards d’euros pour s’établir à -146,9 milliards d’euros. Le solde des administrations de sécurité sociale (Asso) devient excédentaire de 9,2 milliards d’euros après un déficit de 17,2 milliards d’euros en 2021. Le solde des administrations publiques locales (Apul) était en excédent de 800 millions d’euros en 2022, après un déficit de 800 millions d’euros en 2021. Les collectivités locales ont dégagé un excédent de 4,8 milliards d’euros en 2022. Leurs recettes fiscales sont en hausse, avec une augmentation de la taxe foncière sur les propriétés bâties et le rebond de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises. Leurs dépenses sont également en hausse, portées par les prix de l’énergie et les rémunérations des agents publics.
Le solde de financement des organismes divers d’administration centrale (Odac) s’est amélioré de 3,6 milliards d’euros en 2022 (hors reprise de dette de SNCF Réseau de 10,0 Md€) pour s’établir à +2,0 milliards d’euros. Y compris la reprise de la dette de SNCF Réseau par l’État, le solde des Odac s’élève à +12,0 milliards d’euros en 2022.
Cercle de l’Épargne – données INSEE
La dette au sens de Maastricht près des 3000 milliards d’euros
La dette au sens de Maastricht des administrations publiques, a augmenté de 126,4 milliards d’euros pour atteindre 2 950,0 milliards d’euros en 2022. Exprimée en pourcentage du PIB, la dette publique diminue à 111,6 % après 112,9 % fin 2021 et 114,6 % fin 2020, le PIB en valeur augmentant plus que la dette en 2021 et en 2022.
L’augmentation de la dette publique en 2022 provient essentiellement de la hausse de la contribution de l’État (+132,1 milliards d’euros), qui s’endette en émettant des obligations de long terme (+140,2 milliards d’euros, net des remboursements) alors que l’encours de ses titres de court terme recule de nouveau (‑6,9 milliards d’euros). La dette de l’État s’élevait, en 2022, à 2 359 milliards d’euros.
La contribution des administrations de sécurité sociale a diminué de 3,8 milliards d’euros, retrouvant son niveau de fin 2020 (270,9 milliards d’euros). La poursuite des reprises de dette de l’Acoss et des hôpitaux par la Cades se traduit par un désendettement à court terme au profit d’émission de titres de long terme. La dette des administrations de sécurité sociale s’élevait en 2022 à 270,9 milliards d’euros.
La contribution à la dette publique des Odac a diminué de 1,7 milliards d’euros. Le désendettement de SNCF Réseau (‑3,6 milliards d’euros est en partie compensé par l’endettement d’Action Logement Social sous forme d’obligations (+2,0 milliards d’euros).
La dette des administrations publiques locales est restée stable (‑0,3 milliards d’euros) car les augmentations de dette de la Société du Grand Paris (+1,5 milliard d’euros) et d’Île-de-France Mobilité (+0,8 milliard d’euros) sont compensées par le désendettement des collectivités locales. La dette des administrations publiques locales s’élevait à 244,9 milliards d’euros.
Cercle de l’Épargne – données INSEE
Un enfant sur dix en situation de privation en France
Selon l’INSEE, en 2021, en France métropolitaine, 10,6 % des enfants âgés de 1 à 15 ans sont en situation de privation d’après l’indicateur de privation matérielle spécifique aux enfants. Cet indicateur repère les enfants vivant dans des ménages déclarant au moins trois privations matérielles ou sociales parmi quinze éléments de confort courants qui concernent pour la plupart spécifiquement les enfants (comme de disposer de vêtements neufs, d’un endroit adapté pour faire ses devoirs ou de jeux), et pour certains l’ensemble du ménage (par exemple quand il s’agit de maintenir le logement à bonne température).
En France, selon l’INSEE, un tiers des enfants âgés de 1 à 15 ans sont concernés par au moins une restriction. L’item le plus souvent avancé est l’incapacité à remplacer des meubles hors d’usage (23,7 %).
En 2021, plus d’un enfant sur dix (10,6 %) ne peut pas partir en vacances (y compris dans la famille) au moins une semaine par an pour des raisons financières, et 14,7 % des enfants vivent dans des ménages qui, par manque d’argent, n’ont pas pu payer à temps un loyer, un remboursement d’emprunt ou des factures d’eau ou d’électricité au cours des douze derniers mois. 3,0 % des enfants de moins de 16 ans ne disposent pas deux paires de chaussures à leur taille et 1,6 % ne peuvent pas manger de viande ou de poisson au moins une fois par jour pour des raisons financières. Les privations liées aux loisirs et à la sociabilité sont plus rarement mentionnées : 0,8 % des enfants n’ont pas de jeux d’intérieur ou de livres adaptés à leur âge et 0,9 % n’ont pas pu organiser de fête à l’occasion de leur anniversaire ou d’une célébration par manque de moyens.
Les parents préservent les enfants des privations autant que possibles
En 2021, 2,9 % des ménages ne pouvaient pas acheter de vêtements neufs au profit tant des parents que des enfants faute de moyens. Limitée aux seuls adultes (au moins un adulte du ménage), cette privation concerne 8,4 % des ménages. Il en est de même pour les vacances. Au sein des ménages dans lesquels les parents ont déclaré ne pas pouvoir partir en vacances au moins une semaine pour des raisons financières, dans 50 % des cas, les enfants ont pu néanmoins partir.
La situation des enfants en nette amélioration en dix ans
En une dizaine d’années, l’indicateur de privation matérielle spécifique aux enfants a diminué de plus de 6 points. Il est passé de 16,7 à 10,6 % de 2009 à 2021. En 2021, les taux de privation sont moindres qu’en 2009 pour chaque item, à l’exception de vivre dans un ménage ne pouvant posséder une voiture personnelle pour raison financière ainsi que maintenir le logement à la bonne température. Les privations concernant l’alimentation sont moins nombreuses en 2021 (2,0 % des enfants ne peuvent pas manger de fruits et légumes frais une fois par jour à cause de problèmes d’argent, contre 4,9 % en 2009). Deux fois moins d’enfants qu’en 2009 manquent de livres adaptés à leur âge. Les fêtes d’anniversaire sont moins souvent sacrifiées par manque de moyens qu’en 2009 ou en 2014. Les départs en vacances sont plus fréquents. La proportion d’enfants ne pouvant pas partir en vacances pour raisons financières est passée de 17,4 % en 2009 à 10,6 % en 2021.
Les privations des enfants plus fréquentes dans les familles nombreuses ou monoparentales
Le risque de privation matérielle spécifique aux enfants dépend peu de leur âge. Il est davantage fonction de la taille de la fratrie. En 2021, il s’établit à 7,0 % si la famille compte un ou deux enfants, mais atteint 17,1 % quand elle comporte trois enfants ou plus. Les taux de privation ont diminué depuis 2009 quelle que soit la configuration familiale, mais l’écart reste important, voire s’amplifie, entre les enfants de familles nombreuses et les autres.
En 2021, 24,9 % des enfants vivant dans une famille monoparentale subissent au moins trois privations parmi les quinze répertoriées. Ces familles sont plus souvent touchées que les autres ménages par la pauvreté, qu’elle soit monétaire ou non monétaire. En 2019, 42 % des personnes vivant en famille monoparentale sont affectées par l’une ou l’autre forme de pauvreté, soit le double de la population dans son ensemble. Malgré tout, la situation des enfants des familles monoparentales s’est elle aussi améliorée. En 2009, 37 % de ces enfants étaient confrontés à des problèmes de privation.
Stabilité du chômage en zone euro
Avec le ralentissement de la croissance, le chômage au sein de la zone euro est stable depuis quelques mois. Le ralentissement ne se traduit pas, pour le moment, par des destructions d’emplois. En février, le taux de chômage corrigé des variations saisonnières de la zone euro était, selon Eurostat, de 6,6 % de la population active, stable par rapport au taux enregistré en janvier et en baisse par rapport au taux de 6,8 % enregistré en février 2022. Le taux de chômage de l’Union était de 6,0 % en février, en baisse par rapport au taux de 6,1 % enregistré en janvier 2023 et par rapport au taux de 6,2 % enregistré en février 2022.
Les taux de chômage les plus faibles sont enregistrés en République tchèque (2,4 %), la Pologne (2,8 %) et l’Allemagne (2,9 %). Les taux de chômage les plus élevés ont été constatés en Espagne (12,8 %), en Grèce (11,4 %) et en Italie (8 %). Avec un taux de 7 %, la France est toujours au-dessus de la moyenne de la zone euro.
Cercle de l’Épargne – données Eurostat