La France toujours au fond de la passe
Les indicateurs et résultats économiques publiés, en France, cette semaine ne traduisent pas le retournement d’activité espéré pour le deuxième trimestre.
La France a, en effet, encore enregistré un déficit en augmentation pour les transactions courantes. Le déficit a atteint, au mois de mai, 3,1 milliards d’euros contre 2,3 milliards en avril. Le déficit des échanges de biens est passé de 3,2 à 3,5 milliards d’euros d’avril à mai. L’excédent des échanges de services est en recul en passant de 1,9 à 1,4 milliard d’euros. La France n’arrive toujours pas à regagner des parts de marchés à l’exportation. Les entreprises françaises sont concurrencées par celles en provenance d’Espagne. Pour le moment, la reprise en Allemagne, au Royaume-Uni n’a pas d’incidences positives sur l’activité française.
Ces mauvais résultats à l’exportation freinent la reprise de la production industrielle qui s’inscrit toujours en baisse. Ainsi, selon l’INSEE, au cours des trois derniers mois, la production industrielle a reculé de 1,0 %. Sur un an, le bilan n’est pas meilleur avec une diminution de 0,7 %.
Sur les trois derniers mois, la production se replie nettement dans les équipements électriques, électroniques, informatiques, machines (–2,7 %). Elle diminue plus modérément dans les autres produits industriels (–0,4 %), dans les industries agricoles et alimentaires (–1,0 %) ainsi que dans les matériels de transport (–0,9 %). En revanche, elle augmente dans la cokéfaction et le raffinage (+0,7 %).
Dans ces conditions, il n’est malheureusement pas surprenant que les défaillances d’entreprise continuent à augmenter. Elles sont au plus haut avec, à la fin du mois d’avril, un cumul sur 12 mois du nombre de défaillances de 63 242. Les augmentations les plus fortes s’observent notamment dans les sociétés du secteur de l’information et de la communication mais celles su secteur de l’hébergement-restauration et du commerce.