La semaine économique et financière du 4 au 9 janvier 2016
Une semaine à oublier
La crise financière chinoise est de retour. Avec la levée de l’interdiction des ventes massives de titres en vigueur depuis le krach de l’été, prévue le 8 janvier, des tensions étaient inévitables.
Face à ce problème, les autorités chinoises n’ont pas eu d’autre solution que d’interdire pour une durée indéterminée les investisseurs de se séparer de plus de 1 % des valeurs d’une entreprise sur une période de trois mois et sous réserve de rendre leur intention publique 15 jours avant la cession. Le recours à cette pratique, signe d’une nervosité face à une crise financière qui est larvée depuis cet été, fragilise les bourses chinoises. Les mesures prises sont à double tranchant. Elles peuvent freiner la chute mais nuisent à la crédibilité des places financières chinoises au moment même où les dirigeants de ce pays tentent de jouer l’internationalisation du yuan. Au-delà du caractère très spéculatif des bourses chinoises, se pose toujours la question de l’ampleur du ralentissement du pays.
Toutes les bourses ont fortement reculé au cours de cette première semaine de l’année. En plus et non sans lien, le pétrole a poursuivi sa chute. Jeudi 7 janvier, le baril de Brent s’est échangé à 32 dollars soit son cours le plus bas de ces douze dernières années.
Les Etats-Unis maintiennent néanmoins le cap
Les Etats-Unis ont créé 292.000 emplois dans le secteur non agricole en décembre, contre 200.000 anticipés par le consensus Bloomberg.
Le solde des deux mois précédents a, par ailleurs, été révisé en hausse de 50.000. Le taux de chômage reste stable à 5 %.
Seul petit bémol, le salaire horaire moyen a stagné. Pourtant, avec le ralentissement de l’activité dans le secteur manufacturier, le recul de l’investissement dans le secteur pétrolier et l’appréciation du dollar, certains pensaient qu’un coup d’arrêt était possible sur le marché de l’emploi.
Le bon résultat de l’emploi ne devrait pas inciter la FED à changer sa politique de relèvement progressif de ses taux.