5 décembre 2015

La semaine économique et financière du 5 décembre 2015

Le tableau financier de la semaine

 

  Résultats4 décembre  2015 EvolutionSur 5 jours  Résultats

31 déc. 2014

 

CAC 40 4 714 -4,37 % 4 272
Dow Jones 17 847 +0,28 % 17 823
 Nasdaq

 

5 142 +0,29 % 4 777
 Daxx Allemand

 

10 752 -4,80 % 9 805
 Footsie

 

6 238 -2,15 % 6 566
Stoxx 50 3 143 -4,26 % 3 003
 Nikkei

 

19 504 -1,91 % 17 450
Taux de l’OAT France à 10 ans 1,005 % 0,8030 % 0,8370 %
Taux du Bund allemand à 10 ans (4 déc.) 0,688 % 0,389 0,541 %
Taux du Trésor US à 10 ans (4 déc.) 2,271 % 2,222 % 2,17 %
Cours de l’euro / dollars(4 déc. A 19 H 00) 1,0865 -2,59 % 1,2106
Cours de l’once d’or en dollars (4 déc.). 1089 + 3,02 % 1 187
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (4 déc.) 43,16 -3,7 % 57,54

 

Marchés schizophrènes

Les bourses européennes ont eu un gros coup de blues après les annonces jugées insuffisantes de Président de la BCE et avec les résultats de l’emploi aux Etats-Unis qui devraient aboutir à un relèvement des taux directeurs américains.

Le CAC 40 a ainsi connu sa plus mauvaise semaine depuis la fin du mois d’août et la crise financière chinoise. Pour autant au regard de la situation, les décisions de la BCE ne sont pas si étonnantes que cela. Mario Draghi ne pouvait pas tout mettre sur la table avant les annonces probables de la FED du milieu du mois de décembre.

La hausse des taux de la FED, la première en dix ans, semble, aujourd’hui, incontournable avec la publication des résultats de l’emploi du mois de novembre. Elle est d’ailleurs anticipée par les investisseurs. 211.000 emplois ont été créés le mois dernier, contre 200.000 attendus, le taux de chômage restant stable à 5 %, soit son plus bas niveau depuis 7 ans.

 

Le taux de l’OAT à 10 ans repasse la barre des 1 %

Cela n’était pas arrivé depuis le mois d’août, le taux de l’OAT à 10 ans a franchi la barre symbolique des 1 %. Il avait déjà franchi cette barre au cours de l’été avant de revenir à 0,8 %.

Pétrole, l’Arabie Saoudite campe sur ses positions

Les pays membres de l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP) qui contrôlent 30 % du marché du pétrole, réunis vendredi 4 décembre à Vienne, ont décidé de laisser la guerre des prix se poursuivre en ne s’accordant pas sur un nouveau plafond de production. Le ministre iranien a durant la réunion fait prévaloir que son pays ne pourrait pas être assujetti à un quota de production tant que celle-ci n’aura pas retrouvé son niveau maximal et tant que toutes les sanctions occidentales n’auront pas été levées. L’Iran a déclaré vouloir augmenter ses pompages d’au moins un million de barils par jour (bpj) une fois les sanctions levées. Or, actuellement, l’offre est jugée excédentaire par rapport à la demande de deux millions de bpj.

Les dissensions entre pays membres de l’OPEP se sont accrues ces derniers mois. Les pays les plus pauvres demandent une réduction du plafond de production. L’Arabie Saoudite reste sourde à leur demande en soulignant qu’elle ne pourrait consentir un effort que si l’Iran et l’Irak faisaient de même et que si les pays producteurs non membres de l’OPEP s’associaient à la démarche. Cette position était une fin de non-recevoir. Néanmoins, la guerre des prix lancée par l’Arabie Saoudite n’est pas sans conséquences sur les finances mêmes du Royaume qui pourrait être contraint d’instaurer la TVA et de réduire ses subventions à l’énergie.

Depuis plusieurs années, l’OPEP n’impose plus de quota de production par pays. Elle se contente de fixer un plafond global indicatif qui n’est pas respecté, sachant que tous les pays produisent ce qu’ils souhaitent.

En refusant toute réduction de la production, l’Arabie Saoudite a décidé de facto de poursuivre sa stratégie de faibles prix pour casser l’offre et ainsi peser sur les producteurs les moins rentables. Au sujet de l’Iran, le ministre saoudien de l’énergie a indiqué que « tout le monde est bienvenu sur le marché ».