L’Abenomics est de retour
Shinzo Abe a gagné, sans surprise, les élections législatives. Dégagé des contraintes électorales, le Premier Ministre devrait pouvoir imposer à la Banque centrale et aux milieux économiques sa politique économique. De ce fait, la politique monétaire devrait rester très accommodante ces prochains mois avec à la clef une dépréciation du yen. La Banque centrale devrait continuer d’acheter des titres publics jusqu’en 2016 ; au-delà, l’Etat pourra compter sur les fonds de pension et sur les compagnies d’assurances. La dépréciation de la monnaie renchérit le prix des biens importés mais les entreprises du fait de la faiblesse de la demande ne pourront pas répercuter les hausses. La baisse du cours du pétrole constitue, de ce fait, une véritable aubaine pour un pays qui est très dépendant des importations énergétiques.
Du fait du plan de relance décidé par le Premier Ministre, le taux de croissance pourrait être de 0,4 % en 2015 et de 0,8 % en 2016 d’autant plus que la deuxième hausse de TVA est reportée à 2017.