L’Allemagne en pente douce
L’Allemagne communiquera, jeudi 15 janvier, une première évaluation de sa croissance de 2014. Elle devrait tourner autour de 1,5 %. Certes, ce taux devrait être nettement supérieur à celui de la France dont la croissance devrait atteindre 0,3 % à 0,4 %.l’Allemagne, après un mauvais deuxième trimestre, aura connu, une fin d’année, en pente douce.
La production industrielle a reculé au mois de novembre de 0,1 %. Le pays souffre du ralentissement des échanges avec la Russie et la Chine. Les exportations allemandes ont baissé, en novembre, pour le deuxième mois consécutif, de 2,1%. Avec la montée des importations, le solde commercial est en réduction à 17,7 milliards d’euros quand il dépassait 20 milliards d’euros il y a encore quelques mois.
L’investissement du fait des perspectives peu optimistes est en retrait avec notamment un recul des commandes en biens d’équipement.
En revanche, le taux de chômage est tombé à un plus bas à 6,5% au mois de décembre. Il s’agit du meilleur résultat enregistré depuis la réunification en 1990. Au mois de décembre 2013, le taux de chômage était de 6,8 %.
La croissance allemande, en fin d’année, a été portée par la consommation. Ainsi, les ventes de détail ont augmenté de 1,0 % en novembre par rapport à octobre qui avait déjà connu une progression (+2,0 %). Néanmoins, sur l’année, les ventes de détail sont en baisse.
Les mesures prises par le gouvernement allemand, le SMIC, la revalorisation de certaines prestations, pourraient favoriser la consommation en 2015. Néanmoins, le vieillissement de la population limite les effets escomptés d’une relance par la consommation. Les ménages allemands ont, en effet, une forte propension à l’épargne.