Le Coin de la Conjoncture
N’ayez pas peur !
La prime de risque utilisée par les ménages, les entreprises, et les Etats de la zone euro pour évaluer leurs investissements est beaucoup trop élevée. Depuis la crise des subprimes et celle des dettes souveraines, les acteurs économiques européens ont peur. Ils privilégient l’épargne à l’investissement, la pierre et l’obligation d’Etat aux entreprises. Quand ils investissent, ils privilégient les pays se situant en dehors de la zone euro.
Depuis 2012, la zone euro a un excédent extérieur de plus de 2 % du PIB traduisant ainsi un excès d’épargne par rapport à l’investissement. Les résultats commerciaux de l’Allemagne et des Pays-Bas expliquent en partie cet excédent. Ces dix dernières années, Les ménages comme les entreprises et les Etats n’ont pas investis à la hauteur des possibilités qu’offrait cet excédent d’épargne. De 2012 à 2017, le déficit d’investissement pour les entreprises était d’au moins de 2 points de PIB au sien de la zone euro. En 2019, le taux d’investissement avait à peine retrouvé celui d’avant 2008. Celui des ménages (avant tout immobilier) qui s’élevait 7 % du PIB en 2007 n’était que de 5,7 % à la fin de l’année 2019 après avoir atteint un point bas à 5 % en 2016. L’investissement public est passé de 3,8 à 3,1 % du PIB entre 2007 et 2019 avec également un point bas en 2016 à 2,6 points. Dans certains pays, notamment en France et en Italie, les Etats se sont endettés non pas pour financer l’investissement mais des dépenses de fonctionnement. Cet affaissement de l’investissement explique avec le vieillissement de la population la réduction de la croissance potentielle des Etats membres de la zone euro.
L’excédent extérieur de la zone euro est surtout utilisé pour acheter des obligations. L’encours des obligations d’Etat américain possédées par des agents de la zone euro est passé de 200 à 1200 milliards de dollars de 2008 à 2019. Le rendement réel des obligations a continuellement baissé ces dix dernières années. Il en résulte une faible rémunération de l’épargne non investie au sein de la zone euro. La priorité donnée à la sécurité et à la liquidité est de mise dans les Etats membres. L’aversion aux risques a fortement augmenté depuis le début du siècle. Par rapport aux Etats-Unis, l’Europe se distingue par le rôle pris par le principe de précaution qui a été constitutionalisé en France mais qui s’applique plus ou moins ouvertement dans de très nombreux pays. La population européenne est devenue rétive au progrès technique comme en témoignent les débats en cours sur le déploiement de la 5G ou le nucléaire. La transition énergétique est abordée sous l’angle de la décroissance ou au mieux comme a-économique. La sortie de crise nécessite un rebond important de l’investissement public et privé avec, en filigrane, une progression plus rapide des gains de productivité. La résolution du problème du sous-investissement passe par une diminution de l’aversion aux risques.
Les schizophrénies polyphoniques des ménages
Le système économique gère en permanence les contradictions de ses acteurs. Ainsi, les positions des citoyens, des salariés, des indépendants, des épargnants, des retraités et des consommateurs sont rarement convergentes. Pour autant, un salarié peut être tout à la fois consommateur et citoyen tout comme un retraité ou un indépendant.
Les salariés tout comme les indépendants souhaitent que leur travail soit le mieux rémunéré possible. Ils ont donc tout intérêt à peser sur le montant des prestations sociales et en particulier sur celui des pensions de retraite. A terme, ils seront retraités et demanderont au contraire une hausse des cotisations et la garantie de leur pouvoir d’achat. Les salariés peuvent souhaiter un partage plus favorable de la valeur ajoutée avec les actionnaires qui auront également tendance à vouloir rentabiliser leurs prises de risques. Au sein de l’OCDE, depuis le début du siècle, les salaires ont augmenté de 12% en valeur réelle, quand la productivité par tête a progressé de 28 %. Les actionnaires ont donc été favorisés. Cette situation ne prévaut pas en France ou en Italie. Néanmoins, dans ces deux pays, les actifs ont dû faire face à une augmentation rapide du prix des actifs immobiliers et actions. La valorisation des entreprises constitue un autre facteur d’enrichissement des actionnaires et des épargnants qui laisse en grande partie de marbre les actifs. Ainsi, au sein de l’OCDE, la capitalisation boursière représentait à la fin de l’année 2019 120 % du PIB contre 60 % en 2002. La part des profits après taxes et paiement des intérêts mais avant dividendes est passé de 11 à 15 % du PIB de 2002 à 2019.
Les salariés peuvent être légitimement opposés à la hausse des profits des entreprises mais la santé de ces dernières conditionne la pérennité de leur emploi. La multiplication des délocalisations a coupé partiellement le lien entre profit et emploi qu’avait illustré l’ancien Chancelier Allemand, Helmut Schmidt, « les profits d’aujourd’hui sont les investissements de demain et les emplois d’après-demain ». En tant qu’affiliés à un fonds de pension ou en tant qu’épargnant ayant investi dans les actions, ces mêmes salariés peuvent estimer que le partage de la valeur ajoutée en faveur des actionnaires leur est favorable. Ce dilemme est plus important dans les pays où la capitalisation est plus importante.
Une autre schizophrénie se manifeste entre les salariés et les consommateurs. Ce dernier a tout avantage à pouvoir accéder à des produits les moins chers possibles et donc en provenance de pays émergents. Depuis les années 1990, les pays occidentaux ont délocalisé une part non négligeable de leur production industrielle dans les pays émergents dont les coûts de production sont 45 % plus faibles que ceux de l’OCDE. Le poids des importations en provenance des pays émergents hors OPEP et Russie atteint 7 % du PIB en 2019 contre 4 % en 1998. Le poids de ces mêmes importations au niveau de la valeur ajoutée manufacturière a doublé en vingt ans pour atteindre 55 % en 2019. La désindustrialisation a conduit à une diminution de nombreux emplois bien rémunérés et à une montée d’emploi dans le tertiaire plus précaire et à faibles qualifications. De 1999 à 2019, l’emploi manufacturier a reculé de 25 % au sein de l’OCDE.
Les consommateurs ont bénéficié de baisses de prix sur les vêtements, l’électroménager, les meubles. Une relocalisation, au-delà de la question de sa faisabilité opérationnelle, serait générateur d’une hausse des prix et donc provoquerait une baisse de pouvoir d’achat. Un changement de comportement est-il en train de s’opérer, changement qui serait accéléré par la crise sanitaire ? Même si les sondages comportent en la matière de nombreux biais, l’évolution des opinions n’en demeure pas moins réelle. Une étude IFOP publiée au mois d’avril 2020 indiquait que 89% des Français avaient confiance dans les circuits courts. Selon une enquête du Crédoc du mois de juin dernier, 75 % de consommateurs entendent privilégier les produits régionaux, contre 54 % en 2008. Ce choix obéit à des considérations d’ordre écologique et culturel. Les enquêtes indiquent également que les ménages sont de plus en plus adeptes d’une modération de la consommation. Si durant le confinement, cette modération fut obligatoire, à sa sortie, le niveau d’achats de biens a retrouvé assez rapidement son niveau classique. Le consommateur rencontre vite le citoyen. Au nom de la protection de l’environnement, le consommateur est appelé à restreindre ses achats, limiter le recours à la voiture, etc. D’un autre côté, pour garantir la pérennité de la reprise de l’économie, il lui est demandé de desserrer sa bourse et de puiser dans sa cagnotte.
Le développement des achats d’occasion est plus souvent dicté par des problèmes de pouvoir d’achat que par une volonté de contribuer à la réduction du gaspillage. Ainsi, l’essor des plateformes de ventes d’objets d’occasion est inversement proportionnel à la croissance économique.
L’épargnant est également confronté à de nombreux dilemmes. Face à la montée des incertitudes, à la peur de perdre son emploi ou de voir diminuer ses revenus, il opte pour des produits liquides et à faibles rendements. Il privilégie les dépôts à vue et les livrets. Pour obtenir une meilleure rémunération, il doit opter pour des placements à risques et de long terme. Pour favoriser le redémarrage de l’économie, il est également souhaitable qu’il oriente une partie de son épargne vers des placements permettant le financement des entreprises. Ainsi, il renforcera l’offre et l’emploi ainsi que ses futurs revenus. Pour le moment, l’aversion aux risques domine. Elle était déjà en hausse avant l’épidémie. La multiplication des crises, le vieillissement de la population, la montée de la précarité incitent les ménages à conserver des volants de liquidités de plus en plus élevés.
La crise du Covid-19 pourrait amener à un changement de priorités. Après plusieurs décennies favorables aux retraités et aux consommateurs, les années 2020 pourraient être marquées par un retour en grâce des actifs, vecteurs clef de la redynamisation des économies. Un surcroit d’inflation pourrait intervenir avec une hausse des salaires et des prix de production avec le choix de relocaliser certaines activités. La démographie pourrait jouer également en faveur des actifs. En effet, dans les prochaines années, la population active cessera de s’accroître voire diminuera au sein de nombreux pays européens. La raréfaction des actifs devrait conduire à des hausses de salaire et à la recherche de gains de productivité.
Du principe du voussoir appliqué à la théorie de la productivité
Au temps de Fulgence Bienvenüe à la fin du XIXe siècle, le père du métropolitain, la réalisation des lignes, à Paris, passait par l’ouverture de tranchées au niveau des rues. Pour traverser la Seine, les ingénieurs immergeaient des caissons après avoir excavé la vase et le lit du fleuve et en recourant à des techniques de congélation des sols. Ces techniques ont permis de réaliser en une quinzaine d’années la quasi-totalité des lignes de métro intramuros que nous connaissons actuellement. L’inauguration de la ligne 1 qui reliait alors la Porte de Vincennes à la Porte Maillot intervint le 19 juillet 1900 après un an et demi de travaux. Le premier passage de la Seine est réalisé avec la ligne 4 (Porte d’Orléans, Porte de Clignancourt) dont les travaux commencent en 1905 pour s’achever en 1908. L’actuelle ligne 12 reliant la Porte de Versailles à Montmartre est ouverte en 1910.
A défaut de réaliser des tranchées à ciel ouvert, dans le passé, pour percer, les entreprises de travaux publics recouraient aux explosifs et étayaient de manière provisoire avec du bois avant d’utiliser du béton. Le développement des tunneliers et des voussoirs préfabriqués a révolutionné les techniques de construction des tunnels. Le tunnelier à guidage laser creuse, achemine en aval les roches et terres quand, dans le même temps, les voussoirs sur mesure préfabriqués en usine, amenés en continu par rail se déploient afin de constituer la voute du tunnel. Si les tunneliers sont des machines allemandes ou américaines, les brevets concernant les voussoirs et les modalités d’installation sont principalement français. Cette révolution technique a permis de forer en profondeur et de réaliser des gains de productivité important sur la construction des voutes. Pour autant, les délais de réalisation des lignes de métro s’allongent au sein des pays avancés et tout particulièrement en France. Le quotidien « Le Parisien » soulignait dans un article publié au début du mois d’octobre que la réalisation de la prolongation de la ligne 12 à Aubervilliers nécessitera au minimum 11 ans. Les lignes du Grand Paris décidées durant le quinquennat de Nicolas Sarkozy commenceront à être mises en service au mieux en 2024 pour certaines d’entre elles et plutôt vers 2030. La multiplication des recours contre les travaux mais aussi les problèmes de compétences et de suivi des travaux expliquent cet allongement. Que ce soit pour le prolongement de la ligne E du RER ou de la ligne 12, une partie du retard provient de l’insuffisance des travaux préparatoires concernant l’étude des sols (non-prise en compte d’une canalisation d’eau ou de la nature spongieuse des sols).
Les problèmes des compétences ont été également pointés du doigt au niveau de la réalisation de la centrale nucléaire EPR de Flamanville dont la mise en service prévue initialement en 2012 a été reportée à plusieurs reprises. Elle devrait intervenir en 2022 voire en 2024. Le coût de sa construction est passé de 3,4 à 19 milliards d’euros de 2008 à 2020.
Ce coût est deux fois plus important que celui des centrales équivalentes fabriqués par les Chinois. Cette dérive du budget ne concerne pas que Flamanville. La facture de l’EPR finlandais construit à la centrale nucléaire d’Olkiluoto par AREVA, qui s’élevait initialement à 3 milliards d’euros, a été réévaluée à 6,6 milliards d’euros en 2011 et pourrait in fine atteindre plus de 15 milliards d’euros. EDF comme Areva ont été confrontés à un manque de spécialistes capables de mener à son bon terme ce chantier. L’arrêt des constructions des centrales nucléaires à la fin du siècle dernier a conduit au démantèlement de la filière sur une génération. De nombreuses failles de qualité, notamment dans la réalisation des cuves ont fortement pesé sur le bon déroulement des chantiers. Les retards et les surcoûts sont également liés à un accroissement des normes de sécurité après l’accident de la centrale de Fukushima intervenu le 11 mars 2011.
L’ensemble du secteur du bâtiment et des travaux publics est concerné par l’allongement sans fin des chantiers. La rénovation de la Tour Montparnasse à Paris est attendue depuis une dizaine d’années mais toujours différée en raison de l’évolution permanente des règles d’urbanisme et des recours en cascade. Le code des marchés publics avec la priorité donnée au moins disant ne contribue pas à des choix toujours rationnels. Ainsi, des sociétés en grande difficulté peuvent être tentés de soumissionner à bas prix pour tenter de survivre. Leur faillite en cours de réalisation du chantier peut entraîner de nombreux retards et des liquidations en chaine chez les sous-traitants.
La productivité est aujourd’hui touchée par la suradministration qui génère des surcoûts. Même si évidemment les dispositions prudentielles sont essentielles pour garantir la pérennité de nombreux secteurs dont celui de la finance, elles peuvent provoquer des surcoûts et conduire à la paralysie. Internet et la multiplication de la circulation des données peuvent également avoir le même effet. Les outils numériques censés fluidifier et accélérer l’information peuvent au contraire ralentir les processus. Le numérique multiplie le nombre des intervenants sur les projets. Par ailleurs, le processus de décision tend à se concentrer. Autrefois, dans les groupes, dans les administrations, les décisions étaient prises au niveau local par incapacité de tout faire remonter au siège. Aujourd’hui, cette remontée est techniquement possible mais elle peut entraîner des goulets d’étranglement. Les entreprises ont ces vingt dernières années regroupé leur présence déconcentrée sur le territoire. Les marges de manœuvre des responsables locaux tendent à diminuer. Au niveau bancaire, les autorisations de crédits pour les entreprises sont décidées souvent à l’échelon national et non au non au niveau local ou régional.
Dans l’histoire des civilisations, l’incapacité à gérer la complexité est un des facteurs clefs de leur déclin. Rome ne parvenait plus à maitriser les relations avec ses provinces éloignées. La chute d’Angkor au XVe siècle est en grande partie imputable à l’incapacité de gérer le réseau très complexe de l’eau. Le système d’information lié au numérique peut constituer le maillon faible de la civilisation moderne. La capacité d’exploitation des données est facilitée par le recours à des algorithmes mais cela ne saurait être une garantie sur la qualité de l’analyse et des décisions qui en résulteront. La baisse du niveau des compétences dans plusieurs pays notamment occidentaux peut accélérer le processus de perte de maîtrise et de transmission de l’information.
L’inflation des données se combine à aversion accrue aux risques. Les acteurs économiques s’engagent de plus en plus difficilement sur le long terme malgré la puissance de calculs des ordinateurs. Plus les prévisions s’affinent, moins l’Homme a envie d’investir, de prendre des risques. D’autres facteurs peuvent expliquer ce comportement dont celui du vieillissement. La succession de crises que le digital n’a pas empêché, amène les agents économiques à être de plus en plus prudents. Les taux d’intérêt placés en territoire négatif n’ont pas réellement modifié le comportement des agents privés prouvant que le coût de l’argent n’était pas le seul problème en cause.
Que ce soit au niveau public et privé, une simplification des processus de décision s’impose pour éviter l’effacement des gains de productivité liés au progrès technique. Une meilleure répartition de ces gains qui sont captés en partie par certaines entreprises serait également nécessaire. Le système économique est en effet victime d’effets de rente qui sont préjudiciables aux salariés et aux consommateurs.
L’anomalie finlandaise
La Finlande qui a jusqu’à maintenant plutôt bien géré l’épidémie, fait figure d’exception en Europe. Le taux de mortalité compte parmi les plus bas d’Europe avec environ cinquante décès par million d’habitants, soit deux fois moins qu’en Allemagne et dix fois moins qu’en Suède ou en France. Les mesures de restriction y ont été plus faibles que dans la plupart des autres pays d’Europe. L’économie a été ainsi moins touchée. Au deuxième trimestre, le PIB s’est contracté de 4,5 %, soit moitié moins que la moyenne des pays européens. Le gouvernement finlandais a décidé malgré tout la mise en place d’un plan de soutien à son économie. Il a ainsi mis en place des mesures de soutien comportant des mesures d’aides directes aux entreprises, une augmentation de l’indemnisation du chômage et des prestations sociales ainsi qu’une baisse temporaire des cotisations retraite du secteur privé. Le ministère des Finances finlandais estime que ces mesures s’élèveront à un total de 6 milliards d’euros en 2020, soit environ 2,5 % du PIB de 2019. Comme dans les autres pays européens, le gouvernement a mis en œuvre des garanties de prêts pour plus de 10 milliards d’euros (4,2 % du PIB). Il a aussi prévu de recapitaliser certaines entreprises et d’assouplir le calendrier de paiement des impôts. Le FMI estime que l’ensemble des mesures (fiscales, de liquidité et réglementaires) du gouvernement pourrait représenter un stimulus équivalant à près de 30 % du PIB.
Si la situation économique de la Finlande reste correcte au regard de la situation, elle demeure fragile car le pays est très dépendant des échanges de biens intermédiaires, ce qui le rend vulnérable aux perturbations des chaînes d’approvisionnement. Le ralentissement du commerce international pourrait peser durablement sur la Finlande qui s’est fait une spécialité d’exportateur de produits à forte valeur ajoutée. Comme les autres pays européens, le pays devra gérer durant des années la facture covid-19. Le déficit public devrait atteindre, cette année, plus de 8 % du PIB et le ratio de dette publique sur PIB devrait s’accroitre de plus de douze points, à plus de 70%. Ce ratio demeure néanmoins bien plus faible que celui de la moyenne européenne.
En Finlande, la question des retraités est également au cœur des débats en raison du vieillissement démographique. En 2014, le gouvernement a mis en place des réformes pour relever l’âge de la retraite à 65 ans et l’indexer sur l’espérance de vie à partir de 2027. Le ratio de dépendance démographique des personnes âgées – défini comme le ratio entre le nombre de personnes âgées de plus de 65 ans et celui de personnes en âge de travailler –, est de l’ordre de 36% en 2020. Il est parmi les plus élevés d’Europe, et, d’après Eurostat, il devrait atteindre près de 50% en 2050 et plus de 60% en 2100.
La Finlande apparait en bonne position au-delà de sa dépendance au commerce extérieure et du vieillissement démographique, pour rebondir rapidement à la fin de l’épidémie. La présence d’entreprises de haute technologie qui sont les gagnantes de la crise actuelle constitue un réel atout pour ce pays de 5 millions d’habitants qui est toujours classé triple A par les agences de notation.