Le Coin de la Conjoncture du 17 février 2018
Une fois de plus, l’Italie à la croisée des chemins !
Les électeurs italiens sont appelés, le 4 mars prochain, à élire leurs députés et leurs sénateurs. Ces élections interviennent après l’échec du referendum constitutionnel de 2016 qui avait conduit au départ de Matteo Renzi du poste de Premier Ministre. Il avait été alors remplacé par Paolo Gentiloni. Des élections anticipées avaient été envisagées mais vite repoussées notamment en raison de la crainte de voir l’arrivée au pouvoir du mouvement d’extrême gauche « 5 étoiles » présidé alors par Beppe Grillo.
La très lente sortie de crise
Ces élections interviennent à un moment où l’économie italienne sort d’une de plus longue phase de stagnation voire de récession de son histoire. L’Italie est, en effet, le pays européen qui, avec la Grèce, a connu la plus longue période de récession depuis 2008. Selon le magazine « The Economist », le taux de croissance moyen de l’Italie entre 2000 et 2010 a été de 0,25 %, soit le troisième plus faible au monde. Par ailleurs, depuis la mise en place de l’euro, en 1999, le revenu par habitant stagne. Les différents gouvernements ont réussi à réduire le déficit public qui s’est élevé à 2,5 %en 2017. L’État dégage même un excédent primaire avant le paiement des intérêts de la dette.
Ce contexte rend populaire les propositions de sortie de la zone euro au sein d’un pays qui, jusqu’à maintenant, se caractérisait par son attachement à la construction européenne.
L’économie italienne renoue doucement avec la croissance avec un temps de retard par rapport à la France. Ainsi, en 2017, le PIB s’est accru de 1,5 % contre 1,9 % pour notre pays. Le principal moteur de la croissance demeure la demande intérieure. Néanmoins, la contribution des exportations redevient positive. En 2017, les ventes italiennes à l’étranger ont accéléré, soutenues par une forte demande des pays non membres de l’Union, avec des exportations vers la Chine et la Russie en hausse de plus de 20 %, et celles vers les États-Unis de près de 10 %.
Les ménages ont bénéficié, ces derniers temps, de l’amélioration des conditions sur le marché du travail, malgré la persistance de signaux contrastés. Le taux de chômage a reculé à 11 %, celui de la tranche d’âge des 15-24 ans baissant à 32,7 % contre près de 40 % fin 2016. Alors que le nombre de personnes ayant un emploi a dépassé le sommet d’avant-crise (près de 23,2 millions), celui des heures ouvrées reste, en revanche, inférieur au niveau de 2008.
Malgré une faible progression des salaires, avec un taux d’augmentation annuel légèrement supérieur à 0,5 %, la tendance positive de l’emploi a conduit à l’amélioration du revenu disponible des ménages qui a dépassé au 3e trimestre un record vieux de 20 ans.
Les Italiens ont, ces dernières années, réduit leur effort d’épargne qui est passé de 12 à 8 % du revenu disponible brut de 2008 à 2018. Malgré tout, grâce à l’appréciation des actifs, la valeur du patrimoine financier des ménages représente plus de 4 100 milliards d’euros, un niveau équivalent à celui des ménages français.
Comme en France, une augmentation de l’investissement privé est constatée. Elle a été facilitée par l’adoption de mesures fiscales incitatives et par le redressement de la situation économique et financière des entreprises.
Lors de ces dix dernières années, l’Italie a subi un réel rétrécissement de son appareil productif. Le nombre d’entreprises en activité a diminué de 192 911 unités (-4,3 %), une baisse en grande partie due (64 %) au secteur de la construction (-123 583 unités) et au secteur industriel (-61 651 unités). Dans le secteur des services, la baisse est moins prononcée (-7 677 unités par rapport à 2008). 99,1 % des fermetures ont concerné des entreprises de moins de 50 salariés, et 80,2 % des entreprises de moins de dix salariés. S’agissant des entreprises de taille moyenne, elles sont 1 696 de moins qu’en 2008 ; quant aux grandes entreprises, seules 36 ont disparu. 1,6 million d’emploi ont disparu essentiellement dans les PME. Les entreprises de taille moyenne ont perdu 151 000 salariés tandis qu’à l’inverse les grandes entreprises ont créé 18 300 emplois. Malgré tout, les micro-entreprises demeurent le cœur du système de production italien : en représentant 95 % du nombre total d’entreprises et employant 46,8 %des actifs et produisant 29,7 % de la valeur ajoutée totale. L’Italie est avant la France le pays des TPE. La taille des entreprises italiennes est, en moyenne, de 3,7 personnes par unité contre 4,5 en Espagne, 5 en France et 11,7 en Allemagne.
Malgré l’attrition de son appareil productif, l’Italie a réussi à dégager des excédents commerciaux représentant 2,5 % du PIB. En revanche, l’Italie est avec la France le pays d’Europe dont les parts de marchés à l’exportation ont, depuis 1999, le plus chuté, soit près de 40 % (44 % pour la France).
Si la question des créances douteuses des banques italiennes est un peu moins d’actualité, en revanche, un relâchement de l’orthodoxie budgétaire au moment même où les taux sont amenés à augmenter pourrait générer des tensions financières et politiques au sein de l’Union européenne. En cas d’absence de majorité, l’Italie pourrait soit connaître une nouvelle période d’instabilité gouvernementale, soit la nomination d’un Premier Ministre technique qui gérerait les affaires courantes jusqu’aux prochaines élections.
Des élections incertaines mais cruciales pour l’avenir de l’Italie
Le scrutin du 4 mars prochain doit pourvoir à l’élection de 315 des 320 membres du Sénat (les 5 autres sénateurs étant nommés) et des 630 membres de la Chambre des députés. Pour ces élections, un nouveau mode de scrutin a été adopté par le Parlement au mois d’octobre dernier du fait de l’abrogation partielle de la loi électorale votée en 2015.
En vertu de la nouvelle loi électorale, 232 députés sont élus à la majorité relative dans autant de circonscriptions uninominales et 398 sont élus par la représentation proportionnelle nationale. Sur ces 398, 12 sont élus par les Italiens de l’étranger dans des circonscriptions plurinominales. Pour le Sénat, 116 sièges sont pourvus à la majorité relative dans autant de circonscriptions uninominales, 199 sont élus à la représentation proportionnelle dans des circonscriptions plurinominales régionales. Sur ces 199, 6 sont élus par les Italiens de l’étranger dans des circonscriptions plurinominales.
Trois grandes coalitions à la recherche du pouvoir
Trois grandes coalitions ou forces politiques sont en compétition. La coalition de centre gauche emmené par Matteo Renzi regroupe le Parti Démocrate, le mouvement « Ensemble », le parti « Plus d’Europe », le parti populaire sud-tyrolien et le mouvement « Civique Populaire ».
La coalition de centre droit rassemble le parti de Silvio Berlusconi « Forza Italia », la Ligue du Nord, les Frères d’Italie et « Noi con l’Italia ». Cette coalition est très hétéroclite car elle comprend des partis de droite et d’extrême dont certains sont anti-européens et anti-immigration. Silvio Berlusconi a affirmé qu’en cas de victoire il ne demanderait pas la sortie de l’Italie de la zone euro.
À l’extrême gauche, figurent le Mouvement « 5 étoiles » dirigé dorénavant par Luigi Di Maio et le Parti communiste « Pouvoir au Peuple ». Le Mouvement « 5 étoiles » a tempéré son programme en abandonnant l’idée d’un référendum sur la sortie de l’Italie de l’Union européenne. Ce repositionnement permet à « 5 étoiles » de se rapprocher de « Libres et Égaux », dirigés par Pietro Grasso, un mouvement d’inspiration socialiste.
Une campagne électorale de plus en plus tendue
La campagne électorale a, jusqu’à maintenant, donné lieu à une surenchère populiste. Malgré la situation dégradée des finances publiques avec une dette de plus de 130 % du PIB, les différentes coalitions ont multiplié les promesses concernant les baisses d’impôt pour un montant évalué à plus de 200 milliards d’euros.
L’ancien président du Conseil, Silvio Berlusconi, propose l’instauration d’une « flat tax » qui, à la différence de sa cousine française, serait applicable à tous les revenus. Le taux de ce prélèvement serait de 23 % selon « Forza Italia » après exemption des 12 000 premiers euros, afin de respecter le principe de progressivité inscrit dans la Constitution. La Ligue du Nord de Matteo Salvini a retenu le taux de 15 %. Le coût a été évalué par le quotidien économique « Il Sole 24 Ore » à 30 milliards d’euros en retenant le taux proposé par Silvio Berlusconi. Pour d’autres économistes comme Francesco Daveri (université Bocconi de Milan), il pourrait atteindre 95 milliards d’euros. La coalition de droite souhaite également l’exonération de taxes sur la résidence principale, la fin de la vignette automobile sur le premier véhicule des familles.
Les partis de droite entendent également remettre en cause la réforme des retraites, dite « loi Fornero », adoptée en 2011, loi restreignant le montant des pensions. La Ligue souhaite son abrogation pure et simple, tandis que « Forza Italia », qui l’avait votée à l’époque, souhaite l’amender et porter la pension de retraite minimale à 1 000 euros mensuels. La Ligue du Nord de Matteo Salvini, allié à Silvio Berlusconi, maintient son discours anti-monnaie européenne et demande la sortie de l’Italie de l’Union européenne. Son responsable a considéré que l’euro n’était que le mark déguisé.
Du côté du Mouvement « 5 étoiles », la principale proposition est l’adoption d’un revenu universel, fixé à 780 euros par personne. Le coût de cette mesure, promue depuis ses origines par la formation de Beppe Grillo, est estimé à une quinzaine de milliards d’euros par ses promoteurs. Le responsable du Mouvement 5 étoiles, Luigi Di Maio, a indiqué qu’en cas de victoire il abandonnerait la règle des 3 % de déficit public.
Le programme du parti démocrate de Matteo Renzi apparaît assez modeste au regard des autres. Il met en avant le retour de la croissance et s’engage à maintenir au-dessous de 3 % du PIB le déficit public. Parmi ses propositions fiscales, figure la fin de la redevance finançant l’audiovisuel public (coût estimé : 3 milliards d’euros).
L’immigration et la sécurité au cœur des débats
La campagne électorale s’est durcie après la chasse à l’étranger organisée à Macerata par Luca Traini, un ancien candidat de la Ligue du Nord de 28 ans. Au volant de sa voiture, armé d’un pistolet automatique et le drapeau italien sur ses épaules, il a blessé six personnes d’origine africaine. Il a justifié ses actes en affirmant vouloir éradiquer l’immigration clandestine. Plusieurs manifestations ont été organisées ces derniers jours afin de dénoncer la montée du racisme. Dans le même temps, les mouvements d’extrême droite ont apporté leur soutien à Luca Traini. Des milliers de messages de soutien ont été publiés sur Internet et une banderole en son honneur est même déroulée en plein centre de Rome.
Au fur et à mesure du déroulement de la campagne, les thèmes liés à l’immigration et de l’insécurité occupent de plus en plus de place. Selon un récent sondage, 70 % des Italiens se sentent aujourd’hui en insécurité d’après un dernier sondage, proportion qui ne cesse d’augmenter avec les années : en 2003, ils n’étaient que 55 %. 28 % des électeurs déclarent vouloir voter en fonction de ce thème.
La droite donnée gagnante
À un mois de l’élection, la coalition la droite est en tête avec huit points d’avance sur les populistes du Mouvement « 5 Étoiles ». La coalition du Centre est distancée et ne pourrait recueillir qu’entre 20 à 25 % des voix. Cependant, le Mouvement « 5 étoiles » pourrait devenir le premier parti italien devant « Forza Italia » et le Parti démocrate. La Ligue du Nord avec 14 % des voix n’obtiendrait que 2 points de moins que « Forza Italia », ce qui pourrait compliquer les relations au sein de la coalition en cas de victoire de la coalition de droite. Le 4 mars prochain, il est possible qu’aucune majorité ne se dégage avec l’obligation d’une alliance entre plusieurs coalitions ou entre plusieurs partis issus de différentes coalitions.
La Chine, la mondialisation et le libre-échange ?
À Davos, en 2017, le Président chinois, Xi Jinping, avait prononcé un discours sous forme d’ode au libre-échange et avait reproché aux États-Unis de s’engager sur la voie du protectionnisme. Il avait ainsi déclaré, « nous devons rester attachés au développement du libre-échange (…) et dire non au protectionnisme », et « toute tentative de stopper les échanges de capitaux, technologies et produits (…) est impossible et à rebours de l’histoire ». Évidemment, la Chine devenue le premier exportateur mondial a tout à craindre d’une résurgence du protectionnisme. Pour autant, est-ce que ce pays est un modèle en tant que partenaire économique ? Membre de l’Organisation Mondiale du Commerce, la Chine, en tant que pays émergent, peut déroger, sur certains points et dans certaines limites, aux règles commerciales en vigueur pour les échanges internationaux.
La Chine a certes abaissé fortement ses tarifs douaniers mais elle a aussi gardé beaucoup d’instruments de protection. L’État reste omniprésent dans l’économie et continue de subventionner plusieurs secteurs par des moyens plus ou moins détournés. Les entreprises étrangères sont toujours soumises à des restrictions. Les constructeurs automobiles doivent former une coentreprise avec un partenaire local et un groupe étranger ne peut pas monter au-delà de 20 % au capital d’une banque chinoise. Près de 60 % des entreprises sondées avant l’été par la Chambre de commerce européenne en Chine estiment être traitées de façon inéquitable par rapport à leurs concurrents locaux.
De très nombreux secteurs d’activité restent interdits, totalement ou partiellement, aux entreprises étrangères. Ainsi,dans les domaines agricoles, automobiles, des métaux rares, de l’électricité, du transport fluvial, des aéroports, des ports, dans les télécommunications, dans les sondages, les entreprises étrangères ne peuvent intervenir que dans le cadre de co-entreprise avec un investisseur chinois majoritaire.
L’exploitation de minerais radioactifs, la pêche, la distribution postale, la presse et l’enseignement sont totalement interdits aux entreprises étrangères
Plusieurs responsables occidentaux ont demandé aux autorités chinoises de revoir leur réglementation au nom de la réciprocité étant donné que les entreprises chinoises accèdent librement ou presque aux marchés étrangers et qu’elles y acquièrent des entreprises dites stratégiques (aéroports, ports par exemple).
Ces demandes sont-elles justifiées ? La Chine se comporte-elle comme un prédateur et joue-t-elle de sa position dominante pour prendre le contrôle de nombreuses entreprises à l’extérieur de son pays ? Si un protectionnisme financier existe et si quelques secteurs dits stratégiques sont fortement protégés, en revanche, le marché chinois demeure relativement ouvert. Ainsi, le solde de la balance commerciale après avoir atteint des sommets avant 2008 (+11 % du PIB) est revenu à des niveaux plus acceptables (+2,5 %) du PIB. Il est nettement inférieur à celui de l’Allemagne (+8 % du PIB). Le poids des exportations chinoises au sein du commerce mondial tend à diminuer. Les importations augmentent plus vite que la demande intérieure. Depuis 1998, elles ont été multipliées par 9 quand la production l’a été par 6.
En ce qui concerne les flux de capitaux, le protectionnisme chinois est également à relativiser. Si les sorties de capitaux ont fortement augmenté, passant de 5 à 40 milliards de dollars en moyenne par an de 2007 à 2017, les entrées de capitaux en provenance de l’étranger varient de 60 à 80 milliards d’euros sur la même période. Les entreprises à capitaux étrangers ont réalisé, en 2017, près de 19 % du PIB chinois contre 20 % en 2007.
Le Japon est-il notre destin ?
Le gouvernement du Premier ministre japonais, Shinzo Abe, a décidé de reporter de 70 à 80 ans l’âge limite pour la mise à la retraite d’office des fonctionnaires. Les fonctionnaires qui le souhaitent pourront ainsi travailler jusqu’à 80 ans. Le Japon est confronté, tout à la fois, à la montée des dépenses de retraite du fait du vieillissement de la population et à un problème de plein emploi, le taux de chômage étant de 2,8 %. Le Japon se caractérise par une longue espérance de vie (87 ans pour les femmes et 81 pour les hommes) et par la contraction du nombre d’actifs. Du fait de la dénatalité et d’une très faible immigration, les départs à la retraite ne sont pas compensés par l’arrivée de nouveaux actifs. Le faible montant des pensions conduit, par ailleurs, les plus de 65 ans à rester en activité, 19 % des plus de 65 ans sont en-dessous du seuil de pauvreté.
Les caractéristiques du marché de l’emploi japonais sont-ils susceptibles de s’imposer en Europe et aux États-Unis ? Force est de constater qu’en Allemagne et au sein de plusieurs pays d’Europe de l’Est dont la République tchèque, le plein emploi est de mise. Aux États-Unis, le taux de chômage se rapproche de son niveau plancher. Dans ces conditions, des experts doutent sur la pérennité de la croissance.
Pour prolonger le cycle de croissance, il est nécessaire de dégager des gains de productivité ou d’améliorer de manière substantielle le taux de participation au marché du travail (le taux de participation est la proportion de la population en âge de travailler qui se présente sur le marché du travail). L’autre option consisterait à accroître le nombre de personnes actives en jouant sur l’immigration. Que ce soit au Japon, aux États-Unis et en Europe, les opinions publiques n’y sont guère favorables.
Au sein de l’Union européenne, Le taux de chômage de 7,3 % cache plusieurs réalités. Certains pays sont en situation de plein emploi comme la République tchèque (2,3 %) ou l’Allemagne (3,6 % de chômage), d’autres s’en rapprochent comme le Royaume-Uni (4,3 %), les Pays-Bas et la Pologne (4,4 % pour ces deux derniers pays) quand d’autres connaissent des taux proches ou supérieurs à 9 % (France, Croatie, Italie, Espagne, Chypre, Grèce). Mais même dans ces derniers pays, des goulets d’étranglement apparaissent : un nombre croissant d’entreprises éprouvent des difficultés à recruter du fait de l’inadéquation de l’offre à la demande de travail. Les pouvoirs publics essaient d’améliorer le taux de participation en reculant l’âge de départ à la retraite et en incitant les femmes à venir ou revenir sur le marché du travail (Allemagne notamment). La formation des demandeurs d’emploi constitue également une priorité pour faciliter leur réinsertion dans la vie professionnelle.
L’augmentation des gains de productivité est possible d’autant plus que, ces dernières années, ils sont tombés à un niveau exceptionnellement bas, c’est-à-dire moins de 1 % en moyenne annuelle lissée sur 5 ans en 2017 aux États-Unis contre près de 3 % en 2002. Aux États-Unis, ils sont passés sur la même période de 1 à 0,5 %. Si en Europe, le taux de participation à l’emploi a progressé de 5 points entre 2002 et 2017, il a diminué de 3 points aux États-Unis. L’augmentation des salaires pourrait aux États-Unis améliorer le taux de participation.
Le Japon est dans une situation assez délicate avec une population globale qui se contracte de plus de 200 000 chaque année et une population active qui se rétracte de 0,75 % par an. Le taux de chômage qui était monté à 5,5 % en 2010 est ainsi redescendu à 2,8 % au début de l’année 2008. Les entreprises tentent d’augmenter leurs gains de productivité en augmentant leur effort d’investissement. Pour le moment, cette politique tarde à produire des effets tangibles en matière de productivité.
Les expériences des dernières années démontrent que le levier le plus efficace est l’amélioration du taux de participation à l’emploi sachant que les gains de productivité restent faibles. Dans les prochaines années, compte tenu de la diminution des marges de manœuvre en matière d’accroissement de la taille de la population active, la priorité sera de passer par une amélioration de la productivité faute de quoi la croissance pourrait s’étioler.