Le Coin de l’Epargne (26 août 2017)
Le tableau économique et financier
Résultats
25 août 2017 |
Évolution
sur 5 jours |
Résultats
31 décembre 2016 |
|
CAC 40 | 5.108,43 | +-0,11 % | 4 862,31 |
Dow Jones | 21 813,67 | +0,64 % | 19 762,60 |
Nasdaq | 6 265,64 | +0,79 % | 5 383,12 |
Dax Allemand | 12 167,94 | +0,02 % | 11 481,06 |
Footsie | 7 401,46 | +1,06 % | 7 142,83 |
Euro Stoxx 50 | 3 438,55 | -0,22 % | 3 290,52 |
Nikkei 225 | 19 452,61 | -0,09 % | 19 114,37 |
Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures) | 0,692 % | -0,015 pt | 0,687 % |
Taux du Bund allemand à 10 ans (18 heures) | 0,379 % | -0,037 pt | 0,208 % |
Taux du Trésor US à 10 ans (18 heures) | 2,171 % | -0,023 pt | 2,454 % |
Cours de l’euro / dollars
(18 heures) |
1,1876 | +0,98 % | 1,0540 |
Cours de l’once d’or en dollars (18 heures) | 1 291,470 | +0,55 % | 1 154,570 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (18 heures) | 52,121 | -1,38 % | 56,620 |
Calme plat ou presque à Jackson-Hole
La très attendue réunion des banquiers centraux à Jackson Hole (Etats-Unis), vendredi 25 août, n’a pas donné lieu à des annonces fracassantes. La Présidente de la FED, Janet Yellen, a opté pour la prudence. Durant son intervention, elle a peu fait mention de la politique monétaire. Elle ne souhaitait certainement pas ouvrir un nouveau conflit avec le Président Donald Trump qui lui a demandé, à plusieurs reprises, de ne pas prendre des positions politiques. Son discours a été perçu comme un adieu. Son mandat arrivant à son terme au mois de février pourrait ne pas être renouvelé par Donald Trump. Néanmoins, Janet Yellen a mis en garde contre les éventuels risques de bulles spéculatives et contre un excès d’optimisme. Elle s’est également inquiétée de la place grandissante des algorithmes dans les exécutions d’ordres sur les marchés. Ses déclarations ont eu comme conséquences une baisse du dollar.
Le Président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi, a insisté, de son côté, sur les conséquences d’une montée du protectionnisme, allusion à peine voilée aux velléités en la matière de Donald Trump. Il a ainsi déclaré, « un virage vers le protectionnisme poserait un risque sérieux pour la productivité et la croissance de l’économie mondiale. Et ce risque est particulièrement important dans le cadre des défis structurels qui se posent aux économies développées ». Son intervention a été bien notée par les investisseurs.
Au niveau des indices économiques, un retour aux fondamentaux semble être de mise. Les indices des enquêtes ZEW sur l’Allemagne et sur l’Union européenne sont ressortis en légère baisse. Les indices PMI manufacturiers sont restés, en revanche, bien orientés tout comme, en France, le climat des affaires. L’indice Ifo du climat des affaires en Allemagne a connu un repli au mois d’août mais ce dernier a été moins important que prévu. Les commandes de biens durables aux Etats-Unis ont de leur côté chuté de 6,8% en juillet, leur plus forte baisse depuis août 2014.
L’euro maître des cours
Avec la fin programmée des rachats d’actifs par la BCE, avec la croissance retrouvée de la zone euro, la monnaie commune s’apprécie. Elle a gagné 12 % depuis le début de l’année face au dollar. Ce dernier pâtit des incertitudes provoquées par la présidence pour le moment chaotique de Donald Trump. Le cours des actions cotées sur les bourses européennes évolue à l’inverse des variations du change, ce qui explique l’orientation à la baisse des indices.
L’euro a terminé la semaine à 1,18 dollar. Depuis le début de l’année, il a enregistré la plus forte appréciation des monnaies du G10
Le retour de la confiance et de la croissance en France et en Italie joue en faveur de l’appréciation. Par ailleurs, les investisseurs intègrent la réduction du programme d’achats d’actifs de la BCE. Les flux d’achats sur les actions européennes de la part d’acteurs non membres de la zone euro contribuent à renchérir la monnaie unique. Par ailleurs, le dollar baisse en raison des déceptions que génère l’absence de concrétisation des promesses économiques de Donald Trump. La monnaie américaine se déprécie également avec l’accumulation de publication de statistiques d’inflation décevantes. Dans ces conditions, l’euro pourrait se rapprocher de 1,20 dollar. Il serait à proximité de son cours d’introduction et assez proche de sa moyenne de longue période.
L’euro pourrait assez rapidement être à parité avec la livre sterling qui souffre des mauvais résultats de l’économie britannique et des incertitudes grandissantes sur la mise en œuvre du Brexit.
L’appréciation de l’euro devrait contribuer à abaisser l’inflation et à peser sur les exportations des pays les moins compétitifs comme l’Italie ou la France. La BCE a indiqué qu’elle surveillerait les effets de cette montée de l’euro sur les prix.