2 février 2019

Le Coin de l’Epargne du 2 février 2019

Le tableau financier de la semaine

 

  Résultats1er février 2019 Évolutionsur 5 jours Résultats31 déc. 2018
CAC 40 5 019,26 +1,90 % 4 678,74
Dow Jones 25 063,89 +1,32 % 23 097,67
Nasdaq 7 263,87 +1,38 % 6 583,49
Dax Allemand 11 180,66 -0,90 % 10 558,96
Footsie 7 020,22 +3,10 % 6 733,97
Euro Stoxx 50 3 171,12 +0,25 % 2 986,53
Nikkei 225 20 788,39 +0,07 % 20 014,77
Taux de l’OAT France à 10 ans (20heures) 0,575 % -0,025 pt 0,708 %
Taux du Bund allemand à 10 ans (20 heures) 0,167 % -0,026 pt 0,238 %
Taux du Trésor US à 10 ans (20 heures) 2,691 % -0,069 pt 2,741 %
Cours de l’euro / dollar(20 heures) 1,1460 +0,48 % 1,1447
Cours de l’once d’or en dollars (20 heures) 1 318,756 +1,22 % 1 279,100
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (20 heures) 62,760 +2,15 % 52,973

 

L’emploi américain résiste au shutdown

Le « shutdown », qui a paralysé de manière partielle les administrations fédérales du 22 décembre au 25 janvier ne semble pas avoir pénalisé l’emploi. Effet, l’économie américaine a généré 304 000 emplois, contre165 000 seulement escomptés par le consensus.

Le taux de chômage a augmenté de 0,1 point, à 4%, en raison, de la hausse du taux de participation, qui passe de 63 % à 63,2 %, son plus haut niveau depuis septembre 2013. Les salaires sont en hausse de 3,2 % en rythme annuel mais de seulement 0,1 % sur un mois (contre +0,3 % attendu).

Les marchés « actions » ont réagi positivement à l’abandon possible par la banque centrale américaine du programme de hausse des taux (voir article ci-dessous) et aux résultats de l’emploi américain. Le CAC 40 a ainsi franchi les 5000 points, niveau que Paris avait été abandonné depuis le 4 décembre dernier.

 

La Banque centrale américaine, un pas vers Donald Trump

Fin janvier, la banque centrale américaine, la FED, a laissé ses taux inchangés. Elle a, par ailleurs, laissé entendre que le cycle de resserrement de sa politique monétaire en cours pourrait être achevé. Cette annonce qui est en phase avec les souhaits de Donald Trump a été justifiée par les menaces qui pèsent sur la croissance et par l’assagissement de l’inflation. Cette annonce a été appréciée par les investisseurs des marchés « actions ».

Dans son communiqué, le Comité monétaire de la FED a indiqué que « l’activité économique américaine comme solide » et non plus « forte » comme dans les précédents. Par ailleurs, elle note qu’au vu « des développements économiques et financiers et des faibles tensions inflationnistes », il sera désormais « patient dans la détermination de ses futurs ajustements monétaires ». Certains analystes prévoient qu’il n’y aura pas de relèvement des taux en 2019. La banque centrale américaine a également envisagé un assouplissement de sa politique de réduction de son bilan qui atteint actuellement près de 4 100 milliards de dollars (3 570 milliards d’euros). À ce jour la FED pratique un effort de réduction du bilan qui s’établit autour de 50 milliards de dollars par mois en s’abstenant de réinvestir le produit des échéances de bons du Trésor et de titres adossés à des prêts immobiliers acquis ces dernières années. Compte tenu du niveau de croissance atteint par l’économie américaine (plus de 2,5 %), du plein emploi, les taux actuels peuvent apparaître bien faibles. Dix ans après la Grande Récession, les États-Unis et l’Europe éprouvent les pires difficultés à revenir aux règles antérieures. Ils suivent en cela, avec vingt ans de retard, le Japon.

Un mois de janvier réconfortant

Les investisseurs ont fait fi des incertitudes et des mauvais résultats économiques de la fin de l’année 2018. Ils ont tourné la page des derniers mois sombres de l’année dernière. Ils ont enregistré les décisions des banques centrales de temporiser les éventuelles augmentations de taux. Ils ont pris le parti de croire qu’un arrangement était possible pour les échanges sino-américains. Le CAC 40 a gagné près de 7 % et le Dow Jones plus de 8 %. Les taux d’intérêts sur les obligations d’État se sont détendus et le pétrole a regagné quelques couleurs avec un gain de plus de 16 %

 


Tableau de bord des marchés financiers
Résultats
CAC au 31 décembre 2018CAC au 31 janvier 2019

Évolution en janvier

Évolution sur un an

4 730,694 992,72

+6,71 %

-8,79 %

DAXX au 28 décembre 2018DAXX au 31 janvier 2019

Évolution en janvier

Évolution sur un an

10 558,96 11 173,10

+5,82 %

-15,34 %

Footsie au 31 décembre 2018Footsie au 31 janvier 2019

Évolution en janvier

Évolution sur un an

6 728,136 968,85

+3,49 %

-8,16 %

Euro Stoxx au 31 décembre 2018Euro Stoxx au 31 janvier 2019

Évolution en janvier

Évolution sur un an

3 173,133 159,43

+5,79 %

12,40 %

Dow Jones au 31 décembre 2018Dow Jones au 31 janvier 2019

Évolution en janvier

Évolution sur un an

23,327.4625 008,83

+8,44 %

-4,10 %

Nasdaq au 31 décembre 2018Nasdaq au 31 janvier 2019

Évolution en janvier

Évolution sur un an

6 635,287 281,74

+10,59 %

-1,63 %

Nikkei au 28 décembre 2018Nikkei au 31 janvier 2019

Évolution en janvier

Évolution sur un an

20 014,77  20 773,49 

+3,79 %

-10,81 %

Parité euro/dollar au 31 décembre 2018Parité euro/dollar au 31 janvier 2019

Évolution en janvier

Évolution sur un an

1,14471,1438

-0,02 %

-7,77 %

Once d’or au 31 décembre 2018 en dollarsOnce d’or au 31 janvier 2019 en dollars

Évolution en janvier

Évolution sur un an

1 280,6901 319,920

+3,11 %

-1,34 %

Pétrole Brent au 31 décembre 2018Pétrole de Brent au 31 janvier 2019

Évolution en janvier

Évolution sur un an

53,42961,960

+16,81 %

-8,87 %

 

La rémunération de l’épargne à court terme toujours à un niveau historiquement bas

La remontée des taux étant renvoyée à plus tard, le taux moyen de rémunération des dépôts bancaires a poursuivi, selon la Banque de France, sa baisse en 2018. Au mois de décembre, il s’est établi à 0,63 %, en baisse de 4 points de base par rapport à décembre 2017. Ce léger repli s’explique pour les ménages comme pour les entreprises par une moindre rémunération servie sur les comptes à terme. Pour les ménages, le taux des comptes à terme de moins de deux ans est de 0,88 % en décembre contre 0,93 % un an auparavant. Pour les comptes à terme de plus de deux ans, les taux respectifs sont 0,75 % et 0,89 %. Les livrets bancaires ont bénéficié d’une rémunération moyenne de 0,26 % au mois de décembre. Du fait de la baisse du rendement pour les nouveaux Plans d’Épargne Logement, son niveau moyen diminue. Il est passé de 2,70 à 2,68 % en un an. Le taux du Livret A est resté stable en 2018 à 0,75 % et devrait rester inchangé jusqu’en 2020.

 

Le Sénat adopte en première lecture la réforme de l’épargne retraite

Le projet de loi PACTE est en cours de discussion en séance publique au Sénat. Les sénateurs ont, jeudi 31 janvier adopté l’article 20 qui réforme l’épargne retraite. Par rapport au texte adopté par l’Assemble nationale, le Sénat a autorisé un déblocage anticipé en cas de perte d’autonomie. Les sommes capitalisées sur les plans retraite pourraient être versées en capital et être exonérées d’impôt dans les conditions qui seront fixées par les ordonnances. Elles pourraient être destinées à la réalisation de travaux permettant le maintien à domicile du titulaire concerné.

L’article 20 du projet de loi PACTE prévoit de créer deux grandes catégories de produits d’épargne retraite, avec d’un côté un produit collectif composé de deux sous catégories, avec un produit dit universel et un produit catégoriel, et de l’autre un produit individuel réunissant le PERP, le Contrat Madelin, le Préfon, le COREM, etc. Cet article harmonise les conditions de déblocages et de sortie en généralisant la possibilité d’acquérir sa résidence principale avant même la liquidation des droits à la retraite et la sortie en capital à la liquidation pour les versements volontaires. La portabilité entre les différents produits est par ailleurs affirmée. Une plus grande concurrence est également instituée avec la capacité octroyée aux gestionnaires d’actifs d’intervenir sur toute la gamme des produits d’épargne retraite.

Après l’adoption de l’ensemble du texte par le Sénat, il sera soumis à une Commission Mixte paritaire composée de députés et de sénateurs en vue de l’établissement d’un texte. En cas d’accord, ce dernier sera soumis pour adoption aux deux chambres. Le projet de loi PACTE devrait être définitivement adopté courant mars. Les ordonnances nécessaires pour la mise en œuvre de la réforme de l’épargne retraite devraient quant-à-elles être publiées au second semestre.