Le Coin de l’épargne du 20 juillet 2019
Le tableau financier de la semaine
Résultats 19 juillet 2019 | Évolution hebdomadaire | Résultats 31 déc. 2018 | |
CAC 40 | 5 552,34 | -0,37 % | 4 678,74 |
Dow Jones | 27 154,41 | -0,65 % | 23 097,67 |
Nasdaq | 8 146,49 | -1,18 % | 6 583,49 |
Dax Allemand | 12 260,07 | -0,51 % | 10 558,96 |
Footsie | 7 508,70 | +0,04 % | 6 733,97 |
Euro Stoxx 50 | 3 480,18 | -0,50 % | 2 986,53 |
Nikkei 225 | 21 466,99 | -1,01 % | 20 014,77 |
Shanghai Composite | 2 924,20 | -0,22 % | 2493,89 |
Taux de l’OAT France à 10 ans (21 heures) | -0,071 % | -0,126 pt | 0,708 % |
Taux du Bund allemand à 10 ans (21 heures) | -0,323 % | -0,070 pt | 0,238 % |
Taux du Trésor US à 10 ans (21 heures) | 2,057% | -0,057 pt | 2,741 % |
Cours de l’euro / dollar (21 heures) | 1,1212 | -0,52 % | 1,1447 |
Cours de l’once d’or en dollars (21 heures) | 1 422,501 | +0,51 % | 1 279,100 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (21 heures) | 62,530 | -6,48 % | 52,973 |
La guerre des changes aura-t-elle lieu ?
En marge de la réunion du G7, Steven Mnuchin, le secrétaire du Trésor américain, a sous-entendu assez clairement que les Etats-Unis pourraient entrer dans « une guerre des changes ». Il a indiqué « que s’il n’y a pas de changement de la politique de changes des Etats-Unis pour le moment, c’est quelque chose que nous pourrions envisager à l’avenir ». Ces propos interviennent après ceux du Président Donald Trump selon qui les Etats-Unis seraient victimes des politiques de dépréciation monétaire organisées par les banques centrales européenne, nippone et chinoise.
Selon Bloomberg, à titre personnel, le secrétaire du Trésor ne serait pas partisan de cette solution radicale qui romprait avec 25 ans de non-interventionnisme. Il s’opposerait sur ce sujet au Président Donald Trump
Compte tenu des résultats de la balance des paiements courants, le dollar est surévalué de 10 à 15 % par rapport aux principales monnaies. Cette surévaluation n’est pas exclusivement la conséquence des politiques monétaires accommodantes des banques centrales européennes et asiatiques. Elle s’explique par le l’écart de croissance des Etats-Unis avec le reste du monde. En soulignant l’excès de valorisation du dollar par rapport aux monnaies concurrentes, Donald Trump entend faire pression sur la banque centrale américaine afin qu’elle baisse ses taux. Les marchés d’options commencent à intégrer un risque d’intervention des autorités américaines sur l’euro-dollar qui ferait grimper la devise européenne vers 1,20 dollar.
Si les Etats-Unis devaient s’engager dans une guerre de change, les ventes de dollars devraient être réalisées sur une durée assez longue afin de peser réellement sur les cours. Les sommes à mobiliser pourraient atteindre entre 200 et 500 milliards de dollars. Dans ce cas, la baisse est évaluée à 2 % du taux de change. Actuellement, les réserves de change des Etats-Unis sont de 127 milliards de dollars et les actifs du fonds de stabilisation des changes, l’Exchange Stabilization Fund (ESF), de 95 milliards de dollars. Pour augmenter leur force de frappe sur le marché et intimider les spéculateurs, les Etats-Unis pourraient accroître les capitaux de l’ESF. Une telle intervention aurait des conséquences diplomatiques et économiques importantes. Elle relancerait la guerre commerciale en donnant une dimension mondiale à ce conflit. Des réactions en chaine pourraient se produire avec une augmentation des monnaies refuge comme le franc suisse et l’or. Les banques centrales européennes et asiatiques pourraient contrattaquer, ce qui ne ferait qu’accroître la volatilité sur le marché des changes. Cela pourrait également conduire de nombreux Etats à se délester de leurs réserves en dollars et qui pourrait créer un effet boule de neige sur le taux de change de cette monnaie.
Les marchés toujours dans l’attentisme
Si la menace de guerre des changes est dans les esprits, les marchés, pour le moment, espèrent simplement la baisse des taux même si le bienfondé de cette dernière se pose toujours. La Bourse de Paris a réagi favorablement aux déclarations du président de la Fed de New York qui ont ravivé l’espoir d’une détente de 50 points de base du taux des Fed funds à l’issue de la réunion des 30 et 31 juillet.
Pour la zone euro, la Banque centrale européenne (BCE) rendra sa décision de politique monétaire jeudi 25 juillet. Une majorité d’experts estiment qu’une baisse de 0,10 point du taux de dépôt est possible.