Le Coin des Epargnants
Le tableau financier de la semaine
Résultats 30 août 2019 | Évolution hebdomadaire | Résultats 31 déc. 2018 | |
CAC 40 | 5 480,48 | +2,88 % | 4 678,74 |
Dow Jones | 26 403,28 | +3,02 % | 23 097,67 |
Nasdaq | 7 962,88 | +2,72 % | 6 583,49 |
Dax Allemand | 11 939,28 | +2,82 % | 10 558,96 |
Footsie | 7 207,18 | +1,58 % | 6 733,97 |
Euro Stoxx 50 | 3 426,76 | +2,77 % | 2 986,53 |
Nikkei 225 | 20 704,37 | -0,03 % | 20 014,77 |
Shanghai Composite | 2 886,24 | -0,39 % | 2493,89 |
Taux de l’OAT France à 10 ans (20 heures) | -0,398 % | -0,017 pt | 0,708 % |
Taux du Bund allemand à 10 ans (20 heures) | -0,708 % | -0,032 pt | 0,238 % |
Taux du Trésor US à 10 ans (20 heures) | 1,505 % | -0,023 pt | 2,741 % |
Cours de l’euro / dollar (20 heures) | 1,0983 | -1,46 % | 1,1447 |
Cours de l’once d’or en dollars (20 heures) | 1 523,646 | -0,17 % | 1 279,100 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (20 heures) | 58,820 | -0,49 % | 52,973 |
Marchés, le mois d’août se termine bien
Depuis plusieurs années, les « actions » passent un mauvais mois d’août. Sur fond de guerre commerciale et de ralentissement économique, la règle a été respectée au cours des deux premières semaines avec de forts reculs. Le rebond constaté ces derniers jours a permis de limiter les pertes. Dans ce contexte, la dernière semaine du mois d’août a tranché avec les précédentes. En effet, la Bourse de Paris a gagné +2,88 % sur la semaine, l’une de ses meilleures performances hebdomadaires depuis le début de l’année. Le Cac 40 n’a perdu que 0,7% en août. Le Dow Jones s’est arrogé un gain de 3,05 % lors des cinq dernières séances d’août.
Les dernières statistiques concernant l’économie américaine ont été positivement reçues par les investisseurs. La consommation des ménages américains reste dynamique et demeure la principale composante de la croissance. En juillet, selon des chiffres, les dépenses des ménages américains ont enregistré une hausse de 0,6% (+0,5% attendu). Malgré tout, d’après l’indice de l’université du Michigan, le sentiment des consommateurs américains s’est effrité en août (à 89,8, contre 98,4), signant sa plus forte baisse depuis décembre 2012.
Le mois d’août aura été marqué par la nouvelle baisse sensible des taux d’intérêt des titres souverains. Le taux allemand à 10 ans a terminé à -0,7 %, soit 300 points de base en-dessous du taux de dépôt de la Banque centrale européenne. Un tel taux traduit des anticipations d’inflation et de croissance faibles. Par ailleurs, les investisseurs estiment que la BCE devrait prochainement abaisser son taux à -0,5 voire -0,6 %. Des nouvelles procédures de rachats d’actifs devraient être mises en œuvre.
L’euro s’est, au mois d’août, déprécié par rapport au dollar de 1,45 %, entrainant une vive réaction de la part de Donald Trump. Il accuse l’Europe de peser sur le taux de change afin d’augmenter ses exportations au détriment des Etats-Unis. La dépréciation de l’euro est également utilisée par le Président dans son bras de fer avec la FED. Il considère que le dollar est cher en raison du refus de la banque centrale d’abaisser rapidement et fortement ses taux au-delà de la baisse décidée au mois de juillet. L’euro a terminé le mois d’août en-dessous de 1,1 dollar. Il fallait remonter au milieu de 2017 pour connaître un cours aussi faible.
Le pétrole a terminé le mois en-dessous de 60 dollars. Les menaces de récession et les anticipations d’un retour partiel de l’Iran ont pesé sur les cours. La production américaine semble être sur un palier, ce qui devrait contribuer à limiter les excédents d’offre et à empêcher un repli massif des cours.
Immobilier parisien, toujours plus haut
Entre baisse des taux et faiblesse de l’offre, les cours de l’immobilier dans les grandes agglomérations n’en finissent pas de progresser. L’indice des prix immobiliers (IPI) MeilleursAgents -Les Echos confirme que le prix moyen de l’ancien dans la capitale a finalement franchi la barre des 10000 euros le m² en août (10 115 euros). La pierre « intra-muros » a progressé de 1 % en un mois, tous arrondissements confondus.
Cette progression s’inscrit dans la même veine que celle des mois précédents. Depuis début janvier, la hausse cumulée se chiffre, selon l’IPI, désormais à 7,4 %. Les plus fortes hausses ont été constatées dans les 14e (+9,79 %), 10e (+ 9,76%) et le 1er (+9,37 %). Les 18e, 19e et 20e, plus accessibles continuent également d’enregistrer de fortes hausses (respectivement +6,64 %, +11,20 % et +11,43 % en un an ».
Les entreprises s’endettent, s’endettent…
La Banque de France commence à émettre quelques avis de vigilance sur la dynamique d’endettement de plusieurs catégories d’acteurs économiques dont les entreprises. Avec la poursuite de la baisse des taux, le taux de croissance des crédits continue à augmenter. Il s’est établi en juillet 2019 à +7,3 %, après +7,2 % en juin.
Ainsi, en juillet, le taux de croissance des crédits à l’investissement aux sociétés non financières a atteint +7,5 %, après +7,4 % en juin 2019. Les crédits à l’équipement ont connu une croissance de 8,6 %, (inchangée par rapport à juin) quand la hausse des crédits immobiliers a été de 5,8 %, après +5,5 % en juin. De son côté, le taux de croissance annuel des crédits de trésorerie s’est élevé à +7,1 % en juillet, après +6,5 % en juin).
L’encours total des crédits des entreprises était, fin juillet, de 1 061 milliards d’euros dont 456 au titre des équipements et 294 au titre de l’immobilier. L’encours des crédits de trésorerie s’élevait à 250 milliards d’euros.
Baisse légère du taux d’épargne des ménages au deuxième trimestre
Selon l’INSEE, le taux d’épargne des ménages a été de 14,9 % du revenu disponible brut au deuxième trimestre contre 15,3 % au premier. Le taux d’épargne financière passe de 5,3 à 4,8 % du revenu disponible brut.
Cette légère baisse est imputable à la moindre progression du pouvoir d’achat des ménages par rapport au premier trimestre. Le revenu disponible brut (RDB) des ménages a augmenté au deuxième trimestre de +0,3 % après +1,0 %. La masse salariale reçue par les ménages a connu une progression de +0,2 % après +1,3 %. Cette moindre augmentation est le contrecoup des primes exceptionnelles versées par certaines entreprises au premier trimestre. Les prestations sociales en espèces ont également ralenti (+0,3 % après +1,0 %) après la mise en place au premier trimestre des mesures sur la prime d’activité. Les cotisations sociales à la charge des ménages ont été orientées à la hausse (+0,4 % après -0,3 %) après l’entrée en vigueur au trimestre précédent de l’exonération de cotisations à la charge des salariés sur les heures supplémentaires. Les impôts sur le revenu et le patrimoine n’ont augmenté que de 0,4 % contre une hausse de 2 % le trimestre précédent. De leur côté, les prix de la consommation des ménages ont légèrement accéléré (+0,4 % après +0,2 %). Dans ces conditions, le pouvoir d’achat du RDB des ménages s’est contracté de 0,2 % après avoir augmenté de 0,8 % au premier trimestre. Mesuré par unité de consommation pour être ramené à un niveau individuel, le pouvoir d’achat diminue de 0,3 %, après une hausse de +0,7 %.
Malgré cette baisse du deuxième trimestre, le taux d’épargne demeure supérieur à sa moyenne de ces dernières années.