Le Coin des Epargnants du 10 décembre 2016
Le tableau financier de la semaine
Résultats
9 déc. 2016 |
Évolution
sur 5 jours |
Résultats
31 décembre 2015 |
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CAC 40 | 4 764,07 | +5,19 % | 4 637 |
Dow Jones | 19 756,85 | +3,06 % | 17 423 |
Nasdaq | 5 444,50 | +3,59 % | 5 107 |
Daxx Allemand | 11 203,63 | +6,57 % | 10 743 |
Footsie | 6 954,21 | +3,32 % | 6 242 |
Euro Stoxx 50 | 3 197,54 | +6,05 % | 3 100 |
Nikkei | 18 996,37 | 3,10 % | 19 033 |
Taux de l’OAT France à 10 ans (20 heures) | 0,836 % | +0,093 pt | 0,993 % |
Taux du Bund allemand à 10 ans (20 heures) | 0,365 % | +0,093 pt | 0,634 % |
Taux du Trésor US à 10 ans (20 heures) | 2,466 % | +0,086 pt | 2,269 % |
Cours de l’euro / dollar
(20 heures) |
1,0547 | -1,16 % | 1,0854 |
Cours de l’once d’or en dollars (20 heures) | 1 160,190 | -1,41 % | 1061 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (20 heures) | 54,200 | -0,33 % | 37,570 |
Les bourses en pleine euphorie
La bourse de Paris a gagné plus de 5 % en une semaine et a dépassé son niveau de la fin de l’année dernière, et cela avec un fort volume d’activité. Le CAC 40 a ainsi signé sa meilleure performance depuis la semaine achevée le 19 février 2016 qui avait mis un terme au recul provoqué par les marchés chinois.
Le rejet de la révision constitutionnelle par référendum en Italie a dopé les places européennes et en premier lieu Milan qui a engrangé un gain hebdomadaire de 7,06 %, permettant à l’indice FTSE Mib de réduire ses pertes annuelles à 14,6 %. De son côté, l’indice allemand a progressé de 6,57 %. La déception générée par le « Non » a été compensée par la conviction que la BCE est prête à intervenir pour empêcher une crise financière en Italie. Les décisions de la BCE prises jeudi ont conforté cette idée (voir infra).
Aux Etats-Unis, les marchés financiers demeurent bien orientés avant la réunion attendue, la semaine prochaine, de la Réserve fédérale américaine. En une semaine, le Dow Jones s’est apprécié de plus de 7 %. Les marchés attendent la hausse de 0,25 % de ses taux directeurs. Les derniers indicateurs économiques sont positifs et plaident pour une telle décision. L’indice de confiance du consommateur de l’Université du Michigan pour le mois de décembre a atteint 98 contre 93,8 en novembre. Il est à son plus haut niveau depuis janvier 2015. Les bourses sont également portées par les bons résultats des entreprises qui permettent de masquer l’augmentation des incertitudes.
La BCE au cœur du jeu économique et monétaire européen
Sans trop de surprise, la Banque centrale européenne a décidé le 8 décembre dernier la prolongation du programme de rachats d’actifs pendant 9 mois, jusqu’au mois de décembre 2017. En revanche, elle a prévu de réduire le volume des rachats qui passeront de 80 à 60 milliards d’euros durant l’année 2017. Mario Draghi a été amené à préciser que cette réduction n’était pas synonyme de fin du programme d’achats. La décélération des rachats n’est pas illogique. En effet, avec l’assainissement des comptes publics, les achats massifs pouvaient entraîner une pénurie sur certains titres. La Banque centrale a, à ce titre, élargi ses conditions d’achats. La durée résiduelle minimum des titres du secteur public éligibles est ramenée de 2 à 1 an, et les achats de titres dont le rendement à l’échéance est inférieur au taux d’intérêt de la facilité de dépôt (-0,4 %) de la BCE, seront autorisés. Par ailleurs, la BCE a maintenu inchangés ses taux directeurs.
La BCE a donc décidé de réduire à terme son volume d’achats pour pouvoir acheter sur une plus longue période. Quelle sera la conséquence de sa décision ? A court terme, cela pourrait faire remonter un peu les taux même si, in fine, le volume d’achats sera plus important. L’effet hausse pourra être atténué, en particulier sur les pays les plus en souffrance, par une légère inflexion sur la composition des futurs achats, mais un durcissement de la pente de la courbe des taux posera plus de problèmes en Italie et en Espagne qu’en Allemagne.