Le Coin des Epargnants du 10 mars 2017
Le tableau économique et financier
Résultats10 mars 2017 | Évolutionsur 5 jours | Résultats31 décembre 2016 | |
CAC 40 | 4 993,32 | -0,04 % | 4 862,31 |
Dow Jones | 20 902,98 | -0,49 % | 19 762,60 |
Nasdaq | 5 861,73 | -0,15 % | 5 383,12 |
Dax Allemand | 11 963,18 | -0,53 % | 11 481,06 |
Footsie | 7 343,08 | -0,42 % | 7 142,83 |
Euro Stoxx 50 | 3 416,27 | +0,38 % | 3 290,52 |
Nikkei 225 | 19 604,61 | +0,70 % | 19 114,37 |
Taux de l’OAT France à 10 ans (19 heures) | 1,128 % | +0,192 pt | 0,687 % |
Taux du Bund allemand à 10 ans (19 heures) | 0,483 % | +0,128 pt | 0,208 % |
Taux du Trésor US à 10 ans (19 heures) | 2,580 % | +0,068 pt | 2,454 % |
Cours de l’euro / dollars(19 heures) | 1,0681 | +0,59 % | 1,0540 |
Cours de l’once d’or en dollars (19 heures) | 1 202,070 | -2,61 % | 1 154,570 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (19 heures) | 51,590 | -7,50 % | 56,620 |
Le pétrole décroche
Depuis le mois de décembre de l’année dernière, les cours du pétrole se maintenaient aisément autour de 55 dollars le baril. Cette semaine, il a connu un accès de faiblesse en raison d’une succession d’information remettant en cause l’équilibre précaire de l’accord signé par l’OPEP en septembre et confirmé en décembre. Le baril de Brent a perdu 7,5 % en une semaine. Cette chute s’explique en partie par l’état des stocks américains. En effet, les stocks de brut aux Etats-Unis ont progressé, en une semaine, de 8,2 millions de barils portant la hausse à 50 millions de barils depuis le début de l’année. Il s’agit de la plus forte hausse hebdomadaire depuis 1982.
Cette hausse des stocks est imputable à l’augmentation de la production pétrolière américaine qui a augmenté depuis le début de l’année de 9,1 millions de barils par jour, au plus haut depuis un an. Avec l’augmentation des cours et les déclarations de Donald Trump, le nombre de forages est forte progression. Selon le dernier décompte de Baker Hughes, il s’établit à 609.
Le rapport annuel de l’Agence internationale de l’énergie mettant en avant qu’un choc pétrolier dans les 3 ans n’est pas impossible du fait du sous-investissement et de l’évolution naturelle de la demande n’a eu aucun effet sur les prix du baril.
La BCE campe sur sa politique monétaire pour le moment
Le retour de l’inflation dans la cible des 2 % et l’amélioration du climat conjoncturel n’ont pas provoqué de révision de la politique monétaire par la BCE. La hausse des prix est avant tout imputable à celle du baril du pétrole, hausse qui devrait s’atténuer dans les prochaines semaines. Si les indicateurs de confiance sont bien orientés, les statistiques économiques sont moins parlantes. La situation demeure très contrastée au sein de l’Europe, certains Etats sont en plein empli quand d’autres connaissent toujours un chômage de masse. Dans ces conditions, le Conseil des gouverneurs de la BCE a décidé, le jeudi 9 mars, de ne pas modifier ses taux directeurs ainsi que son programme de rachats d’actifs. Le taux d’intérêt des opérations principales de refinancement ainsi que ceux de la facilité de prêt marginal et de la facilité de dépôts restent fixés à respectivement 0,00 %, 0,25 % et – 0,40 %.
Le Conseil des gouverneurs a rappelé qu’il maintiendra les taux à des niveaux bas sur une période prolongée qui dépasse l’horizon fixé pour les achats nets d’actifs. Néanmoins, au sein de la BCE, des discussions sur une éventuelle remontée des taux auraient eu lieu. Les rumeurs sur ce sujet ont suffi pour entraîner une légère appréciation de l’euro et peser sur le cours des actions.
Pour les mesures non conventionnelles de politique monétaire, le Conseil des gouverneurs a confirmé qu’il poursuivra ses achats au titre du programme d’achats d’actifs (asset purchase programme, APP) au rythme mensuel actuel de 80 milliards d’euros jusqu’à la fin du mois et qu’à partir d’avril 2017, les achats nets d’actifs devraient continuer à hauteur de 60 milliards d’euros par mois jusque fin décembre 2017 ou au-delà, si nécessaire. Le Conseil prendra en compte l’évolution de l’inflation pour prolonger ou pas ses rachats.
La BCE entend maintenir le cap en ne modifiant pas sa politique et en répétant la ligne qu’il a définie l’année dernière. Ainsi, il tient à maintenir les taux aussi bas que possible quelle que soit la décision de la FED du 15 mars prochain.
Sur le front des taux, il est à noter que l’écart entre les obligations d’Eta françaises et allemandes à 10 ans dépasse 0,75 point. La situation politique continue toujours d’inquiéter les investisseurs américains.
L’emploi américain toujours au beau fixe
Les marchés ont réagi positivement aux bons résultats de l’emploi aux Etats-Unis publié vendredi 10 mars. En février, 235.000 créations d’emplois ont été dénombrés, soit bien plus que prévu. Le taux de chômage s’abaisse à 4,7 %. Sur un an, les salaires ont augmenté de 2,8 % en février après 2,6 % en janvier. Par ailleurs, les résultats des créations d’emploi du mois de janvier ont été révisés à la hausse. Dans ces conditions, tout laisse à penser que la FED augmentera ses taux la semaine prochaine. Les marchés ont d’ailleurs, en grande partie, anticipé cette hausse.