11 mai 2019

Le Coin des Epargnants du 11 mai 2019

Le tableau financier de la semaine

  Résultats 10 mai 2019 Évolution hebdomadaire Résultats 31 déc. 2018
CAC 40 5 327,44 -3,99 % 4 678,74
Dow Jones 25 942,37 -2,12 % 23 097,67
Nasdaq 7 916,94 -3,03 % 6 583,49
Dax Allemand 12 059,83 -2,84 % 10 558,96
Footsie 7 203,29 -2,40 % 6 733,97
Euro Stoxx 50 3 361,05 -4,04 % 2 986,53
Nikkei 225 21 344,92 -4,11 % 20 014,77
Shanghai Composite 2 939.21 -4,52 % 2493,89
Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures) 0,350 % -0,022 pt 0,708 %
Taux du Bund allemand à 10 ans (18 heures) -0,044 % -0,065 pt 0,238 %
Taux du Trésor US à 10 ans (18 heures) 2,439 % -0,090 pt 2,741 %
Cours de l’euro / dollar (18 heures) 1,1236 +0,51 % 1,1447
Cours de l’once d’or en dollars (18 heures) 1 287,140 +0,65 % 1 279,100
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (18 heures) 70,880 +0,11 % 52,973

Quand la guerre commerciale dicte sa loi

Le 10 mai, la majoration des droits de douane de 10% à 25% portant sur 200 milliards de dollars de biens chinois a été mise à exécution par les Etats-Unis. Pékin a immédiatement réagi en annonçant des mesures de représailles. Nous sommes confrontés à un nouvel épisode de la guerre commerciale que se livrent les deux premières puissances économiques mondiales. Les marchés ont réagi vivement à l’annonce de Donald Trump. Sur la semaine, les baisses atteignent en moyenne plus de 3 %. Le CAC 40 recule ainsi de 3,99 %.

Au total, ce sont désormais 250 milliards de dollars de produits « Made in China » qui sont surtaxés à 25 %. Pour les 325 milliards de dollars d’importations jusque-là épargnées par le conflit, Donald Trump a prévenu que « le processus a commencé » pour les surtaxer à leur tour. Le Président américain a souligné que les Etats-Unis ne vendent à la Chine qu’approximativement 100 milliards de dollars de marchandises. Puisque la Chine n’importe que 130 milliards de dollars  de produits américains, qu’elle a déjà imposé des surtaxes sur 50 milliards, elle n’a plus les moyens de répliquer dans les mêmes proportions que les Américains. Elle pourrait être tentée de dévaluer sa monnaie, perturber les chaînes d’approvisionnement des entreprises américaines qui sont sur son sol par exemple, ou bien encore revenir sur ses achats de soja américain. Même si selon certaines sources, la négociation en cours pourrait déboucher sur une rupture, les investisseurs se raccrochaient vendredi encore aux maigres espoirs d’un possible accord.

Dans un climat économique morose, les taux d’intérêt des titres publics ont été orientés à la baisse. Ainsi, le taux de l’OAT à 10 ans a été divisé par deux depuis la fin de l’année 2018 et celui du titre américain à 10 ans a perdu en une semaine 90 points. Les pressions récurrentes de Donald Trump sur la FED pour baisser les taux combinés à la diminution de l’inflation et aux risques de ralentissement pourraient aboutir ; c’est du moins ce que commencent à croire les acteurs du marché.

Les Français continuent à s’endetter

Au mois de mars, selon la Banque de France, le taux de croissance annuel des crédits aux particuliers a été de 6 % comme au cours du mois précédent. La hausse est imputable aux crédits à l’habitat (+ 6,1 %, après + 6,0 % en février et + 5,8 % en janvier). La croissance des crédits à la consommation poursuit sa décélération (+ 5,5 % en mars, après + 5,9 % en février). Le taux d’intérêt moyen des nouveaux crédits à l’habitat (à long terme et à taux fixe) se maintient à un niveau bas (1,51 %).

Encours et taux de croissance annuelle (Données non cvs en milliards d’euros, taux de croissance en %)

Source : Banque de France

L’épargne de court terme toujours aussi mal rémunérée

Les taux des livrets bancaires fiscalisés restent toujours à un niveau historiquement bas. Au mois de mars, ils s’élevaient, selon la Banque de France, en moyenne à 0,26 %.

Taux moyens de rémunération des encours de dépôts bancaires, en % Source Banque de France)