Le Coin des Epargnants du 12 janvier 2019
Le tableau financier de la semaine
Résultats
11 janvier 2019 |
Évolution
sur 5 jours |
Résultats
31 déc. 2018 |
|
CAC 40 | 4 781,34 | +0,91 % | 4 678,74 |
Dow Jones | 23 995,95 | +2,40 % | 23 097,67 |
Nasdaq | 6 971,48 | +3,45 % | 6 583,49 |
Dax Allemand | 10 887,46 | +1,11 % | 10 558,96 |
Footsie | 6 918,18 | +1,18 % | 6 733,97 |
Euro Stoxx 50 | 3 070,04 | +0,93 % | 2 986,53 |
Nikkei 225 | 20 359,70 | +4,08 % | 20 014,77 |
Taux de l’OAT France à 10 ans (18heures) | 0,661 % | -0,038 pt | 0,708 % |
Taux du Bund allemand à 10 ans (18 heures) | 0,180 % | -0,026 pt | 0,238 % |
Taux du Trésor US à 10 ans (18 heures) | 2,694 % | +0,044 pt | 2,741 % |
Cours de l’euro / dollar
(18 heures) |
1,1478 | +0,74 % | 1,1447 |
Cours de l’once d’or en dollars (18 heures) | 1 289,150 | +0,37 % | 1 279,100 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (18 heures) | 60,395 | +5,11 % | 52,973 |
Attentisme complet sur les marchés
Du fait des craintes sur l’évolution de l’économie mondiale, les 4800 points du CAC 40 atteints dans le cours de la semaine n’ont pas eu être tenus vendredi. Néanmoins, l’indice parisien a augmenté de 0,91 % sur l’ensemble de la semaine.
Les projections de croissance de Pékin pour 2019 confirmant l’idée d’un ralentissement économique ont été mal perçues par les investisseurs. Selon l’agence Reuters, les autorités gouvernementales chinoises s’attendent à un tassement du rythme de la croissance dans une fourchette de 6% à 6,5% cette année, contre « environ » 6,5% estimé pour 2018. Ce ralentissement s’ajoute aux autres incertitudes qui minent les marchés depuis plusieurs semaines : tensions commerciales sino-américaines, endettement croissant, augmentation des taux, Brexit, etc. Il faut également ajouter les conséquences du Shutdown aux Etats-Unis, le plus long de l’histoire américaine. Du fait de l’absence d’accord sur le budget entre le Président et la majorité démocrate de la Chambre des Représentants, plus précisément l’éventuelle construction d’un mur entre les Etats-Unis et le Mexique, une partie des administrations américaines ne peuvent plus fonctionner faute de moyens. Les Shutdown se multiplient et ont tendance à être de plus en plus longs. Tous les Présidents depuis Ronald Reagan ont connu cette situation. Ainsi, en 1981, ce dernier était en bute à l’hostilité de la Chambre des représentants à majorité démocrate qui souhaitait diminuer les dépenses. Ce shutdown dura alors trois jours. Le Président Reagan en connut sept autres dont la durée ne dépassa pas quelques jours.
Le président George H. W. Bush a été également confronté à un Shutdown. Il avait décidé de refuser tout budget n’incluant pas une baisse du déficit.
Le Président Bill Clinton connut deux Shutdown dont un de 21 jours, le plus long jusqu’à 2019. En 2013, Barack Obama dut également faire face à un blocage budgétaire durant 13 jours du fait de l’opposition de la Chambre basse au projet de l’Obamacare. Selon l’agence de notation S&P, cet épisode aura grevé la croissance américaine au quatrième trimestre de 0,6%, soit 24 milliards de dollars ou 1,5 milliards par jour de perdus. Avant l’exercice en cours, le Président Donald Trump avait déjà dû gérer deux Shutdown.
La pierre, toujours la pierre
Malgré une baisse du nombre de transactions et un ralentissement sur le marché de la construction, les prix de l’immobilier poursuivent leur progression. Ainsi, au troisième trimestre 2018, selon l’INSEE, les prix des logements anciens en France (hors Mayotte) ont augmenté de 1 % par rapport au trimestre précédent (données provisoires corrigées des variations saisonnières), après +0,5 %. Sur un an, la hausse des prix est stable à +2,9 %. Comme observé depuis fin 2016, la hausse est principalement tirée par les prix des appartements : +3,3 % en un an, contre +2,6 % pour les maisons.
Au troisième trimestre 2018, les prix des logements anciens en Île-de-France augmentent de nouveau : +1,0 % par rapport au trimestre précédent, après +1,1 %. Sur un an, les prix augmentent à un rythme un peu moins soutenu que précédemment, +3,5 %, après +4,1 %. La hausse des prix des appartements se poursuit, avec un léger ralentissement : +4,2 % sur un an (+6,2 % pour les appartements parisiens), après +4,9 %. Les prix des maisons franciliennes, dont la hausse est de moins forte ampleur, ralentissent également un peu : +2,0 % sur un an contre +2,5 % le trimestre précédent. En province, au troisième trimestre 2018, les prix des logements anciens augmentent de 1,0 % par rapport au deuxième trimestre 2018.
Sur un an, les prix s’accroissent de +2,7 %, après +2,3 % et 2,4 %. La hausse annuelle est similaire pour les maisons (+2,7 %) et pour les appartements (+2,6 %). La hausse des prix en province est moins soutenue (+2,2 %) que celle observée pour l’ensemble de l’Île-de-France (+3,5 %). Dans cette région, c’est toujours Paris qui porte l’essentielle de l’augmentation.
L’immobilier bénéficie toujours d’un contexte porteur lié aux faibles taux d’intérêt. Par ailleurs, la demande excède l’offre surtout au sein des grandes agglomérations, ce qui contribue à la poursuite de la progression.
Des taux de crédits historiquement bas
Le taux d’intérêt moyen des nouveaux crédits à l’habitat (à long terme et à taux fixe) diminue à nouveau (1,50 % en novembre 2018, après 1,51 % en octobre) et retrouve son niveau historique le plus bas atteint en fin d’année 2016. Le taux de croissance annuel des crédits aux particuliers se maintient à un niveau élevé à +6,1 %. Cette dynamique est portée principalement par la croissance soutenue des crédits à l’habitat (+5,9 % en octobre et novembre 2018). L’encours de ces crédits s’élevait, au mois de novembre dernier, à 1 003 milliards d’euros. Celui des crédits à la consommation est de 178 milliards d’euros en hausse de 6,4 % en novembre.
Les Européens mettent de l’argent de côté
Au cours du troisième trimestre 2018, les ménages de l’Union européenne ont accru leur effort d’épargne au détriment de la consommation. Leur taux d’investissement reste, en revanche, stable. En effet, selon Eurostat, au troisième trimestre 2018, le taux d’épargne des ménages a été de 12,3 % dans la zone euro, contre 12,1 % au deuxième trimestre 2018.
Le taux d’investissement des ménages quant à lui a été de 9,1 % au troisième trimestre 2018 dans la zone euro, stable par rapport au trimestre précédent