Le Coin des Epargnants du 17 juin 2017
Le tableau économique et financier
Résultats
16 juin 2017 |
Évolution
sur 5 jours |
Résultats
31 décembre 2016 |
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CAC 40 | 5 263,31 | -0,69 % | 4 862,31 |
Dow Jones | 21 384,28 | +0,53 % | 19 762,60 |
Nasdaq | 6 151,76 | -0,90 % | 5 383,12 |
Dax Allemand | 12,752.73 | -0,49 % | 11 481,06 |
Footsie | 7 463,54 | -0,85 % | 7 142,83 |
Euro Stoxx 50 | 3 543,88 | -1,18 % | 3 290,52 |
Nikkei 225 | 19 943,26 | -0,35 % | 19 114,37 |
Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures) | 0,636 % | -0,008 pt | 0,687 % |
Taux du Bund allemand à 10 ans (18 heures) | 0,279 % | +0,024 pt | 0,208 % |
Taux du Trésor US à 10 ans (18 heures) | 2,150 % | -0,052 pt | 2,454 % |
Cours de l’euro / dollars
(18 heures) |
1,1190 | -0,05 % | 1,0540 |
Cours de l’once d’or en dollars (18 heures) | 1 254,540 | -0,94 % | 1 154,570 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (18 heures) | 47,240 | -2,05 % | 56,620 |
Une semaine marquée par la FED et Amazon
La FED a donc décidé de relever d’un quart de point ses taux directeurs. Cette hausse avait été largement anticipée et a donc eu peu d’influence sur les cours de cette semaine. Les conséquences pour les Européens devraient être limitées. La hausse des taux longs devrait rester, en effet, modeste compte tenu des dernières déclarations de la BCE. Cela pourrait néanmoins jouer contre l’appréciation des valeurs européennes, les investisseurs internationaux privilégiant les valeurs américaines. Par ailleurs, le dollar devrait poursuivre son appréciation, ce qui conduit également à améliorer l’attractivité des Etats-Unis. Les indicateurs américains publiés cette semaine se sont révélés une fois de plus mi-figue, mi-raisin. La confiance du consommateur s’est dégradée en juin pour tomber à son plus bas depuis novembre, l’indice préliminaire de l’Université du Michigan reculant à 94,5 contre 97 attendu. Quant aux mises en chantier de logements, ils ont accusé leur troisième recul d’affilée en mai pour tomber à 1,09 million d’unités en rythme annualisé, chiffre le plus faible depuis septembre.
La bourse a été animée par Amazon, quatrième capitalisation mondiale qui a annoncé le rachat de la chaîne américaine de magasins bio « Whole Foods Market » pour 13,7 milliards de dollars. Cette intrusion d’Amazon dans le monde des magasins physiques a eu pour conséquence de faire chuter le cours de toutes les valeurs de la distribution. Les investisseurs craignent une déstabilisation du secteur.
Quand l’automobile a la cote
Les politiques de limitation des voitures en ville, les scandales liés au non-respect des normes antipollution ou le changement de modèle avec l’arrivée à terme de flottes de véhicules autonomes ont eu peu d’effets sur les ventes et cela même en Europe. Les actions des firmes automobiles, longtemps dépréciées, retrouvent des couleurs et soutiennent la valeur des indices.
Le marché automobile européen a, au mois d’avril, enregistré une hausse de 7,6 % ce qui lui permet de presque retrouver les volumes d’avant la crise de 2008. Les constructeurs français profitent de cette embellie. En mai, le groupe français Renault a immatriculé 10,2 % de voitures particulières neuves de plus qu’en mai 2016, dépassant en volume son compatriote PSA qui a connu une progression plus limitée de 4,7 %. Sur les cinq premiers mois de 2017, le marché européen est en augmentation de 5,3 % par rapport à la même période de 2016.
Tous les grands pays de l’Union contribuent à la croissance, en particulier l’Allemagne (+12,9%). Néanmoins, au Royaume-Uni, le marché s’est contracté de 8,5%.
Volkswagen semble avoir surmonté l’affaire du logiciel truqué. Le groupe détenait, en mai, 24,2 % du marché européen avec des immatriculations en hausse de 8,2 % par rapport à mai 2016. Les deux groupes français possèdent chacun 10,1 % de parts de marché. Suivent les groupes Fiat Chrysler et Ford.
La Grèce, en attendant les élections en Allemagne
La dette grecque n’en finit pas de monter par rapport du PIB en raison de la contraction de ce dernier et du maintien d’un déficit budgétaire imputable au paiement des intérêts. Elle représente désormais 179 % du PIB contre 175 % en 2015. Pour autant, le budget de l’Etat grec a dégagé un excédent primaire (hors service de la dette) de 1,842 milliard d’euros sur les cinq premiers mois de l’année, dépassant son objectif de 792 millions d’euros grâce à des dépenses en baisse. Sur l’année, le gouvernement compte sur un excédent primaire de 1,9 % quand le plan d’aide a retenu un excédent de 1,75 %.
Après des mois de négociation, le Fonds monétaire international a conclu jeudi un accord de principe avec la zone euro pour participer au troisième programme d’aide internationale en faveur de la Grèce. Cette dernière pourra enfin bénéficier d’un prêt de 8,5 milliards d’euros lui permettant d’honorer des échéances en juillet.
Néanmoins, ce soutien du FMI est conditionné à l’obtention de garanties sur le plan d’allégement de la dette grecque. Or, l’Eurogroupe rassemblant les représentants de l’Union européenne joue la montre. En pleine période électorale, le Gouvernement allemand ne souhaite pas accepter un plan de rééchelonnement de la dette grecque. La commission des finances du Parlement allemand devra se prononcer sur l’accord de principe conclu jeudi entre la zone euro et le Fonds monétaire international en vue d’une participation de ce dernier au plan d’aide en faveur de la Grèce, a déclaré le ministre des Finances Wolfgang Schäuble. L’allégement réelle de la dette devra sera négocié au cours du deuxième semestre et après le 24 septembre, date des élections aux Bundestag. D’ici là, le FMI devrait avoir reçu quelques garanties de la part des créanciers.