1 décembre 2018

Le Coin des Epargnants du 1er décembre 2018

Le tableau financier de la semaine

 

  Résultats

30 nov. 2018

Évolution

sur 5 jours

Résultats

31 déc. 2017

CAC 40 5 003,92 +1,15 % 5 312,56
Dow Jones 25 510,30 -+5,04 % 24 754,06
Nasdaq 7 329,32 +5,63 % 6 959,96
Dax Allemand 11 257,24 +0,58 % 12 917,64
Footsie 6 980,24 +0,39 % 7 687,77
Euro Stoxx 50 3 173,13 +1,14 % 3 503,96
Nikkei 225 22 351,06 +3,25 % 22 764,94
Taux de l’OAT France à 10 ans (21 heures) 0,688% -0,035 pt 0,778 %
Taux du Bund allemand à 10 ans (21 heures) 0,312 % -0,031 pt 0,426 %
Taux du Trésor US à 10 ans (21 heures) 3,017 % -0,024 pt 2,416 %
Cours de l’euro / dollar

(18 heures)

1,1307 -0,23 % 1,1848
Cours de l’once d’or en dollars (18 heures) 1 220,140 -0,22 % 1 304,747
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (18 heures) 59,610 +0,69% 66,840

 

Un mois de novembre sans saveur

Cette semaine, les investisseurs sont restés prudents avant la tenue du G 20 à Buenos Aires. A l’exception de Tokyo, les places financières sont en légère hausse. Le G20 sera marqué par les échanges entre les présidents américain et chinois au sujet des échanges internationaux. Trois options sont possibles. Donald Trump s’engage sur la voie d’un accord avec son homologue chinois permettant une décrispation des marchés. L’autre voie sera la guerre commerciale totale avec à la clef un ralentissement économique global. Une solution intermédiaire serait le maintien d’une guerre larvée. L’option d’une négociation internationale au sujet des échanges commerciaux semble aujourd’hui improbable compte tenu du refus du multilatéralisme de la part de Donald Trump. Dans ce climat d’attentisme, les marchés ont apprécié la décélération de l’inflation en France (1,9 %) comme en zone euro (2,0 %) en novembre. La volatilité au mois dernier est restée vive sur les marchés actions. Si novembre a marqué le retour de la hausse pour les principaux indices, ceux-ci sont dans le rouge pour l’Europe et le Japon sur les 11 premiers mois de l’année. En revanche, New York résiste à tout ou presque. Après un recul au mois d’octobre, le Dow Jones a gagné, en novembre, 4,37 % et le Nasdaq 3,96 %. Les bons résultats américains ont compensé les incertitudes liées à la guerre sino-américaine.


Résultats novembre
CAC au 29 décembre 2017

CAC au 30 novembre 2018

Évolution en novembre

Évolution depuis le 1er janvier

5 312,56

5 003,92

+0,29 %

-5,81%

DAXX au 29 décembre 2017

DAXX au 30 novembre 2018

Évolution en novembre

Évolution depuis le 1er janvier

12 917,64

11 257,24

-0,69 %

-12,85 %

Footsie au 29 décembre 2017

Footsie au 30 novembre 2018

Évolution en novembre

Évolution depuis le 1er janvier

7 687,77

6 980,24

-0,66 %

-9,20 %

Euro Stoxx au 29 décembre 2017

Euro Stoxx au 30 novembre 2018

Évolution en novembre

Évolution depuis le 1er janvier

3 609,29

3 173,13

-0,58 %

-9,44 %

Dow Jones au 29 décembre 2017

Dow Jones au 30 novembre 2018

Évolution en novembre

Évolution depuis le 1er janvier

24 719,22

25 510,30

+4,37 %

+3,20 %

Nasdaq au 29 décembre 2017

Nasdaq au 30 novembre 2018

Évolution en novembre

Évolution depuis le 1er janvier

6 903,39

7 329,32

+3,96 %

+6,17 %

Nikkei au 29 décembre 2017

Nikkei au 30 novembre 2018

Évolution en novembre

Évolution depuis le 1er janvier

22 764,94

21 920,46

+5,62 %

-1,82 %

Parité euro/dollar au 29 décembre 2017

Parité euro/dollar au 30 novembre 2018

Évolution en novembre

Évolution depuis le 1er janvier

1,1894

1,1307

-0,57 %

-5,74 %

Once d’or au 29 décembre 2017

Once d’or au 30 novembre 2018

Évolution en novembre

Évolution depuis le 1er janvier

1 304,747

1 220,140

-0,71 %

-6,33 %

Pétrole Brent au 29 décembre 2017

Pétrole Brent au 30 novembre 2018

Évolution en novembre

Évolution depuis le 1er janvier

66,840

59,610

-22,45 %

-10,60 %

Le pétrole en mode yo-yo

Sur les trois premiers trimestres de 2018, le prix du pétrole était orienté à la hausse au point de dépasser 80 dollars le baril le 3 octobre dernier (86,29 dollars). Il est depuis en chute libre. Après une baisse de 8,76 % sur le mois de novembre, il a perdu 22,45 % sur le seul mois de novembre. Cette contraction est la plus forte enregistrée par le pétrole depuis dix ans (-33,46 % en octobre 2008). Le baril de Brent est au plus bas depuis octobre 2017.

Cette chute est la conséquence de la réapparition d’un déséquilibre entre offre et demande. Sous pression des Etats-Unis, et face au risque d’un déséquilibre brutal du marché lié à la réinstauration de l’embargo contre l’Iran, l’Arabie saoudite a accru sa production ces derniers mois. Cette dernière a dépassé 11 millions de barils par jour en novembre. Les Etats-Unis ont, de plus, accordé à certains pays des exemptions à l’embargo sur les achats de pétrole iranien. Les stocks ont ainsi augmenté plus que prévu aux Etats-Unis ces dernières semaines.

A l’occasion de sa réunion du 6 décembre prochain à Vienne, l’OPEP pourrait décider une réduction de sa production. Riyad a déjà prévenu qu’elle  réduirait la sienne de 500.000 barils par jour et des discussions sont aussi en cours avec les Russes. Ces derniers sont moins enclins à baisser leur production que dans le passé, jugeant que les prix actuels étaient acceptables pour les consommateurs comme pour les producteurs. La Russie entend maintenir en l’état sa production afin d’obtenir les recettes nécessaire à ses finances publiques. Au G20 de Buenos Aires, une rencontre au sommet devrait avoir lieu entre Vladimir Poutine et le prince Saoudien Mohammed ben Salmane.

La position américaine sur le pétrole pourrait se complexifier. Si Donald Trump défend le principe d’un pétrole bon marché afin de favoriser la croissance, il doit tenir compte des intérêts des producteurs américains. Du fait du niveau d’endettement élevé des producteurs de pétrole de schiste aux Etats-Unis, une trop forte baisse du baril pourrait pénaliser ces derniers.

Les cours du pétrole pourraient naturellement remonter dans les prochaines semaines en raison des achats importants réalisés par certains pays dont la Chine qui assèche le marché de son pétrole disponible. Cette dernière profiterait des bas cours pour reconstituer ses réserves. Depuis le début du mois d’octobre, l’agence Bloomberg a constaté le départ de 35 cargaisons d’or noir chaque semaine depuis le golfe persique vers l’Asie, contre 19 il y a un an. Fin novembre, 101 supertankers (l’équivalent de 202 millions de barils) ont été comptabilisés dans les ports chinois, contre 77 un an plus tôt.

 

L’immobilier toujours plus haut

Si le marché de la construction est depuis plusieurs mois plus contrasté qu’en 2017, cela n’a pas d’incidence sur les prix.

D’août à octobre 2018, en données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables (CVS-CJO), les autorisations de logements à la construction ont augmenté de 1,4 %, faisant suite au recul de 2,1 % au cours du deuxième trimestre. Les logements individuels ont connu une forte croissance avec un gain de 4 % après un recul de 4,2 %. La baisse des logements collectifs, y compris en résidence est moins forte, -0,2 % après – 0,8 %.

Les mises en chantier reculent fortement -3,6 % après +0,6 %. La baisse dans l’individuel s’atténue légèrement (-2,3 % après -3,5 %) tandis que le collectif (y compris en résidence) connaît un net repli (-4,4 % après +3,5 %).

En un an, de novembre 2017 à octobre 2018, en données brutes cumulées sur douze mois, 470 600 logements ont été autorisés à la construction, soit un net recul (-6,4 %) par rapport aux douze mois précédents. Avec 419 500 unités, les mises en chantier augmentent, en revanche, de 1,2 % sur la même période.

De leur côté, les prix des logements anciens en France (hors Mayotte) continuent selon l’INSEE et les Notaires d’Île-de-France, au troisième trimestre 2018, d’augmenter : +1,0 % par rapport au trimestre précédent (données provisoires corrigées des variations saisonnières), après +0,5 %.

Sur un an, la hausse des prix est stable à +2,9 %. Comme observé depuis fin 2016, la hausse est principalement tirée par les prix des appartements : +3,3 % en un an, contre +2,6 % pour les maisons.

En Île-de-France, les prix de l’ancien restent dynamiques malgré un léger tassement

Au troisième trimestre 2018, les prix des logements anciens en Île-de-France augmentent de nouveau : +1,0 % par rapport au trimestre précédent, après +1,1 %.

Sur un an, les prix augmentent à un rythme un peu moins soutenu que précédemment : +3,5 %, après +4,1 %. La hausse des prix des appartements se poursuit, avec un léger ralentissement : +4,2 % sur un an (+6,2 % pour les appartements parisiens), après +4,9 %. Les prix des maisons franciliennes, dont la hausse est de moins forte ampleur, ralentissent également un peu : +2,0 % sur un an contre +2,5 % le trimestre précédent.

Au troisième trimestre 2018, les prix des logements anciens en province augmentent de 1,0 % par rapport au deuxième trimestre 2018, après +0,3 %.

Sur un an, les prix s’accroissent de +2,7 %, après +2,3 % et 2,4 %. La hausse annuelle est similaire pour les maisons (+2,7 %) et pour les appartements (+2,6 %). La hausse des prix en province est moins soutenue que celle observée pour l’ensemble de l’Île-de-France (+3,5 %), mais dépasse ce trimestre celle observée en Île-de-France hors Paris (+2,2 %).

Sur 20 ans, les prix de l’immobilier ont plus que doublé pour l’ensemble de la France et plus que triplé pour Paris. Les résultats du troisième trimestre confirment la forte polarisation du marché de l’immobilier. Si les prix continuent de progresser dans la grande majorité des métropoles, et à Paris en premier lieu, ils sont étales voire en baisse dans les petites agglomérations et en milieu rural. Pour ces deux dernières catégories, les prix restent inférieurs à leur niveau de 2008.

 

L’assurance vie toujours plébiscitée par les épargnants

Au mois d’octobre, selon la Fédération Française d’Assurance, l’assurance vie a enregistré une collecte nette de 2,5 milliards d’euros, contre 800 millions au mois de septembre. Cette collecte est supérieure à celle du mois d’octobre 2017 (1,8 milliard d’euros).

Le résultat du mois d’octobre a été obtenu grâce à la bonne tenue de la collecte brute et par le montant mesuré des rachats. En effet, la collecte brute s’est élevée à 13,1 milliards d’euros contre 9,6 milliards d’euros au mois de septembre. Les rachats ont atteint 10,1 milliards d’euros contre 8,9 milliards d’euros le mois précédent. Depuis le début de l’année, les cotisations se sont élevées à 117,8 milliards d’euros contre 111,8 milliards d’euros sur la même période en 2017. Les prestations versées par les sociétés d’assurances depuis le début d’année s’élèvent à 97,4 milliards d’euros. Sur les dix premiers mois, la collecte nette a été de 20,4 milliards d’euros contre 8,2 milliards d’euros sur la même période de 2017.

En octobre, 3,3 milliards d’euros ont été investis en unités de compte contre 2,5 milliards d’euros au mois de septembre. Elles ont représenté 25 % de la collecte brute quand la moyenne des 10 premiers mois de l’année est de 28 %. Le caractère plus volatil des marchés dissuade les épargnants à s’engager plus loin sur la voie d’une diversification en unités de compte. En règle générale, le mois d’octobre est, assez porteur pour l’assurance vie. En effet, lors de ces dix dernières années, la collecte pour ce mois-là n’a été négative qu’à deux reprises. Ce bon résultat tranche avec celui du Livret A (décollecte de 2,06 milliards d’euros en octobre). En octobre, les ménages ont opté pour des placements longs. L’assurance vie bénéficie du désintérêt des ménages pour le Plan d’Épargne Logement dont la collecte est faible depuis 10 mois. Elle profite également du moindre engouement pour l’immobilier, en particulier pour le neuf. De juin à septembre, 27 400 logements neufs ont été réservés, soit -8,9 % par rapport au troisième trimestre 2017.

Dans les prochains mois, l’assurance vie devrait maintenir le cap même si novembre et décembre lui sont moins favorables, notamment en raison des dépenses de fin d’année. Néanmoins, une collecte nette de 22 milliards d’euros est envisageable pour 2018, ce qui constituerait le meilleur résultat enregistré depuis 2015. L’assurance vie conforte ainsi sa place de numéro 1 de l’épargne française.