21 octobre 2017

Le Coin des Epargnants du 21 octobre 2017

Le tableau économique et financier

 

Résultats

20 oct. 2017

Évolution

sur 5 jours

Résultats

31 déc. 2016

CAC 40

5 372,38 +0,39 % 4 862,31

Dow Jones

23 328,63 +2,00 % 19 762,60

Nasdaq

6 629,05 +0,55 % 5 383,12

Dax Allemand

12 991,28 +0,00 % 11 481,06

Footsie

7 523,23 -0,16 % 7 142,83

Euro Stoxx 50

3 605,09 +0,01 % 3 290,52

Nikkei 225

21 457,64 +1,43 % 19 114,37

Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures)

0865 % +0,048 pt 0,687 %

Taux du Bund allemand à 10 ans (18 heures)

0,455 % +0,052pt 0,208 %

Taux du Trésor US à 10 ans (18 heures)

2,383 % +0,101pt 2,454 %

Cours de l’euro / dollars

(18 heures)

1,1777 -0,37 % 1,0540

Cours de l’once d’or en dollars (18 heures)

1 279,670 -1,82 % 1 154,570

Cours du baril de pétrole Brent en dollars (18 heures)

57,050 -0,14 % 56,620

Trente ans après !

Le 19 octobre 1987, le Dow Jones a enregistré la plus forte baisse de son histoire, 22,6 %. Jamais, depuis, il n’a connu une chute aussi vertigineuse. Le krach de 1987 qui toucha toutes les places financières faisait suite au grand mouvement de dérèglementation né aux États-Unis au début des années 80. Il a été provoqué tant par la folle spéculation qui régnait à New-York depuis quatre ou cinq ans que par la hausse des taux en Allemagne et les débuts des robots informatiques.

À New-York, en raison des systèmes d’ordres automatiques et de la panique, près de 600 millions de titres ont été échangés avec comme conséquence la diminution de la capitalisation de 560 milliards de dollars. Ce krach eut, dans les faits, peu de répercussions économiques. Il était de nature financière et technique. Les pertes furent effacées en deux ans. La forte expansion de l’économie américaine joua un rôle dans le retour à la normale. Cet effondrement des bourses entraîna la mise en place de mesures de sauvegarde comme l’arrêt provisoire des cotations en cas de mouvement irrationnel. Les algorithmes ont été également adaptés pour prendre en compte ce type d’évènements.

En 1987, Paris fut moins touchée que les autres places avec un recul du CAC 40 de 9,64 %. La moindre internationalisation de la place parisienne et l’entrée en vigueur plus tardive des mesures de libéralisation expliquent cette faible contraction. En revanche, ce krach a conduit le Gouvernement de Jacques Chirac à ralentir son programme de privatisation.

Trente ans après, le Dow Jones bat record sur record. Certains craignent un nouveau krach en soulignant que de nombreuses menaces s’accumulent : endettement croissant, dopage des cours par la multiplication des rachats financés par les bénéfices ou l’emprunt, évolution de la politique monétaire. Même si, aux États-Unis, le ratio dividendes / actions se rapproche de son niveau d’avant la crise de 2008 (53 contre 60), il reste très en-deçà de celui de la fin des années 90 (100). En France, le CAC 40 est inférieur de 30 % à son niveau record de 2000 (6945) et de 14 % de son sommet de 2007. L’augmentation des taux d’intérêt attendue pour les prochains mois est plutôt bien anticipée par les agents économiques, ce qui limite les mouvements de panique. En effet, depuis 1987, les autorités monétaires ont affiné leur politique de communication pour limiter les effets de surprise.

Les places financières européennes au point mort

En attendant les décisions des banques centrales, les investisseurs se sont gardés de prendre le moindre risque. La grande majorité des indices sont restés stables sur la semaine. Les premiers résultats trimestriels des entreprises n’ont pas amené de réactions particulières.

La finalisation de la réforme fiscale promise par Donald Trump lors de la sa campagne présidentielle pourrait entraîner un sursaut de la part des investisseurs. Cette réforme prévoit une  réduction d’impôts portant sur 5000 milliards de dollars. La mise en œuvre de cette réforme suppose que le Sénat et la Chambre des représentants votent le budget pour l’année 2018. Une procédure dite de « réconciliation » a été engagée afin d’accélérer le vote. Elle pourrait être adoptée d’ici à 15 jours, ce qui permettrait de discuter ensuite de la réforme fiscale. Un possible accord parlementaire a permis à Wall Street de battre de nouveaux records.