Le Coin des épargnants du 23 avril 2016

Le tableau financier de la semaine

Des grains de sable dans le pétrole et dans les automobiles  

La bourse de Paris a de manière éphémère passé le cap des 4 600 points. Même si le CAC 40 n’a pas pu maintenir ce point haut, il n’en demeure pas moins que les pertes du début de l’année sont en voie d’être effacées. La publication des résultats des grandes entreprises pourrait conduire à une hausse des cours.

Les grandes places financières ont suivi le cours du pétrole qui, après avoir chuté à la suite du sommet de Doha, s’est repris pour franchir la barre des 45 dollars.

Un sommet pour rien ?

Entre l’Arabie Saoudite et l’Iran, le torchon brûle. Les Iraniens qui viennent de sortir d’un long tunnel de sanctions internationales espèrent pouvoir profiter de la manne pétrolière pour améliorer le quotidien. Ils refusent, de ce fait, de se voir imposer des quotas de production au nom de la nécessaire régulation du marché. Pour justifier leur opposition, ils font remarquer que l’Irak avait bénéficié, en 2009, d’un dispositif dérogatoire au moment de son retour sur le marché. Du fait de cette opposition irano-saoudienne, aucun accord n’a pu être conclu à Doha. Derrière cette question de quotas, les deux Ėtats mènent une lutte d’influence. Le retour au premier rang des Iraniens apparaît comme une menace aux Saoudiens. Par ailleurs, l’hostilité entre Sunnites et Chiites demeure élevée même si l’Arabie Saoudite a décidé de mener la guerre contre Daech.

La déception liée à l’échec de Doha a été plus que compensée par la grève des employés du secteur pétrolier au Koweït…

A qui le tour ?

Tout le secteur de l’automobile est en ébullition. Après Volkswagen, Mitsubishi Motors est dans le collimateur. La firme automobile est accusée de manipulation des tests de performances énergétiques. D’autres constructeurs pourraient être également visés par des enquêtes. Des perquisitions ont été réalisées chez PSA et une étude allemande pointe des irrégularités chez Renault. La société Daimler Benz est également concernée. De ce fait, tout le secteur a chuté en bourse. Par ailleurs, Volkswagen a annoncé une perte en 2015 de 1,58 milliard d’euros à comparer avec le bénéfice de 10,8 milliards un an plus tôt. La perte par action est ressortie à 3,20 euros contre un bénéfice de 21,82 euros l’an dernier. Cette nette dégradation des comptes du premier constructeur automobile mondial résulte de la perte opérationnelle de plus de 4 milliards d’euros Volkswagen a notamment comptabilisé 16,2 milliards d’euros de charges exceptionnelles liées au scandale de la triche aux émissions polluantes.

Néanmoins les fondamentaux du constructeur automobile allemand restent bons. Le chiffre d’affaire est en hausse de 5,4 % à 213,292 milliards d’euros, en dépit d’une baisse de 2 % des volumes de ventes et de livraisons.

Quelques nuages mais rien de grave

Selon les chiffres publiés vendredi, le secteur manufacturier américain a légèrement augmenté en avril mais l’indice des directeurs d’achats provisoire établi par Markit a reculé de de 0,7 point à 50,8, son plus bas niveau depuis septembre 2009.

La croissance du secteur privé a également ralenti dans la zone euro en avril, l’indice PMI Markit composite (synthèse entre l’industrie et les services) a diminué de 0,1 point à 53 contre une légère hausse à 53,3 anticipée par le consensus Bloomberg.