Le Coin des Epargnants du 23 janvier 2016

Le tableau financier de la semaine

Quand les vagues de froid font le beau temps

L’arrivée du froid en Europe et aux Etats-Unis a redonné le moral aux investisseurs. La baisse du thermomètre devrait s’accompagne d’une augmentation de la demande en produits pétroliers et donc d’une hausse du prix du baril. Ce dernier a ainsi refranchi la barre symbolique des 30 dollars après avoir atteint son minima, de ces treize dernières années, à 28 dollars au cours de cette semaine. Mais au-delà des premiers frimas de l’hiver, le déséquilibre entre offre et demande persiste. La fermeture de gisements aux Etats-Unis est plus lente que prévue. Pour le moment, la chute des cours entraîne une recomposition du marché des producteurs américains avec des concentrations. Le retour de l’Iran sur le marché mais aussi le comportement individualiste de tous les producteurs ne contribuent pas à réduire l’offre. En effet, les pays producteurs tentent de maintenir leurs recettes en inondant le marché de pétrole.

Les banques centrales, derniers remparts face aux dévots du pessimisme

Si l’année 2015 avait commencé sous de bons auspices, le début de 2016 donne lieu à un florilège de prévisions catastrophiques qu’elles soient financières (Patrick Artus, George Soros) ou environnementales (la NASA prévoyant la fin de l’espèce humaine par surexploitation de la planète).

Seules face à la multiplication des menaces, les banques centrales continuent, en 2016 comme elles le font depuis la crise de 2008, d’éteindre les incendies. Il aura suffi d’un signe de la part de Mario Draghi pour que les marchés repartent à la hausse. Le signe se résume à l’annonce d’un éventuel réexamen de la politique monétaire lors de la prochaine réunion de la BCE. Après les mesures décevantes de la fin de l’année 2015, les investisseurs veulent croire que la BCE pourrait surprendre en bien à l’occasion de la prochaine réunion consacrée à la politique monétaire. Le temps des thèses monétaristes en vertu desquelles la politique monétaire se devait être stable, déconnectée de la conjoncture et prévisible semble de plus en plus lointain. L’augmentation de la base monétaire est devenue une planche de salut qui à force pourrait devenir la corde par laquelle l’économie pourrait se pendre.

Le CAC 40 après avoir frôlé la barre des 4000 points (4085 points le 20 janvier dernier) a réussi à gagner 3,01 % sur la semaine grâce à une hausse de 5 points sur les deux derniers jours. Depuis le début de l’année, le CAC est néanmoins en recul de 6,48 %. Sur un an, l’indice parisien est toujours dans le rouge avec une perte de 3,30 %. Les autres places européennes ont terminé également positivement la semaine tout comme New-York.