Le Coin des Epargnants du 23 juin 2018
Le tableau financier de la semaine
Résultats22 juin 2018 | Évolutionsur 5 jours | Résultats31 déc. 2017 | |
CAC 40 | 5 387,38 | -2,08% | 5 312,56 |
Dow Jones | 24 580,89 | -2,03 % | 24 754,06 |
Nasdaq | 7 692,82 | -0,69 % | 6 959,96 |
Dax Allemand | 12 579,72 | -3,31 % | 12 917,64 |
Footsie | 7 682,27 | +0,63 % | 7 687,77 |
Euro Stoxx 50 | 3 441,60 | -1,81 % | 3 503,96 |
Nikkei 225 | 22 516,83 | -1,47 % | 22 764,94 |
Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures) | 0,713% | -0,024 pt | 0,778 % |
Taux du Bund allemand à 10 ans (18 heures) | 0,338 % | -0,066 pt | 0,426 % |
Taux du Trésor US à 10 ans (18 heures) | 2,913 % | + 0,00 pt | 2,416 % |
Cours de l’euro / dollar(18 heures) | 1,1638 | +0,27 % | 1,1848 |
Cours de l’once d’or en dollars (20 heures) | 1 268,700 | -0,88 % | 1 304,747 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (18 heures) | 74,847 | +2,37 % | 66,840 |
Le pouvoir d’achat mine l’épargne des ménages
Le taux d’épargne des ménages a baissé assez fortement au cours du 1er trimestre en passant à 13,6 % du revenu disponible brut contre 14,2 % au dernier trimestre 2017. La baisse est fort logiquement imputable à l’épargne financière qui est passée de 4,5 à 3,6 % du revenu disponible brut durant cette période. L’autre composante de l’épargne des ménages, le remboursement du capital des emprunts immobiliers est par nature peu flexible. La baisse du taux d’épargne s’explique par la baisse du pouvoir d’achat de 0,6 point au 1er trimestre provoquée par la hausse des prélèvements obligatoires (CSG, droits sur les alcools et le tabacs) et par l’augmentation de l’inflation.
L’OPEP opte pour l’augmentation mesurée de la production
Réunis à Vienne ce vendredi 22 juin, les pays de l’OPEP se sont entendus pour augmenter leur production d’un million de barils jour malgré l’opposition de l’Iran. Cette décision vise à stabiliser les cours et à prendre en compte le recul des exportations de certains pays comme le Venezuela et l’Iran. Cet accord inclut la Russie qui n’est pas membre du cartel mais qui y est associé avec neuf autres pays producteurs depuis 2016.
L’Iran était opposé à cette mesure car ce pays ne pourra pas en profiter en raison des sanctions américaines. La production de brut iranienne devrait reculer de 700 000 barils par jour à la fin de l’année. Du fait de la crise politique que traverse le Venezuela, sa production pourrait encore baisser de 150 000 barils par jour à la fin de l’année.
La décision de l’OPEP peut apparaître comme une victoire de l’Arabie Saoudite et des Etats-Unis. Donald Trump avait publiquement demandé à l’organisation pétrolière d’augmenter la production ces dernières semaines, redoutant une hausse des prix des carburants aux Etats-Unis à l’approche des élections de novembre. Vendredi après-midi, après l’annonce de l’accord, le Président a maintenu la pression en publiant un Tweet où il exprime un certain scepticisme sur les conséquences concrètes de la décision des pays producteurs, « J’espère que l’OPEP augmentera la production de manière significative. Il faut maintenir les prix bas ».
Après l’annonce de la décision de l’OPEP, les cours de pétrole ont augmenté, certains acteurs du marché estimant que la hausse de production aurait pu être plus importante.
Une petite éclaircie en fin de semaine
Toujours handicapés par la guerre commerciale engagée par les Etats-Unis, les marchés ont repris des couleurs après une semaine morose. Ce petit regain d’optimisme est lié à la publication des indices PMI des directeurs des achats au Japon et dans la zone euro pour le mois de juin. Le premier, qui concerne le secteur manufacturier, a progressé de 0,3 point par rapport à mai, à 53,1 points. Le second, dans sa version composite, qui fait la synthèse entre l’industrie et les services, s’est accru de 0,7 point à 54,8, contre 53,9 attendu. La monnaie unique s’est appréciée après l’accord de l’Eurogroupe sur l’allégement de la dette grecque après huit ans de mise sous tutelle.
La Grèce de retour sur les marchés
L’Eurogroupe qui s’est réuni le jeudi 21 juin à Luxembourg s’est s’accordé sur les conditions de sortie de la Grèce de son troisième plan d’aide. Les ministres des finances de la zone euro ont décidé d’allonger de dix ans les échéances de remboursement d’une grande partie de cette dette, un dernier allégement jugé nécessaire pour assurer la crédibilité de la Grèce sur les marchés financiers. Les Européens se sont également entendus vendredi sur le versement d’une toute dernière tranche d’aide qui s’élèvera à 15 milliards d’euros. Le pays devrait faire son retour sur les marchés financiers le 21 août, trois ans après avoir failli sortir de l’Union et dix ans après le début de la crise économique et financière. En huit ans, la Grèce a bénéficié de plus de 273 milliards d’euros de crédits de la part de ses créanciers (zone euro et FMI) au cours des trois programmes d’aide. En contrepartie, les Grecs ont été contraints de mettre en œuvre de nombreuses réformes pour rééquilibrer leurs comptes publics. La croissance du PIB a atteint 1,4 % en 2017 et pourrait atteindre 1,9 % cette année. En 2019, elle est attendue à 2,3 %. Dans le même temps, la Grèce affiche désormais un excédent budgétaire de 0,8 %, après avoir enregistré un déficit de 15,1 % en 2009. En revanche, le chômage reste élevé à 20 % de la population active, voire 43 % pour les jeunes.