Le Coin des Epargnants du 24 mars 2018
Le tableau économique et financier
Résultats
23 mars 2018 |
Évolution
sur 5 jours |
Résultats
31 déc. 2017 |
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CAC 40 | 5 095,22 | -3,55 % | 5 312,56 |
Dow Jones | 23 533,20 | -5,67 % | 24 754,06 |
Nasdaq | 6 992,67 | -6,54 % | 6 959,96 |
Dax Allemand | 11 886,31 | -4,06 % | 12 917,64 |
Footsie | 6 921,94 | -3,38 % | 7 687,77 |
Euro Stoxx 50 | 3 298,07 | -4,05 % | 3 503,96 |
Nikkei 225 | 20 617,86 | -4,88 % | 22 764,94 |
Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures) | 0,759 % | -0,058 pt | 0,778 % |
Taux du Bund allemand à 10 ans (18 heures) | 0,529 % | -0,041 pt | 0,426 % |
Taux du Trésor US à 10 ans (18 heures) | 2,837 % | -0,013 pt | 2,416 % |
Cours de l’euro / dollars
(18 heures) |
1,2363 | +0,63 % | 1,1848 |
Cours de l’once d’or en dollars (18 heures) | 1.349,528 | +2,69 % | 1 304,747 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (18 heures) | 69,942 | +5,81 % | 66,840 |
Donald Trump et les marchés ne font plus bon ménage
En 2016, les marchés avaient plutôt salué l’élection de Donald Trump du fait de sa volonté de relancer la croissance américaine. Les investisseurs avaient négligemment oublié ses promesses protectionnistes. Mais, ses rodomontades commerciales de ces derniers jours les ont rattrapés et ont entraîné la chute des indices sur les différents marchés. L’indice Nikkei a perdu ainsi près de 5 % en une semaine. Les principaux indices européens ont reculé de 3 à 4 % quand ceux des Etats-Unis ont perdu plus de 5 %. A l’exception du Nasdaq, tous les indices ont perdu tous leurs gains engrangés en début d’année.
Si l’Europe, après le Mexique et le Canada semblent avoir échappé, du moins pour le moment, aux taxes sur l’acier et l’aluminium, il en est autrement pour la Chine. Les investisseurs ont pris peur en raison des imprécisions qui demeurent sur la nature des sanctions. Seront-elles de 60 milliards de dollars ou concernent-elles 60 milliards de dollars d’exportation ? Si l’administration penche pour la seconde option, Donald Trump a confirmé ce vendredi la première.
Pour le moment, en représailles, la Chine a annoncé des barrières tarifaires sur 3 milliards de dollars de marchandises américaines, essentiellement des produits agricoles. L’engagement d’une guerre commerciale entre le 1er exportateur et le 1er importateur mondial n’est pas sans incidence sur le cours de la croissance et surtout du climat économique générale. Par ailleurs, les commentateurs s’attendent à un durcissement des positions américaines en raison du début de la campagne des élections de mi-mandat aux États-Unis. Du fait d’un risque de perte de sièges importants pour les Républicains, le Président souhaiterait consolider ses bases dans l’Amérique profonde.
Par ailleurs, la nomination de John Bolton comme conseiller à la sécurité nationale en remplacement du général McMaster prouve le durcissement de Washington. Les investisseurs craignent que les faucons dictent leur loi tant vis-à-vis de la Corée du Nord que vis-à-vis de l’Iran. L’augmentation potentielle des tensions internationales a également pesé sur le cours du baril de pétrole qui est repassé au-dessus des 70 dollars au cours de cette semaine.
La Fed, presque sans surprise
La Réserve fédérale américaine a décidé le mercredi 21 mars dernier de relever de 0,25 point ses taux. Ces derniers évoluent désormais dans la fourchette de 1,50 % à 1,75 %. Cette décision devrait être suivie, d’ici la fin de l’année, de deux nouvelles hausses. Si pour cette année, elle ne change rien au calendrier initialement prévu, pour 2019, la FED a, en revanche indiqué qu’elle pourrait rehausser les taux à trois reprises au lieu de deux. Par ailleurs, deux nouvelles augmentations pourraient intervenir en 2020. Les taux pourraient ainsi atteindre 3,4 % en 2020 (contre 2,75 % initialement prévu) avec un objectif sur le long terme de 2,90 %. La FED a, par ailleurs, révisé à la hausse ses prévisions de croissance pour 2018 à 2,7 % pour 2018, l’approchant de l’objectif de 3 % du Président Donald Trump.
Néanmoins, comme le reste des pays membres de l’OCDE, l’activité serait moins dynamique que prévu au cours du premier trimestre. L’expansion pourrait, en effet, tomber à 1,8 % en rythme annuel au lieu de 2,5 % pour le quatrième trimestre, selon une prévision de la Fed d’Atlanta. Aux États-Unis, les hivers sont de moins en moins favorables à la croissance. Que ce soit de part et d’autre de l’Atlantique, le climat rigoureux de ces dernières semaines pourrait pénaliser la croissance.
Les difficiles chantiers de la zone euro
Les partenaires de la France au sein de la zone euro renâclent à s’engager dans un processus de réforme de la zone euro. Les représentants de huit États membres avaient, il y a quelques semaines, adressé un courrier à la Présidence de la République afin d’indiquer que la réduction des déficits publics passait avant l’approfondissement de la construction européenne. Le Conseil européen des 22 et 23 mars dernier n’a pas débouché sur de réelles avancées pour la création d’un budget de la zone euro ou pour la mise en œuvre d’un union bancaire renforcée.