Le Coin des Epargnants du 26 novembre 2016

Le tableau financier de la semaine

En attendant décembre, les bourses se portent bien

Paris a enregistré sa troisième semaine consécutive de hausse et n’est plus qu’à 1,87 % de son niveau du 31 décembre dernier. Les autres places financières étaient toutes orientées à la hausse malgré la possible remontée des taux de la FED. Les prochains jours seront cruciaux, pour les bourses avec de nombreux rendez-vous.

Cela commence par le 30 novembre avec une réunion ministérielle de l’OPEP à Vienne, réunion qui doit fixer les modalités d’application de l’accord du mois de septembre visant à réduire la production de pétrole de 750 000 barils/jour. Pour le moment, les doutes sur la capacité des pays membres de l’organisation à respecter l’accord sont nombreux. Le 4 décembre, deux élections sont attendues ; l’élection présidentielle en Autriche qui pourrait entraîner l’arrivée au pouvoir d’un représentant d’extrême droite et le référendum sur la réforme de la constitution en Italie. Selon les sondages, le non à la révision constitutionnelle l’emporterait ce qui pourrait provoquer la démission de l’actuel Premier Ministre, Mateo Renzi. En cas d’élections législatives anticipées, le mouvement 5 étoiles emmené par Beppe Grillo pourrait l’emporter. Compte tenu du programme anti-européen de ce parti, une remontée des taux en Italie est à prévoir en cas d’échec du référendum. Par ailleurs, le dossier de recapitalisation des banques n’est pas clos dans ce pays.

Au courant du mois de décembre, seront très attendues les réunions de la Banque centrale européenne (8 décembre) et de la FED (14 décembre).

 Quand la Fraude au Président devient une fraude au titre

Jusqu’à maintenant, les entreprises étaient avant tout sujettes à des fraudes au Président qui portaient sur des transferts de fonds. Il faut désormais ajouter la fraude au titre à la liste des menaces. Le titre Vinci a été, ainsi, la victime de deux faux communiqués de presse avec, à la clef, une chute du cours de plus de 18 %, soit une perte potentielle pour la capitalisation de 7 milliards d’euros. Cette affaire de manipulation des cours a démontré la vulnérabilité des places financières aux fausses informations qui avec Internet sont légions. Par ailleurs, et ce n’est pas complètement nouveau, le recours aux algorithmes amplifie à vitesse grand V les mouvements boursiers. Ce n’est pas une première  puisque au mois de novembre 2015, la société américaine Fitbit a été victime d’un faux, qui annonçait une offre de rachat déposée par le fonds chinois ABM Capital. En 2014, G4S, une société de sécurité engagée pour garder des camps de réfugiés, avait également connu une telle mésaventure. Enfin, en 2013, le cours du groupe australien Whitehaven Coal avait perdu de sa valeur après l’envoi, par des activistes anti-charbon, d’un faux communiqué de presse qui remettait en question la rentabilité de l’un de ses principaux sites miniers.