Le Coin des Epargnants du 28 décembre 2018

Le tableau financier de la semaine

Une bien longue fin d’année boursière 

Pour établir le bilan boursier 2018, il faudra attendre l’ultime petite séance du 31 décembre pour Paris, Londres et New York. En revanche, la saison est close ce vendredi 28 pour Francfort et pour Tokyo. Quoi qu’il en soit, cette année marque une rupture par rapport aux années précédentes. Tous les indices sont dans le rouge.

L’indice allemand a reculé de 6,63 % sur le seul mois de décembre et de 18,26 % pour l’année 2018. Il est revenu à sa valeur du mois d’avril 2017. L’indice japonais Nikkei est en recul sur le mois de décembre de 8,83 % et de 12,03 % sur un an. Pour ce dernier, il s’agit de la première baisse annuelle depuis 2011. Malgré un rebond vendredi, l’indice parisien a encore perdu 0,33 % cette semaine. La perte sur le mois est désormais de 6,5 % faisant suite à la contraction de 9 % sur octobre et novembre. 

Après un début de semaine difficile, l’indice Dow Jones a connu un rebond de près de 5 % mercredi (4,98 %), le S & P 500 a gagné 4,96 % et le Nasdaq,5,84 %. Pour les trois indices, ce sont les plus fortes hausses enregistrées sur une journée depuis mars 2009. Ce rebond permet d’enregistrer un gain pour la semaine, +2,75 % pour le Dow Jones et +3,96 % pour le Nasdaq. Il a été rendu possible par les propos rassurants du conseiller économique de la Maison-Blanche, Kevin Hassett qui a assuré que le président de la Fed, Jerome Powell, était « certain à 100 % » de conserver son poste, mettant un terme aux rumeurs selon lesquelles Donald Trump avait l’intention de le démettre. Par ailleurs, plusieurs statistiques et indices mesurant la consommation se sont révélés positifs en cette fin d’année.

D’ici la nouvelle année, le blocage des administrations américaines du fait de l’absence d’accord sur le budget entre la Chambre des Représentants et la Présidence ainsi que la persistance des tensions commerciales sino-américaines pèsent toujours sur le moral des investisseurs.

Quand les comptes courants atteignent des sommets

2018 sera comme 2017 une année phare pour les comptes courants des ménages dont l’encours pourrait dépasser les 410 milliards d’euros. Depuis la crise de 2008, cet encours a progressé de près de 200 milliards d’euros. La progression s’est accélérée à partir de 2012 après la crise de la dette grecque. Trois facteurs expliquent cette envolée des dépôts à vue : la crainte de manquer de liquidités, la baisse des taux de rendement de l’épargne et la méfiance vis-à-vis des placements financiers.

En moyenne, chaque Français possède 14 000 euros en dépôts à vue. S’il avait placé cette somme sur un Livret A, il aurait gagné 105 euros. S’il avait opté pour un fonds euros d’assurance vie, son gain aurait été sans nul doute supérieur à 200 euros.