31 août 2018

Le Coin des Epargnants du 31 août 2018

Le tableau financier de la semaine

 

  Résultats

31 août 2018

Évolution

sur 5 jours

Résultats

31 déc. 2017

CAC 40 5 406,85 -0,47 % 5 312,56
Dow Jones 25 964,82 +0,68 % 24 754,06
Nasdaq 8 109,54 +2,06 % 6 959,96
Dax Allemand 12 364,06 -0,25 % 12 917,64
Footsie 7 432,42 -1,91 % 7 687,77
Euro Stoxx 50 3 392,90 -1,01 % 3 503,96
Nikkei 225 22 865,15 +1,17 % 22 764,94
Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures) 0,681 % -0,008 pt 0,778 %
Taux du Bund allemand à 10 ans (18 heures) 0,331 % -0,013 pt 0,426 %
Taux du Trésor US à 10 ans (18 heures) 2,844 % +0,023 pt 2,416 %
Cours de l’euro / dollar

(18 heures)

1,1592 -0,26 % 1,1848
Cours de l’once d’or en dollars (18 heures) 1 200,270 -0,49 % 1 304,747
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (18 heures) 77,826 +2,86 % 66,840

 

 

Un mois d’août orageux 

La dernière semaine du mois d’août aura été marquée encore par les faits et gestes de Donald Trump au sujet de la guerre commerciale. Après l’annonce d’un accord entre les Etats-Unis et le Mexique, les investisseurs s’attendaient à ce que le Canada s’y joigne. Mais les pourparlers entre les Américains et les Canadiens se sont rapidement embourbés.

Ottawa était prêt à accepter des concessions sur une plus grande ouverture du marché du lait voulue par Washington et espérant espérait en contrepartie que Washington assouplisse sa position sur le système de résolution binational des litiges. L’administration américaine a rapidement fait savoir que la position américaine était sur le sujet inflexible. Par ailleurs, Donald Trump a confirmé la mise à exécution de sa menace d’imposer de nouveaux tarifs douaniers sur 200 milliards de dollars d’importations chinoises. Donald Trump a également attaqué l’Union européenne en jugeant sa proposition de suppression des droits de douane sur tous les produits industriels américains entrant en Europe pour échapper au durcissement des barrières tarifaires américaines. Par ailleurs, Donald Trump a, une nouvelle fois, indiqué qu’il était prêt à faire sortir les Etats-Unis de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).

Le secteur de l’automobile a été, de ce fait, orienté à la baisse. Il en fut de même pour les entreprises du secteur du jeu vidéo. En effet, les autorités chinoises veulent limiter le nombre de jeux vidéo en ligne et ceux mis sur le marché au nom de la santé publique. Les jeux sont accusés de favoriser la survenue de la myopie chez les enfants,

Au mois d’août, les grands indices européens ont diminué. Ce mois d’été rarement bon pour les actions s’est déroulé dans un contexte de montée des incertitudes économiques. Le ralentissement de la croissance au sein de la zone euro, les interrogations sur le devenir de l’Italie, la poursuite de la guerre commerciale, la hausse du pétrole sur fond d’embargo iranien sont autant de facteurs qui peuvent expliquer la morosité des marchés. Les indices américains continuent, en revanche, leur marche en avant, imperturbable en phase avec les bons résultats de l’économie. L’indice des valeurs technologiques (NASDAQ) a gagné depuis le début de l’année près de 17,5 %.

 

Trou d’air ou changement de direction pour le logement

Entre mai et juillet 2018, le nombre de permis de construire accordés aux promoteurs a baissé de 12,1 % par rapport à la même période de 2017. Sur 12 mois, la contraction est plus faible, elle atteint néanmoins 4,5 %. Les permis de construire des maisons individuelles sont en baisse et cela depuis le mois d’août 2017. Les mises en vente des nouveaux immeubles se sont contractées de 12,4 % au deuxième trimestre quand celles des maisons individuelles diminuaient de 17 %. Pour autant, les prix continuent à augmenter, +2,7 % pour les appartements et +3,2 % pour les maisons. Les ventes demeurent dynamiques avec un gain de 0,7 % au 2e trimestre. Il faut se méfier néanmoins des moyennes nationales. Le marché de l’immobilier est par nature pluriel. Ainsi, les mises en chantier ont progressé de 7,2 % en Île-de-France quand elles baissaient de 7,6 % en Nouvelle Aquitaine.

La rupture au niveau des autorisations de construire intervient après une très bonne année 2017. Il n’est donc pas surprenant que les mises en chantier reculent un peu en 2018. Les professionnels de l’immobilier ne souhaitent pas avoir en portefeuille trop de logements en stock en cas de retournement du cycle, celui-ci pouvant intervenir au moment de la remontée des taux. D’autres facteurs peuvent jouer également dans ce sens. L’instauration de l’Impôt sur la Fortune Immobilière peut freiner les ardeurs des investisseurs. De même, les menaces qui pèsent sur les allocations logement peuvent les dissuader de lancer de nouveaux programmes. La diminution des loyers imposée aux organismes d’HLM réduit leurs capacités d’investissements. Ils ont ainsi pu reporter plusieurs projets de construction.

Les prix élevés de l’immobilier réduisent le nombre des acheteurs potentiels. Par ailleurs, la France manque toujours de foncier. Les règles urbanistiques et la longueur des procédures freinent la réalisation des projets immobiliers.

Les mesures de simplification prévues par la loi ELAN n’ont pas été encore traduites dans les faits. Il faudra plusieurs mois afin que les opérateurs les intègrent.

 

Près de 18 milliards d’euros pour l’épargne salariale en 2016

La direction des statistiques du Ministère du Travail a publié les résultats 2016 de l’épargne salariale. Ainsi, en 2016, 56,0 % des salariés du secteur marchand non agricole, soit 8,9 millions de salariés, ont accès à au moins un dispositif de participation, d’intéressement ou d’épargne salariale. 7,5 millions d’entre eux ont reçu via un dispositif d’épargne salarial un complément de rémunération (prime de participation ou d’intéressement, ou abondement de l’employeur sur un plan d’épargne entreprise ou un plan d’épargne retraite collectif).

Le plan d’épargne entreprise (PEE) est le produit le plus répandu et concerne 46,3 % de ces salariés. Il est le support principal de versement des primes de participation et d’intéressement.

17,7 milliards d’euros ont été distribués en 2016 au titre de l’année 2016 par les entreprises, dont 17,1 milliards pour les seules entreprises de 10 salariés ou plus (+4,4 % par rapport à l’année 2015, après +7,4 % en 2015).

Les sommes versées au titre de la participation ont progressé de 5,5 % en 2016 pour les entreprises de 10 salariés ou plus après 7,4 % en 2015.

L’intéressement qui représente à lui seul près de la moitié des versements dans ces entreprises a enregistré une plus faible progression (+3,5 %, après +8,4 % en 2015).

L’abondement distribué sur les PEE a, en revanche, connu une hausse plus forte en 2016 qu’en 2015 (+4,3 %, après +2,5 % en 2015).

Dans les entreprises de 10 salariés ou plus, 7,2 millions de salariés bénéficient d’un ou plusieurs de ces compléments de rémunération, en hausse de 2,4 % par rapport à 2015. Le montant moyen perçu par les bénéficiaires continue de progresser (+2,0 %) pour s’élever à 2 369 euros en 2016.