9 février 2018

Le Coin des Epargnants du 9 février 2018

Le tableau économique et financier

  Résultats

9 février 2018

Évolution

sur 5 jours

Résultats

31 déc. 2017

CAC 40 5 079,21 -5,33 % 5 312,56
Dow Jones 24 192,21 -5,21 % 24 754,06
Nasdaq 6 874,49 -5,06 % 6 959,96
Dax Allemand 12 107,48 -5,30 % 12 917,64
Footsie 7 092,43 -4,72 % 7 687,77
Euro Stoxx 50 3 325,99 -5,60 % 3 503,96
Nikkei 225 21 382,62 -8,13 % 22 764,94
Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures) 0,978 % -0,030 pt 0,778 %
Taux du Bund allemand à 10 ans (18 heures) 0,732 % -0,034 pt 0,426 %
Taux du Trésor US à 10 ans (18 heures) 2,817 % -0,027 pt 2,416 %
Cours de l’euro / dollars

(20 heures)

1,2224 -1,88 % 1,1848
Cours de l’once d’or en dollars (20 heures) 1 316,456 -1,24 % 1 304,747
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (20 heures) 1 316,456 -7,68% 66,840

 

Secousses sismiques à défaut d’un tremblement de terre

Une correction était attendue surtout depuis la forte hausse des trois premières semaines de janvier. Le signal du retournement est venu l’augmentation des salaires américains. Cette dernière a conforté l’idée que le relèvement des taux d’intérêt par la FED était désormais incontournable et que le rythme avait de fortes probabilités de s’accélérer. La progression des salaires signifie également la réduction des marges des entreprises et donc les bénéfices à venir. Les investisseurs ne considèrent pas que l’économie américaine a basculé sur la pente de la fin de son cycle de croissance mais néanmoins, le niveau de vigilance sur ce point augmente. Les difficultés de l’administration américaine à obtenir l’adoption de son projet de budget et le déficit abyssal du déficit commercial constituent des éléments supplémentaires contribuant à bouger les lignes du marché. Les derniers résultats de l’emploi américain ont également confirmé que les tensions s’aggravaient. Ainsi, le Département du travail américain a fait état d’une nouvelle contraction des inscriptions hebdomadaires chômage ; 9.000 inscriptions de moins, soit 221 000, chiffre sans précédent depuis 45 ans. Les craintes concernant l’inflation et le durcissement des politiques monétaires ont par ailleurs trouvé un écho dans le message de la Banque d’Angleterre le même jour. L’institution a laissé entendre qu’elle pourrait relever ses taux plus rapidement et plus fortement que prévu initialement.

Au-delà de la question de l’éventuel retour de l’inflation et de l‘augmentation des taux, la volatilité des marchés qui étaient, depuis des mois, faibles s’est accrue en quelques jours.

Dans ce contexte, le CAC 40 a perdu cette semaine 5,33 %, ce qui correspond à la plus forte baisse de ces deux dernières années. De son côté, la contraction du Dow Jones, plus de 5 % en une semaine, est une des plus importantes depuis octobre 2008. Depuis le 26 janvier dernier, l’indice américain a perdu environ 10 % de sa valeur. L’indice Nikkei a plongé de 8,13 % cette semaine et de 11,4 % depuis le 23 janvier. De même, l’indice chinois CSI 300 a abandonné 10,08 %.

Selon une étude de Goldman Sachs, « la correction moyenne en phase de marché haussier est de 13 % en quatre mois et il ne faut que quatre mois pour rebondir ». A en croire cette étude, le marché devrait rester agité et baissier jusqu’en juin avec  un rebond attendu pour la fin de l’année. Mais, en la matière, les moyennes ne sont qu’indicatives. Au cas où, la correction dépassait 20 %, l’appellation de krach ne serait pas usurpée. Dans ce cas, la phase de stagnation est plus longue, pouvant atteindre deux ans

Après avoir fortement augmenté la semaine dernière, les taux d’intérêt, responsables de la bourrasque se sont détendus cette semaine. L’OAT à 10 ans est redescendu en-dessous de 1 %. Les perspectives économiques restent favorables tout comme les résultats des entreprises.