Le Coin des Graphiques
Le télétravail, une question d’emploi et de revenus
Durant le confinement, un tiers des salariés français était en télétravail, contre seulement en 3 % en moyenne en 2017 dont les deux tiers étaient des cadres. Lors du confinement, les secteurs les plus concernés par le télétravail ont été évidemment ceux appartenant au secteur tertiaire. 63 % des salariés du secteur de l’information et de la communication ainsi que 55 % de ceux relevant des activités financières et d’assurance ont été placés en télétravail. Il s’agissait des deux secteurs qui pratiquaient le plus le télétravail. Dans l’hébergement-restauration, la proportion de télétravailleurs a été de 6 %. Elle a été de 12 % dans construction et dans l’industrie agro-alimentaire.
58 % des cadres et professions intermédiaires ont télétravaillé, contre 20 % des employés et 2 % des ouvriers. 21 % des personnes les plus modestes (1ᵉʳ quintile de niveau de vie) ont télétravaillé pendant le confinement contre 53 % des plus aisés (dernier quintile). À l’inverse, les personnes les plus modestes ont davantage continué à aller travailler sur site. 53 % des ouvriers sont allés travailler sur site et 41 % des employés. Ce fut également le cas pour 40 % des chefs d’entreprise. Seulement 21 % des cadres et professions intermédiaires se sont rendus dans leur bureau.
Forte sous-consommation des aides humaines liées à l’Allocation personnalisée d’autonomie
770 000 personnes résidents à domicile étaient bénéficiaires de l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA) en 2017. Leur moyenne d’âge a augmenté depuis 2011, la moitié d’entre eux étant âgés d’au moins 85 ans et 5 mois, soit un an de plus que fin 2011. Les bénéficiaires de l’APA à domicile sont plus nombreux à vivre seuls que les populations du même âge. Le fait de vivre en couple réduit le volume moyen d’aide d’environ 3h45 par mois pour une femme et d’environ 7 heures pour un homme. Les hommes se voient notifier en moyenne 3h25 d’aide humaine en moins que les femmes.
Cercle de l’Épargne – Drees
Le plafond financier du plan d’aide de l’Aide Personnalisée d’Autonomie à domicile dépend de l’état de dépendance du bénéficiaire classé de GIR 1 (1 742,35 par mois) au GIR 4 (674,28 euros par mois). De ce montant maximum peut être déduit un reste à charge pour l’assuré calculé en fonction de ses ressources.
En 2017, selon le service statistique du Ministère des Solidarités et de la Santé, la DREES, moins de 20 % des plans d’aide étaient utilisés au plafond légal. Cette proportion est en baisse de 9 points par rapport à 2011. Elle s’explique par la revalorisation des plafonds maximaux de l’aide intervenue dans le cadre de la loi d’adaptation de la société au vieillissement de 2015. Cette revalorisation a été plus importante pour les personnes les plus dépendantes.
Pour rester à son domicile, la personne âgée a besoin d’une assistance régulière d’auxiliaires de vie, d’infirmiers ou aides-soignants pour l’aider à effectuer les gestes de la vie quotidienne (alimentation, hygiène, santé). Fin 2017, 93 % des plans d’aide notifiés aux bénéficiaires de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) à domicile comprennent de l’aide humaine. Elles représentent 87 % des montants totaux notifiés d’APA à domicile. Le montant de cette aide est en moyenne de 500 euros par mois. À situations comparables, le montant notifié aux hommes en couple est 54 euros moins élevé que celui proposé aux femmes en couple, et il est inférieur d’environ 130 euros à celui notifié aux bénéficiaires vivant seuls.
Selon la DREES, près d’un bénéficiaire de l’APA à domicile
sur deux (47 %) n’utilisent pas la totalité du montant d’aide humaine. Ce
taux est de 39 % points des bénéficiaires les moins dépendants (GIR 4)
contre 49 % pour les plus dépendants (GIR 1). Les bénéficiaires aux
ressources intermédiaires, pour qui le reste à charge constitue une part importante
des ressources, sous-consomment plus que les autres. Les hommes, en règle
générale, consomment moins que les femmes les aides humaines auxquelles ils ont
droit.