Le coin des graphiques
La téléconsultation ne remplace pas le présentiel
Les trois quarts des médecins généralistes ont mis en place la téléconsultation depuis le début de l’épidémie de Covid-19, alors que moins de 5 % la pratiquaient auparavant. Au cours de la première semaine du déconfinement, 7 médecins sur 10 ont réalisé au moins une téléconsultation. Parmi eux, 1 sur 10 a déclaré avoir même réalisé plus de 25 % de ses consultations par ce biais.
L’utilisation de cet outil entraîne cependant certaines difficultés pour les médecins généralistes : plus de la moitié de ceux qui l’ont utilisé estiment que l’examen clinique en présentiel reste souvent ou systématiquement indispensable. Un peu moins de la moitié a souvent ou systématiquement rencontré des problèmes techniques. Les médecins sont partagés sur la satisfaction qu’ils retirent de la pratique de la médecine via la téléconsultation. Un peu moins de la moitié des médecins se disent moyennement satisfaits, mais un tiers d’entre eux en sont peu ou pas satisfaits et, à l’inverse, un quart d’entre eux en sont très ou tout à fait satisfaits. Dans les départements les plus touchés par l’épidémie, sans surprise, l’utilisation de la téléconsultation a été la plus fréquente et la satisfaction des médecins a été plutôt plus élevée que dans le reste de la France.
Cercle de l’Epargne – données DREES
Plus de quatre cinquièmes des salariés à temps complet
Fin juin 2020, 17,1 % des salariés du privé travaillent à temps partiel et 82,9 % à temps complet dans les entreprises de 10 salariés ou plus, hors agriculture et particuliers employeurs. Pour 13,8 % des salariés à temps complet, le temps de travail est décompté sous la forme d’un forfait en jours. Pour les autres, la durée hebdomadaire collective moyenne du travail est de 35,6 heures.
Cercle de l’Epargne – données INSEE
Les secteurs où la proportion de salariés à temps partiel est la plus élevée sont l’enseignement, la santé humaine et l’action sociale (36,7 %). Parmi les autres activités de services faisant appel à de nombreux salariés à temps partiel figurent les arts, les spectacles et le milieu associatif (32,5 %) ainsi que l’hébergement et la restauration (30,5 %).
Les secteurs qui recourent le plus au forfait en jours sont ceux des activités financières et d’assurance (30,5 %), ceux de la fabrication d’équipements électriques, électroniques, informatiques et de machines (28,3 %), ceux de la fabrication de matériels de transports (28,1 %) et ceux de l’information et de la communication (27,7 %).
Au 30 juin 2020, 83,3 % des salariés à temps complet des entreprises de 10 salariés ou plus (hors forfait en jours) ont une durée de travail hebdomadaire de moins de 36 heures et 9,9 % des salariés ont une durée de travail de 39 heures ou plus. Les durées moyennes de travail sont les plus élevées dans les secteurs de l’hébergement, de la restauration, des transports et entreposage et dans celui de la construction.
Au 2e trimestre de l’année 2020 marqué par le confinement, la proportion des salariés titulaires d’un contrat à durée déterminée (CDD) s’établit à 10,8 %. Cette proportion varie avec la taille de l’entreprise, 13,9 % des salariés des entreprises de 10 à 19 salariés sont titulaires de ce type de contrat, contre 8,5 % de ceux des entreprises de 500 salariés ou plus. Le recours aux contrats à durée déterminée varie également selon les secteurs d’activité. Ceux de la fabrication de matériel de transport et ceux de la fabrication d’équipements électriques, électroniques, informatiques et de machines emploient peu de CDD (respectivement 5,0 % et 5,5 %), alors que le secteur des autres activités de services compte jusqu’à 21,5 % de ses salariés en CDD.
Les contrastes démographiques de l’Union européenne
Si l’Union européenne connaît un vieillissement assez net depuis une dizaine d’années, la situation diffère d’une région à une autre. En 2019, un cinquième (20,4 %) de la population de l’Union était âgé de moins de 20 ans, 59,4 % étaient en âge de travailler (20-64 ans) et les 20,3 % restants étaient âgés de 65 ans ou plus. Les personnes très âgées (âgées de 80 ans ou plus) représentaient 5,8 % de la population totale. La France figure parmi les Etats ayant le plus de régions ayant une forte proportion de jeunes quand la Grèce est celui dont les régions se caractérisent par la forte proportion de personnes âgées.
La France place ainsi cinq régions parmi les dix régions ayant la plus forte proportion de personnes de moins de 20 ans selon la classification européenne (classification NUTS3). Quatre sont en Irlande et une en Espagne. Les deux régions ultrapériphériques françaises de Mayotte (53,8 % de la population totale a moins de 20 ans) et de la Guyane (41,8 %) figurent en tête. La Réunion, la Seine Saint Denis et la Val de Marne se placent également dans ce classement des dix régions les plus jeunes.
Cinq des 10 régions comptant les pourcentages les plus élevés de personnes très âgées (80 ans ou plus) étaient situées en Espagne, trois au Portugal et deux en Grèce. La proportion la plus élevée a été observée dans la région montagneuse grecque centrale d’Evrytania (16,1 % de la population totale), suivie par les deux régions du nord-ouest de l’Espagne Zamora (12,5 %) et Ourense (12,1 %).
Lituanie, championne de l’enseignement supérieur
40,3 % des personnes âgées de 30 à 34 ans dans l’Union européenne avaient, en 2019, achevé des études supérieures, ce qui a permis d’atteindre l’objectif de 40 % fixé dans la stratégie Europe 2020. Dans 101 des 237 régions NUTS2, cette proportion dépassait 40 %. Ce taux dépassait même 60 % dans neuf régions : les régions capitales de Sostinės regionas en Lituanie (70,4 %), Warszawski stołeczny en Pologne (69,2 %) et Hovedstaden au Danemark (64,2 %), suivies d’Utrecht aux Pays-Bas (64,1 %) et des régions capitales de Stockholm en Suède (63,4 %), Île-de-France en France (63,2 %), Noord-Holland aux Pays-Bas, Bratislavský kraj en Slovaquie (62,1 % chacune) et Praha en Tchéquie (60,9 %).
Dans la majorité des États membres, la région de la capitale enregistre la proportion la plus élevée de diplômés de l’enseignement supérieur, sauf en Belgique (où la part la plus élevée a été observée dans la région de Vlaams-Brabant, en Espagne (País Vasco), en Croatie (Jadranska Hrvatska), en Italie (Emilia-Romagna) et aux Pays-Bas (Utrecht).
La Roumanie place quatre de ses régions parmi les six ayant la proportion de diplômés de l’enseignement supérieur la plus faible (inférieur à 20 %). Il s’agit du Nord-Est roumain (15,5 %), du Sud-Muntenia (16,3 %), du Sud-Est roumain (17,8%) et Sud-Vest Oltenia (18,6 %). Les deux autres régions se situent en Bulgarie, Severozapaden (17,1 %) et une en Italie, Calabre (19,9 %).
Diplômés de l’enseignement supérieur dans la tranche d’âge 30/34 ans en %