Le Coin des Graphiques
Les créations d’entreprise au plus haut
En période de crise, les créations d’entreprise sont toujours en hausse. En 2020, ce scénario se reproduit. Au mois de septembre, le nombre total de créations tous types d’entreprises confondus a atteint un niveau record avec 83 825 immatriculations. Ce nombre est, selon l’INSEE, en hausse de +2,3 % en données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables).
De nombreux Français en sous-activité ou au chômage décident de créer leur entreprise sous forme essentiellement de micro-entreprises pour tenter de palier au risque de baisse des revenus.
En données brutes, le nombre cumulé d’entreprises créées au cours des trois derniers mois (juillet à septembre) est en nette hausse par rapport aux mêmes mois de l’année 2019 (+21,5 %). Le secteur « transports et entreposage » est celui qui contribue le plus à cette hausse (+11 900 créations, soit une contribution de +6,3 points). De nombreuses créations concernent la livraison à domicile.
En données brutes, le nombre cumulé d’entreprises créées au cours des douze derniers mois est en hausse (+4,3 %). Les créations d’entreprises individuelles augmentent fortement (+6,8 %) tandis que les créations de sociétés sont en recul (–2,2 %).
La cristallisation de la pauvreté
Si la France se caractérise par un faible taux de pauvreté (14 %), en revanche, les personnes concernées éprouvent les pires difficultés à sortir de manière pérenne de cette situation. Les personnes pauvres, une sur sept, le restent sur longue période. Cette situation s’est accentuée depuis 2008. Selon l’INSEE, 70 % des personnes pauvres en 2016 le sont toujours l’année suivante, alors que 63 % des personnes pauvres en 2008 l’étaient toujours en 2009. Sur quatre ans, seules 20 % des personnes pauvres la première année ne le sont plus au cours des trois années suivantes, 40 % restent, à l’inverse, durablement pauvres et 40 % alternent pauvreté et non-pauvreté. Cette persistance de la pauvreté est particulièrement élevée pour les personnes peu ou pas diplômées, les enfants et les personnes âgées de plus de 65 ans.
A contrario, le risque de basculer dans la pauvreté une année donnée pour les personnes vivant au-dessus du seuil de pauvreté monétaire les trois années précédentes est faible, 3 % en 2017. Ce risque s’accroît très sensiblement pour les personnes ayant déjà connu un épisode de pauvreté dans les trois années précédentes et avec le nombre d’années déjà passées dans la pauvreté.