6 novembre 2021

Le Coin des graphiques – crédits des ménages – éclairage – familles

Les ménages français, la pierre et la dette

Selon la Banque de France, au mois de septembre dernier, les ménages français étaient endettés auprès de leurs banques à hauteur de 1418 milliards d’euros dont 1 194 milliards au titre des crédits à habitat et 193 milliards au titre des crédits à la consommation.

Le taux de croissance annuel de l’encours des crédits aux particuliers a été de 5,9 % en septembre, contre +6 % en août. Les crédits à l’habitat portent toujours cette progression avec une hausse de +6,6 %, en septembre, après +6,7 % en août. La production de crédits à l’habitat atteint 22,1 milliards (18,2 milliards hors renégociations), après 23,7 milliards en août. Les taux d’intérêt des crédits nouveaux à l’habitat se stabilisent à un niveau proche de son point bas, à 1,13 %.

Le rythme de croissance des crédits à la consommation – qui prend en compte les « crédits fractionnés » consentis par les établissements de crédit – ralentit légèrement (+2,6 %, après +2,8 % en août).

Pour octobre, l’estimation avancée fait apparaître une production de crédits à l’habitat de 19,7 milliards, s’inscrivant dans une tendance à la décélération progressive tout en restant à un niveau supérieur à celui du début de l’année 2021. Le taux d’intérêt des crédits nouveaux resterait à son niveau historiquement bas.

BdF

Inégalités dans l’accès à la lumière

En 2020, 5,9 % des personnes dans l’Union ont déclaré, selon Eurostat, ne pas avoir assez de lumière du jour dans leur logement, ce qui signifie que leur logement leur semblait trop sombre et était considéré comme un problème pour le ménage. Cette insuffisance de lumière peut générer des problèmes de santé et est une source de surconsommation d’énergie du fait de la nécessité de recourir à un éclairage artificiel.

Parmi les pays où le problème de l’éclairage du jour des logements est jugé le plus important figure l’Espagne. Dans ce pays en 2020, plus de 10 % des personnes considéraient leur logement trop sombre (10,6 %). L’Espagne était suivie par la France (9,5 %), Malte (9,4 %) et la Hongrie (7,7 %). En revanche, les parts les plus faibles ont été enregistrées en Slovaquie (2,6 %, données provisoires), en Italie (2,6 %, données 2019), à Chypre (2,8 %) et en Tchéquie (3,1 %).

Eurostat

Un quart des familles en France sont monoparentales

En 2020, 25 % des familles résidant en France étaient monoparentales, soit plus de 8 millions, contre 8 % en 1975.  Plus de quatre familles monoparentales sur cinq sont composées d’une femme accompagnée de son ou de ses enfants. Parmi les familles non-monoparentales, 9 %, sont recomposées.

INSEE

Pour 66 % des enfants des familles « traditionnelles », leur famille est propriétaire du logement. Pour les enfants des familles recomposées, ce taux est de 50 %. Il n’est que de 29 % pour les familles monoparentales. 37 % de celles-ci sont bénéficiaires de logements sociaux.

Six enfants sur dix naissent hors mariage en France

De 1901 à 1978, moins de 10 % des naissances avaient lieu hors mariage, à l’exception de quelques années pendant les deux guerres mondiales. Depuis 1979, la proportion des enfants nés hors mariage dépasse 10 % et ne cesse d’augmenter. Elle a dépassé 20 % en 1986, 40 % en 1997 et atteint 60 % en 2017. La diffusion du Pacs (Pacte civil de solidarité) et des unions libres, au détriment du mariage, ainsi que le recul de l’âge du mariage ont rendu les naissances hors mariage majoritaires dès 2006. Les conceptions hors mariage, longtemps perçues comme contraires aux normes sociales, donnaient souvent lieu à un mariage peu après la conception ou la naissance du premier enfant. Les naissances hors mariage sont dorénavant le fait de couples stables et les enfants nés hors mariage sont le plus souvent reconnus par leur père : en 2017, 84 % des enfants nés hors mariage ont été reconnus par leur père à la naissance. C’était le cas pour 73 % d’entre eux en 1995 et 39 % seulement en 1975. Plusieurs lois votées depuis 1972 ont progressivement assuré l’égalité des droits des enfants autrefois dits « légitimes » s’ils étaient nés dans le mariage et « naturels » le cas échéant. Cette distinction a pris fin en 2009.

En moyenne en 2016, dans l’ensemble de l’Union européenne (UE), 42,6 % des naissances ont lieu hors mariage. Au sein de l’UE, la France détient le record des naissances hors mariage. Elles sont majoritaires dans huit pays sur les vingt-huit de l’UE : France, Slovénie, Bulgarie, Estonie, Suède, Danemark, Portugal et Pays-Bas.

À l’inverse, dans huit pays, plus des deux tiers des naissances ont lieu dans le mariage. En particulier en Grèce, avoir un bébé sans être marié est rare : moins d’un cas sur dix. En Pologne, trois bébés sur quatre ont des parents mariés.