29 janvier 2022

Le Coin des graphiques – crédits entreprises – consommation – cours en ligne- énergie renouvelable

L’essor des cours en ligne se confirme  

Lors des premiers confinements en 2020, les cours en ligne se sont développés tant pour les élèves et les étudiants que pour les adultes. En 2021, la pratique est demeurée élevée au sein de l’Union européenne. 27 % des personnes âgées de 16 à 74 ans résident dans l’Union ont ainsi déclaré avoir suivi, en 2021, un cours en ligne ou utilisé du matériel d’apprentissage en ligne, soit une augmentation de 4 points de pourcentage (pp) par rapport à 2020. 

En 2021, parmi tous les États membres de l’Union, l’Irlande affichait la part la plus élevée (46 %), suivie par la Finlande et la Suède (45 % pour ces deux pays). À l’autre extrémité de l’échelle, suivre des cours en ligne ou utiliser du matériel d’apprentissage en ligne n’était pas très courant en Roumanie (10 %), en Bulgarie (12 %) et en Croatie (18 %). 

Par rapport à 2019 avant la pandémie, la part des personnes suivant des cours en ligne ou utilisant du matériel d’apprentissage en ligne a augmenté dans tous les États membres, à l’exception de la Roumanie où elle a diminué (-4 pp). Les Pays-Bas (+21 pp), suivis du Luxembourg et de la Slovénie (+19 pp) et de la Grèce (+18 pp) figurent parmi les plus fortes hausses. 

Eurostat

Dans l’Union, les jeunes âgés de 16 à 24 ans sont ceux qui ont les taux d’utilisation des cours en ligne les plus élevés. En 2021, 39 % des jeunes ont déclaré suivre un cours en ligne et 49 % ont utilisé du matériel d’apprentissage en ligne, contre 23 % et 27 % des adultes de 25 à 34 ans, et 20 % et 23 % des adultes de 35 à 44 ans. 

Énergie renouvelable, plus du tiers de la production d’électricité au sein de l’Union européenne 

En 2020, les sources d’énergie renouvelables représentaient 37 % de la consommation brute d’électricité dans l’Union européenne, contre 34 % en 2019. L’éolien et l’hydroélectricité assuraient plus des deux tiers de l’électricité totale produite à partir de sources renouvelables (36 % et 33 %, respectivement). Le tiers restant de l’électricité provenait de l’énergie solaire (14 %), des biocombustibles solides (8 %) et d’autres sources renouvelables (8 %). L’énergie solaire est la source qui connaît la croissance la plus rapide ; en 2008, elle ne représentait que 1 % de l’électricité consommée dans l’UE. 

Parmi les États membres de l’Union, plus de 70 % de l’électricité consommée en 2020 a été produite à partir de sources renouvelables en Autriche (78 %) et en Suède (75 %). La production d’électricité à partir de sources renouvelables était également élevée et représentait plus de la moitié de l’électricité consommée au Danemark (65 %), au Portugal (58 %), en Croatie et en Lettonie (53 % chacun). À l’autre extrémité de l’échelle, la part de l’électricité provenant de sources renouvelables était de 15 % ou moins à Malte (10 %), en Hongrie et à Chypre (12 % chacun), au Luxembourg (14 %) et en Tchéquie (15 %). Avec un ratio de 25 %, la France se trouve en-dessous de la moyenne européenne. Cette faiblesse relative s’explique par le poids de la production d’électricité d’origine nucléaire (70 %). 

Eurostat

La consommation française en petite progression en décembre 

Au mois de décembre 2021, selon l’INSEE, la consommation des ménages en biens en volume a progressé de +0,2 %, après +0,9 % en novembre. La consommation d’énergie a diminué en décembre de 1,3 %, la consommation en biens fabriqués se replie (-0,4 % après +1,8 %), alors que la consommation alimentaire accélère (+1,5 % après +0,4 %) avec les fêtes de fin d’année. Les Français restent prudents en matière de dépenses même s’ils ont retrouvé le chemin de la consommation au cours du dernier trimestre. 

Les achats de biens durables sont en net repli (-3,4 % en décembre après +3,1 % en novembre). Cette baisse s’explique principalement par la forte diminution des achats de biens d’équipements du logement (en particulier d’équipements de communication). Ces achats restent cependant supérieurs à leur niveau d’avant-crise. La consommation en autres biens durables se replie également, avec notamment une baisse des achats de lunettes. Les dépenses en matériel de transport diminuent sous l’effet de la baisse des achats de véhicules d’occasion et de démonstration, malgré la légère augmentation des achats de voitures neuves. Toujours en lien avec les fêtes, les dépenses en habillement-textile augmentent fortement en décembre (+6,3 % après -0,9 % en novembre). Cette hausse est principalement portée par l’augmentation de la consommation en cuir et chaussures. 

Sur l’ensemble du quatrième trimestre 2021, la consommation des ménages en biens a augmenté de 0,3 %. 

INSEE

Les entreprises investissent en s’endettant 

Le taux de croissance annuel de l’encours de crédit aux sociétés non financières a été, selon la Banque de France, en décembre, en hausse pour le troisième mois consécutif  de 3,5 %, après +3,1 % en novembre et +2,8 % en octobre.  La croissance des crédits à l’investissement est particulièrement soutenue (+5,5 %, après 4,9 % en novembre), portée aussi bien par sa composante équipement (+5,7 %) que par sa composante immobilier (+5,3 %). Le flux de nouveaux crédits est à son plus haut niveau depuis mars 2020, mois de mise en place des prêts garantis par l’État (PGE). Sur deux ans, la croissance du crédit est toujours vigoureuse : +16,7 % pour le total des crédits, +34,5 % pour la trésorerie et +11,7 % pour l’investissement. 

L’encours total de crédits des entreprises s’élevait à fin décembre 2021 à 1 240 milliards d’euros dont 852 au titre de l’investissement et 320 milliards d’euros au titre de la trésorerie. 

BdF