19 février 2022

Le Coin des Graphiques : décarbonation – emploi –

La décarbonation de l’énergie en Europe est en marche

Au sein de l’Union européenne, en 2020, les combustibles fossiles représentaient 70 % de l’énergie brute disponible. Ce pourcentage a diminué de 13 points au cours des vingt dernières années en lien avec la montée en puissance des énergies renouvelables.

Eurostat

En 2020, Malte (97 %) était l’État membre de l’Union avec la part la plus élevée de combustibles fossiles dans l’énergie brute disponible, suivi des Pays-Bas (90 %) et de Chypre (89 %). La plupart des autres États membres avaient des parts comprises entre 60 % et 85 %. Seuls la Suède (31 %), la Finlande (41 %), la France (48 %), la Lettonie (57 %) et le Danemark (59 %) avaient des parts inférieures à 60 %.

Au cours de la dernière décennie, tous les États membres de l’Union ont enregistré une diminution de leur part de combustibles fossiles dans l’énergie brute disponible. La plus forte baisse a été mesurée en Estonie (de 91 % en 2010 à 66 % en 2020), suivie du Danemark (de 81 % à 59 %) et de la Finlande (de 57 % à 41 %). En revanche, la plus faible baisse a été mesurée en Belgique (de 78 % à 76 %), suivie de l’Allemagne (de 81 % à 78 %) et de Malte (de 100 % à 97 %).

En 2020, les énergies renouvelables représentaient 23 % de l’énergie totale utilisée pour le chauffage et la climatisation au sein de l’Union européenne. Ce ratio était de de 12 % en 2004. Cette croissance est similaire à celle observée pour la part globale des énergies renouvelables dans la consommation d’énergie au sein de l’Union. Cette part est, en effet passée de 10 % en 2004 à 22 % en 2020. L’évolution du secteur industriel, des services et des ménages (dont l’électrification du chauffage par l’utilisation de pompes à chaleur) a contribué à la croissance des énergies renouvelables dans le chauffage et le refroidissement. Les sources d’énergie renouvelables utilisées pour le chauffage et le refroidissement comprennent le solaire thermique, la géothermie, la chaleur ambiante captée par les pompes à chaleur, les biocarburants solides, liquides et gazeux et la part renouvelable des déchets.

Parmi les États membres, la Suède arrive en tête pour l’utilisation des énergies renouvelables pour la chauffage et la climatisation, avec un ratio de 66 % en 2020 (principalement la biomasse et les pompes à chaleur). L’Estonie et la Finlande (chacun 58 %), la Lettonie (57 %), le Danemark (51 %) et la Lituanie (50 %) suivent avec plus de la moitié de l’énergie utilisée à ces fins provenant d’énergies renouvelables. La France avec un taux de 23 % se situe dans la moyenne européenne. En revanche, en Irlande (6 %), aux Pays-Bas et en Belgique (8 % chacun), les sources renouvelables ont le moins contribué au chauffage et à la climatisation.

Eurostat

Niveau historiquement bas des défaillances d’entreprises

À fin janvier 2022, le nombre de défaillances cumulées sur un an (entre février 2021 et janvier 2022) s’élevait à 27 792, selon la Banque de France. Ce chiffre marque un recul du nombre de défaillances de 7,0 % par rapport à celui enregistré entre février 2020 et janvier 2021.

BdF

Le nombre de défaillances d’entreprises est à un niveau jamais rencontré depuis plus de trente ans. Le recul du nombre de défaillances s’observe pour la majorité des secteurs, y compris ceux les plus touchés par les mesures de restrictions liées à la situation sanitaire, dont notamment l’hébergement restauration (-31,2 %), mais aussi l’industrie (-8,0 %) et le commerce (-6,3 %). Seuls quelques secteurs enregistrent une augmentation modérée des défaillances, en particulier l’agriculture (+6,1 %), le transport (+5,6 %), les activités immobilières (+5,5 %) et la construction (+3,9 %).

Plus de 340 000 emplois vacants en France

Au quatrième trimestre 2021, dans les entreprises de 10 salariés ou plus, le taux d’emplois vacants s’élève à 2,3 %. Il a progressé de 0,3 point sur le trimestre et de 0,9 point sur l’année. Entre le troisième trimestre 2021 et le quatrième trimestre 2021, le taux d’emplois vacants augmente de façon très nette dans la construction (+0,7 point). Il progresse également, mais de manière moins marquée, dans l’industrie et le tertiaire marchand (+0,3 et +0,4 point respectivement), et reste stable dans le secteur tertiaire non marchand.

Sur un an, le taux d’emplois vacants a augmenté dans tous les secteurs : +1,0 point dans la construction et le tertiaire marchand, +0,8 point dans l’industrie et +0,7 point dans le tertiaire non marchand.

Au total, on compte 340 300 emplois vacants au quatrième trimestre 2021. Ce nombre augmente de 18 % par rapport au troisième trimestre 2021. La hausse est particulièrement marquée dans le secteur de la construction (+40 %), le tertiaire marchand (+21 %) et l’industrie (+19 %). Le nombre d’emplois vacants progresse légèrement dans le tertiaire non marchand (+2 %).

Par rapport au quatrième trimestre 2019, avant la crise sanitaire, le nombre d’emplois vacants augmente de 59 %. Cette hausse est plus forte dans la construction (+77 %) et l’industrie (+68 %), mais reste élevée dans le tertiaire marchand (+57 %) et non marchand (+54 %). Même si le nombre d’emplois vacants par rapport au total des emplois reste modéré, il se situe néanmoins à son plus haut niveau de ses vingt dernières années.

DARES