Le Coin des Graphiques du 16 novembre
Les migrants en Europe financent leur pays à hauteur de 35 milliards d’euros
En 2018, les sommes d’argent envoyées par les résidents de l’Union européenne (UE) dans les pays hors-UE, appelées transferts personnels, ont atteint 35,6 milliards d’euros, contre 32,6 milliards d’euros en 2017. Les flux entrants dans l’UE ont quant à eux atteints 10,9 milliards d’euros en 2018, inchangé comparé à 2017. Le solde est donc pour l’Union européenne négatif de 24,6 milliards d’euros. La majorité des transferts personnels se compose de flux d’argent envoyés par les migrants dans leur pays d’origine. La France est le plus concerné par les sorties d’argent. De nombreux immigrés envoient de l’argent à leur famille restée sur place. Ils peuvent également effectuer des transferts pour leur compte afin de préparer leur retour ou pour réaliser des investissements dans leur pays d’origine. Avec l’arrivée de nombreux migrants ces dix dernières années, les flux sortants sont en constante augmentation. De 2013 à 2018, la hausse est de plus de 21 %. Le solde négatif s’est accru de plus de 30 %.
La France a enregistré un flux sortant, en 2018, de 11,4 milliards d’euros et se plaçait en tête de l’Union européenne. Suivaient l’Espagne (7,7 milliards d’euros), le Royaume-Uni (7,0 milliards d’euros) l’Italie (6,5 milliards d’euros) et l’Allemagne (5,2 milliards d’euros).
En revanche, les flux entrants les plus importants ont été enregistrés au Portugal grâce à l’apport des travailleurs émigrés ré (3,6 milliards d’euros devant la Roumanie (3,0 milliards d’euros et la Pologne (2,9 milliards d’euros).
En conséquence, les plus forts excédents des transferts personnels ont été relevés en 2018 au Portugal (+3,1 milliards d’euros), en Roumanie (+2,7 milliards) et en Pologne (+2,5 milliards, tandis que la France (-10,5 milliards d’euros) a accusé de loin le déficit le plus marqué, suivie de l’Allemagne (-5,1 milliards), du Royaume-Uni (-4,7 milliards) et de l’Italie (-4,5 milliards). Les transferts personnels représentent en France un montant comparable à l’aide au développement.
La majorité des flux sortants extra-UE est dirigée vers l’Asie (21 % des flux sortants extra-UE), suivis par l’Afrique du Nord (18 %), les pays européens hors-UE (16 %), l’Afrique centrale et australe (14 %) et l’Amérique du Sud (13 %).