20 mai 2022

Le Coin des Graphiques emploi – création d’entreprises

Démissions et ruptures conventionnelles au plus haut en France

Avec près de 515 000 démissions au dernier trimestre, le record atteint avant la crise financière de 2008 (509 000 au premier trimestre 2009) a été battu. Les ruptures conventionnelles, plus de 128 000 au premier trimestre, demeurent à un niveau historique. Sur un marché du travail dynamique avec l’existence de nombreux déficits de main d’œuvre, les salariés n’hésitent pas à démissionner ou à obtenir une rupture conventionnelle.

44 % des entreprises rencontrent, en France, des difficultés de recrutement. Il manquerait près de 25 000 salariés dans les secteurs de l’hébergement et de la restauration, ainsi qu’entre 40 000 et 50 000 professionnels dans le secteur des transports, selon la Fédération nationale des transports routiers (FNTR). Des manques de main d’œuvre sont également constatés dans le secteur de l’emploi à domicile, dans le médico-social et dans le bâtiment. 

DARES

Emplois vacants, au plus haut

Preuve de la pénurie de main d’œuvre à laquelle sont confrontés de nombreux dirigeants d’entreprise, le taux des emplois vacants est au plus haut en France.

Au premier trimestre dans les entreprises de 10 salariés ou plus, le taux d’emplois vacants s’élève, selon la DARES, à 2,5 %. Il progresse de 0,2 point sur le trimestre et de 0,9 point sur l’année.

Entre le quatrième trimestre 2021 et le premier trimestre 2022, le taux d’emplois vacants augmente de nouveau dans le secteur tertiaire non marchand (+0,4 point). Il progresse également dans l’industrie et le tertiaire marchand (respectivement +0,1 point et +0,2 point respectivement). En revanche, il se replie dans la construction (-0,3 point).

Sur un an, le taux d’emplois vacants augmente nettement dans tous les secteurs : +1,2 point dans le tertiaire non marchand, +1,0 point dans le tertiaire marchand, +0,7 point dans l’industrie et +0,5 point dans la construction.

Au total, on compte 368 100 emplois vacants au premier trimestre 2022. Ce nombre augmente de 8 % par rapport au quatrième trimestre 2021. La hausse est notamment marquée dans les secteurs tertiaire marchand et non marchand (respectivement +10 % et +13 %) et dans une moindre mesure dans l’industrie (+5 %). Le nombre d’emplois vacants diminue dans le secteur de la construction (-12 %).

Par rapport à la situation prévalant avant la crise sanitaire, le nombre d’emplois vacants augmente fortement (+75 % par rapport au quatrième trimestre 2019) et de façon généralisée dans tous les secteurs : +92 % dans le tertiaire non marchand, +72 % dans le tertiaire marchand, +80 % dans l’industrie et +46 % dans la construction.

DARES

Population d’âge actif, bientôt le début du déclin

Sans modification de l’immigration et amélioration du taux d’emploi, la population active devrait diminuer dans les prochaines années. Dans les simulations réalisées par le Conseil d’Orientation des Retraites, il est admis que le taux d’emploi qui est faible en France augmentera ce qui permettra jusqu’en 2030 à la population active de poursuivre sa progression, faible par ailleurs. Le taux d’emploi est en France de 68 % contre 77 % en Allemagne. Dans notre pays, le taux d’emploi des séniors est de 33 % pour les 60/64 ans, contre une moyenne supérieure à 50 % chez nos partenaires européens.

INSEE

La création d’entreprise, toujours dynamique

En données brutes, le nombre total d’entreprises créées au cours des douze derniers mois est en hausse (+2,1 % en glissement annuel). Les créations de sociétés augmentent fortement (+13,0 %). À l’inverse, les créations d’entreprises individuelles classiques diminuent nettement (-7,8 %). Les créations d’entreprises individuelles sous le régime de micro-entrepreneur sont quasi stables (-0,1 %). Le nombre de créations en rythme annuel dépasse toujours un million.

En avril, le nombre total de créations d’entreprises tous types d’entreprises confondus a, selon l’INSEE, diminué de 2,5 % après une hausse de +1,7 % en mars, en données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables. Les immatriculations de micro-entrepreneurs ont reculé plus fortement (-3,4 % après +1,9 %) que les créations d’entreprises classiques (-1,2 % après +1,5 %). Sur un an,

INSEE