Le Coin des Graphiques – emploi – immobilier – vente en ligne – salaires
Décélération des prix de l’immobilier au quatrième trimestre 2022
Au 4e trimestre 2022, la progression des prix des logements anciens en France (hors Mayotte) s’est ralentie. Elle n’a été que de 0,2 % par rapport au 3e trimestre 2022 (données provisoires corrigées des variations saisonnières), après +1,5 % et +1,4 % aux trimestres précédents.
Cercle de l’Épargne – données Corrigées des Variations saisonnières : Insee, Notaires de France – Groupe ADSN, Notaires du Grand Paris – PNS.
Sur un an, les prix des logements anciens augmentent de 4,8 %, après +6,4 % au 3e trimestre et +6,8 % au 2e. La hausse reste plus forte pour les maisons (+5,8 % sur un an au 4e trimestre 2022) que pour les appartements (+3,5 %), et ce depuis le 4e trimestre 2020.
Baisse confirmée des prix de l’immobilier à Paris
Les prix des logements anciens en Île-de-France sont désormais en baisse. Ils ont diminué de 0,4 % au 4e trimestre 2022, contre une hausse de +0,5 % aux deux trimestres précédents. Sur un an, ils ont néanmoins augmenté de 1,4 % au 4e trimestre 2022, après +1,9 % au 3e trimestre et +2,4 % au 2e. Cette hausse demeure plus vite pour les maisons (+3,3 % sur un an, après +5,5 % au 3e trimestre 2022 et +5,8 % au 2e) que pour les appartements (+0,5 %, après +0,2 % et +0,8 %).
À Paris, les prix des appartements baissent de 0,7 % au 4e trimestre 2022, après avoir été quasi stables les deux trimestres précédents (-0,1 % au 3e trimestre 2022 et +0,1 % au 2e). Sur un an, les prix des appartements parisiens sont aussi en baisse (-1,0 %).
Au 4e trimestre 2022, les prix des logements anciens en province augmentent de 0,4 % sur un trimestre, après +1,8 % au 3e trimestre 2022 et +1,7 % au 2e.
Sur un an, les prix des logements anciens augmentent de 6,0 % au 4e trimestre 2022, après +8,1 % et +8,6 % aux trimestres précédents. Depuis le début de l’année 2021, les prix des maisons en province (+6,2 % sur un an au 4e trimestre 2022) augmentent plus fortement que ceux des appartements (+5,8 %), alors que c’était l’inverse en 2019 et 2020.
Cercle de l’Épargne – données Corrigées des Variations saisonnières : Insee, Notaires de France – Groupe ADSN, Notaires du Grand Paris – PNS.
Toujours plus d’un million de transactions par an
Au 4e trimestre 2022, le volume annuel de transactions a baissé mais demeure à un niveau élevé. Au cours des douze derniers mois, 1 109 000 ont été enregistrées, contre 1 131 000 fin septembre 2022. En prenant en compte l’évolution du nombre de logements, le nombre de transactions est supérieur depuis 2019 à son niveau observé au début des années 2000. Les transactions ont concerné 2,9 % des logements en 2022, contre une moyenne de longue période de 2,6 %.
Cercle de l’Épargne – Champ : France (hors Mayotte) – Sources : IGEDD d’après DGFiP (MEDOC) et bases notariales
Difficultés de recrutement et emplois vacants, la situation demeure tendue
Les difficultés de recrutement exprimées par les entreprises restent à des niveaux élevés, mais fléchissent début 2023 dans la plupart des secteurs d’activité. Plus de quatre entreprises sur cinq du secteur du bâtiment rencontrent des difficultés. Près des deux tiers des entreprises industrielles et près de 60 % des entreprises de services sont dans la même situation. Si ces difficultés sont un peu en retrait, au mois de janvier, dans l’industrie et dans les services, elles continuent à augmenter dans le bâtiment.
Cercle de l’Épargne – données DARES
En parallèle à l’indicateur sur les difficultés des entreprises à recruter qui est subjectif, l’institut statistique du Ministère du Travail, la DARES, suit le nombre d’emplois vacants.
Les emplois dits « vacants », ou « postes à pourvoir », sont des postes libres, nouvellement créés ou inoccupés, ou encore occupés et sur le point de se libérer, pour lesquels des démarches actives sont effectuées pour trouver le candidat convenable. Les données couvrent les établissements des entreprises de 10 salariés ou plus du champ privé, situés en France métropolitaine et dans les départements-régions d’Outre-mer (Drom) hors Mayotte. Sont exclus du champ l’agriculture, l’intérim, les particuliers employeurs et les emplois publics.
Au 4e trimestre 2022, dans les entreprises de 10 salariés ou plus, le taux d’emplois vacants s’élevait, selon la DARES, à 2,3 %. Ce taux est en baisse pour la première fois depuis deux ans (-0,1 point par rapport au 3e trimestre 2022). Il retrouve ainsi son niveau de fin 2021.
Entre le 3e trimestre 2022 et le 4e trimestre 2022, le taux d’emplois vacants a progressé légèrement dans le tertiaire non marchand (+0,1 point) mais a reculé dans le tertiaire marchand et la construction (respectivement -0,2 point et -0,1 point). Il est demeuré stable dans l’industrie.
Au total, on compte 351 100 emplois vacants au 4e trimestre 2022, soit une baisse de 6 % par rapport au trimestre précédent. Par rapport à la situation prévalant avant la crise sanitaire, le nombre d’emplois vacants reste en forte hausse (+65 % par rapport au 4e trimestre 2019) et dans tous les grands secteurs : +87 % dans l’industrie, +80 % dans le tertiaire non marchand, +61 % dans la construction et +57 % dans le tertiaire marchand.
Au 4e trimestre 2022, 51 % des emplois déclarés vacants correspondent à des emplois inoccupés, 26 % à des emplois nouvellement créés et 2 % à des emplois encore occupés et sur le point de se libérer.
Cercle de l’Épargne – données DARES
Une augmentation des salaires de 4 % en 2022
Le salaire mensuel de base connaît une accélération depuis le début de l’année 2022 et augmente de 3,8 % sur un an. Cette hausse reste cependant inférieure à la progression des prix. Ainsi, en termes réels, le salaire mensuel de base diminue de 2,2 %.
Cercle de l’Épargne – données DARES
Les entreprises françaises en retrait pour la vente en ligne
En 2021, pour 19,7 % des entreprises de l’Union européenne, les ventes du commerce électronique ont atteint au moins 1 % de leur chiffre d’affaires total, soit 0,7 point de pourcentage (pp) de plus qu’en 2020. La Suède est le pays qui a enregistré la part la plus élevée d’entreprises vendant en ligne au sein de l’Union avec un taux de 36,6 %, suivie du Danemark (35,6 %) et de l’Irlande (35,2 %). En revanche, le Luxembourg (8,6 %), la Roumanie (10,5 %), la Bulgarie (11,5 %) et la France (13,2 %) ont enregistré les parts les plus faibles d’entreprises vendant en ligne. Le mauvais résultat de la France s’explique par le nombre élevé de Très Petites Entreprises (TPE) et d’un niveau de formation aux techniques numériques plutôt faible. La mise en place de sites commerciaux reste, par ailleurs, contrainte en raison des tarifs pratiqués.
Les plus fortes augmentations des entreprises de l’Union déclarant que leurs ventes en ligne ont atteint au moins 1 % de leur chiffre d’affaires total en 2021 (par rapport à 2020) ont été enregistrées en Finlande (27,7 % ; +4,2 pp), en Espagne (29,5 % ; +3,7 pp) et Malte (30,0 % ; +3,3 pp).
Cercle de l’Épargne – données Eurostat
19,4 % de toutes les entreprises de l’Union ont déclaré avoir réalisé des ventes en ligne à l’aide de sites Web ou d’applications (ventes sur le Web) en 2021, soit à des particuliers (15,6 % des entreprises de l’Union), soit à des entreprises et des gouvernements (13,1 %). Une petite partie des entreprises de l’Union ont eu recours à des ventes de type échange de données informatisées pour vendre principalement à leurs clients professionnels (6,0 %). Les entreprises ont effectué leurs ventes en ligne via leur propre site Web ou leur propre application (16,6 %) ou via une place de marché de commerce électronique (8,6 %).