Le Coin des Graphiques – industrie – crédits – prélèvements obligatoires
Prélèvements obligatoires, la France 2e !
Le ratio global impôts/PIB, c’est-à-dire la somme des impôts et des cotisations sociales nettes en pourcentage du produit intérieur brut (PIB), s’élevait à 41,7 % dans l’Union européenne en 2021, en hausse par rapport à 2020 (41,1 %).
Les ratios de prélèvements obligatoires sont les plus élevés au Danemark (48,8 %), en France (47,0 %) et en Belgique (46,0 %).
Par rapport à 2020, les prélèvements obligatoires ont augmenté dans vingt États membres de l’Union en 2021, la plus forte hausse étant observée à Chypre. En revanche, des baisses ont été enregistrées dans cinq États membres, notamment en France, en Hongrie et en Croatie. La forte croissance du PIB en 2021 explique ces baisses.
Industrie française, toujours des hauts et des bas
En septembre, en France, la production se replie dans l’industrie manufacturière de 0,4 % après avoir connu une hausse de 3,0 % en août. comme dans l’ensemble de l’industrie (-0,8 % après +2,7 %). La production est en baisse dans les industries extractives, énergie, eau (-3,2 % après +0,6 %) et dans les matériels de transport (-2,3 % après +7,8 %). Pour cette dernière branche, la production est en net repli dans l’automobile (-5,5 % après un gain en août de +16,4 %) et en hausse modérée dans les autres matériels de transport (+0,4 % après +1,6 %). La production se contracte légèrement dans les « autres produits industriels » (-0,3 % après +2,7 %) et les industries agro-alimentaires (-0,3 % après +0,2 %). Elle se réduit fortement dans la cokéfaction-raffinage (-6,6 % après +4,8 %). Elle est, en revanche, en augmentation dans les biens d’équipement (+1,0 %, après +3,9 %).
Dans l’industrie manufacturière, la production du troisième trimestre de 2022 est supérieure de 2,6 % à celle du même trimestre de l’année précédente. Dans l’ensemble de l’industrie, la production augmente plus modérément (+0,7 %), compte tenu de la forte baisse de la production énergétique. La production demeure néanmoins inférieure à son niveau d’avant crise sanitaire de 3 %.
Sur un an, la production est, selon l’INSEE, en hausse dans les matériels de transport (+11,0 %), particulièrement dans l’industrie automobile (+23,0 %), moins affectée qu’il y a un an par les difficultés d’approvisionnement en composants électronique. La production augmente également dans les « autres produits industriels » (+1,3 %) et dans les biens d’équipement (+4,3 %). Elle est en très forte hausse dans la cokéfaction-raffinage (+26,0 %) en raison d’un niveau particulièrement bas, il y a un an, lié à des arrêts de raffineries. À l’opposé, la production baisse nettement dans les industries extractives, énergie, eau (-9,1 %), essentiellement du fait de la baisse de la production d’électricité (arrêt des centrales nucléaires et faibles production des énergies renouvelables. Elle diminue, par ailleurs, dans les industries agro-alimentaires (-0,5 %).
Pas d’effondrement du crédit immobilier en France.
Plusieurs organes de presse avaient relayé une chute abyssale du crédit immobilier. Selon la Banque de France, en septembre, la chute n’a pas eu lieu. Le flux des nouveaux crédits s’est élevé à 18,7 milliards d’euros (après 21,0 milliards en août). Hors renégociations, la production se modère également en septembre, atteignant 16,4 milliards d’euros, un montant très légèrement inférieur à sa moyenne sur 5 ans (16,5 milliards d’euros). La production sur l’ensemble de l’année 2022 devrait être supérieure à celle de toutes les années précédentes, hormis l’exception historique de 2021.
Les taux d’intérêt ont poursuivi de leur côté leur hausse. Le taux effectif au sens étroit -TESE-, c’est-à-dire hors frais et assurances, de 1,68 % en moyenne (après 1,58 % en août).
Le taux de croissance annuel de l’encours des crédits à l’habitat est en légère baisse à +6,2 %. Le taux de croissance des crédits à la consommation s’inscrit à +4,1 %, après +4,0 % en août.
L’estimation avancée pour octobre indique une poursuite de la remontée du taux d’intérêt moyen sur les nouveaux crédits qui atteindrait 1,79 %, une production mensuelle de crédits à l’habitat qui se replierait à 16,1 milliards d’euros, et un taux de croissance annuel de l’encours de crédit qui s’établirait +6,0 %.