Le Coin des Graphiques – logements – création entreprises – emplois – endettement

Construction, le marché cherche sa voie

Au troisième trimestre, les logements autorisés sont en moindre baisse (-2,0 %) par rapport au trimestre précédent où ils avaient connu une plus forte diminution (-9,9 %), en données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables (CVS-CJO). Le nombre de logements autorisés au cours des trois derniers mois est supérieur (+9,3 %) à la moyenne des 12 mois précédant la crise sanitaire (mars 2019 à février 2020). L’effet du nombre exceptionnel de demandes de permis déposées en décembre 2021 s’estompe pour les logements collectifs ou en résidence.

Au troisième trimestre, le nombre de logements commencés ont augmenté (+1,4 %) par rapport au deuxième trimestre, où ils étaient en baisse (-5,3 %), en données CVS-CJO. Au cours de ces trois mois, on estime que les mises en chantier de logements ont été inférieures (-1,7 %) à leur moyenne des 12 mois précédant le premier confinement.

D’octobre 2021 à septembre 2022, 512 400 logements ont été autorisés à la construction, soit 46 600 de plus qu’au cours des 12 mois précédents (+10,0 %). Dans le même temps, 386 000 logements ont été mis en chantier, soit 1 700 de plus (+0,4 %) que lors des 12 mois précédents (octobre 2020 à septembre 2021). Par rapport aux 12 mois précédant la crise sanitaire (mars 2019 à février 2020), les nombres de logements autorisés et commencés au cours des 12 derniers mois sont supérieurs de respectivement 11,5 % et 0,6 %.

Cercle de l’Épargne – données : SDES, Sit@del2, estimations à fin septembre 2022

La France, le troisième pays le plus endetté de l’OCDE

Sur dix ans, l’Allemagne et l’Espagne sont les deux seuls grands pays de l’OCDE à avoir enregistré une baisse de l’endettement de leurs agents économiques non financiers. La diminution a concerné la dette publique en Allemagne et la dette des ménages en Espagne. Avec les États-Unis et le Japon, la France est l’un des pays où les trois versants de la dette (ménages, entreprises et pouvoirs publics) ont augmenté lors de ces dix dernières années. Le Japon détient le record en termes d’endettement global, suivi des États-Unis, de la France et de l’Italie. À la fin du deuxième semestre 2022, le taux global d’endettement s’élevait à 416,8 % du PIB au Japon, 274,2 % aux États-Unis, 260,5 % en France et 259,8 % en Italie. Le taux de l’Allemagne était de 174 % du PIB.

Cercle de l’Épargne – données Banque de France

Emplois vacants, toujours plus

Le nombre d’emplois vacants est au plus haut. Au troisième trimestre, selon la DARES, 373 100 emplois étaient vacants. Ce nombre a augmenté de 3 % par rapport au deuxième trimestre. Cette hausse est portée par le secteur des services, avec +7 % dans le tertiaire marchand et +5 % dans le non marchand. En revanche, le nombre d’emplois vacants recule fortement dans l’industrie (-10 %) et, dans une moindre mesure, dans la construction (-3 %).

Au troisième trimestre 2022, dans les entreprises de 10 salariés ou plus du champ de l’enquête Acemo, le taux d’emplois vacants s’élève à 2,5 %. Il progresse de 0,1 point sur le trimestre et de 0,5 point sur un an.

Entre le deuxième trimestre et le troisième trimestre 2022, le taux d’emplois vacants augmente légèrement dans le tertiaire marchand et non marchand (+0,1 point dans les deux cas). En revanche, il recule dans l’industrie et la construction (respectivement -0,2 point et -0,1 point). Par rapport à la situation prévalant avant la crise sanitaire, le nombre d’emplois vacants augmente fortement (+77 % par rapport au quatrième trimestre 2019) et de façon généralisée dans tous les grands secteurs, +84 % dans le tertiaire non marchand, +79 % dans l’industrie, +77 % dans le tertiaire marchand et +53 % dans la construction.

Cercle de l’Épargne – données DARES

Les créations d’entreprises en hausse en France

En données brutes, le nombre total d’entreprises créées au cours des douze derniers mois (de novembre 2021 à octobre 2022) augmente très légèrement (+0,2 % en glissement annuel). Ce nombre demeure supérieur à un million par an. Les créations d’entreprises sous le régime de micro-entrepreneur augmentent de +0,2 % et les celles de sociétés de 5,2 %. À l’inverse, les créations d’entreprises individuelles classiques diminuent de 10,2 %. Sur cette période, la baisse est particulièrement marquée dans le secteur des transports et entreposage (-36,3 % en glissement annuel), secteur qui avait connu une forte hausse durant l’épidémie de covid

En octobre, le nombre total de créations d’entreprises tous types confondus a augmenté de +1,7 % après +1,4 % en septembre, en données corrigées des variations saisonnières et des effets des jours ouvrables. Il s’agit du cinquième mois consécutif de hausse. Les immatriculations de micro-entrepreneurs ont progressé de +4,2 % après +0,8 %. À l’inverse, les créations d’entreprises classiques se contractent de -2,3 % après +2,4 %.

En octobre, les créations rebondissent nettement sur un mois dans le secteur du soutien aux entreprises (+5,0 % après -1,2 %). Elles continuent d’augmenter dans la construction (+4,4 %) et dans les activités de services aux ménages (+3,1 %) et se redressent dans les transports et entreposage (+2,8 %). En revanche, elles se replient dans l’information et communication (-4,1 % après +2,1 %) et dans le commerce y compris commerce et réparation automobiles (-1,0 % après +4,6 %).