le coin des graphiques – pensions – construction – emploi
1 626 euros : la pension moyenne en France
Fin 2022, la pension mensuelle moyenne de droit direct des retraités résidant en France, après prise en compte de l’éventuelle majoration pour trois enfants ou plus, s’élevait, selon la DREES, à 1 626 euros bruts, soit 1 512 euros nets des prélèvements sociaux. La pension moyenne a diminué en euros constants entre 2017 et 2022, tant pour la pension brute (-2,6 % en euros constants) que pour la pension nette (-3,2 %). Cette diminution s’explique, d’une part, par des revalorisations inférieures à l’inflation depuis cette date dans certains régimes et, d’autre part, par le décalage temporel des revalorisations dans un contexte de hausse rapide des prix en fin de période, ce qui entraîne un recul de la pension moyenne, brute comme nette, de 0,4 % en euros constants entre fin 2021 et fin 2022. Parmi les retraités résidant en France, les femmes perçoivent un montant de retraite de droit direct inférieur de 38 % à celui des hommes en 2022, contre un écart de 50 % en 2004. En tenant compte de la pension de réversion, cette différence se réduit à 26 %.
Cercle de l’Épargne – données Drees
12 % : le poids du sous-emploi en Europe
En 2023, le sous-emploi sur le marché du travail représentait 12,0 % de la population active élargie dans l’Union européenne (UE), soit 27,1 millions de personnes âgées de 15 à 74 ans. Cela signifie qu’un grand nombre de personnes étaient soit au chômage, soit sous-employées, soit disponibles pour travailler sans toutefois chercher activement un emploi, ou cherchant un emploi qui n’était pas immédiatement disponible. Le sous-emploi permet de mesurer la quantité de main-d’œuvre disponible mais qui ne serait pas pleinement productive. Il est utilisé pour analyser la dynamique de l’emploi et la santé globale d’une économie : un faible sous-emploi suggère ainsi que l’économie utilise de manière optimale sa main-d’œuvre.
Parmi les pays de l’UE, en 2023, le sous-emploi était le plus élevé en Espagne (20,2 % de la population active élargie), en Italie (17,7 %), en Suède (16,4 %) et en Grèce (16,3 %). En revanche, il était le plus faible en Pologne (4,8 %), à Malte (5,2 %), en Hongrie (6,0 %), en Tchéquie (6,4 %) et en Slovénie (6,5 %).
Cercle de l’Épargne – données Eurostat
En termes de composantes de l’offre de travail, le chômage représentait 5,8 % de la population active élargie, tandis que les personnes disponibles pour travailler mais ne recherchant pas d’emploi représentaient 2,8 %, et les travailleurs à temps partiel sous-employés 2,5 %. Les personnes à la recherche d’un emploi mais non disponibles immédiatement représentaient 0,9 % de la population active élargie.
Le chômage constitue la composante la plus importante du sous-emploi sur le marché du travail européen. En examinant chaque composante, les données montrent que, dans 24 pays de l’UE, la proportion de chômeurs est la plus élevée parmi les quatre composantes. Les taux de chômage les plus élevés ont été observés en Espagne (11,7 % de la population active élargie) et en Grèce (10,8 %). Les exceptions sont les Pays-Bas et l’Irlande, où la proportion de travailleurs sous-employés à temps partiel constituait la composante de sous-emploi la plus élevée, avec respectivement 5,1 % et 4,5 %. En Tchéquie (3,2 %), la proportion de personnes à la recherche d’un emploi mais non immédiatement disponibles était la plus élevée parmi toutes les composantes.
Construction de logement en France : la chute sans fin ?
La tendance à la baisse des autorisations de logements et des mises en chantier en se poursuit. 18 900 logements auraient été mis en chantier en septembre, soit 2 000 de moins qu’en août 2024 (-9,8 %), représentant le plus faible total mensuel depuis 2000. Le nombre de logements commencés en septembre serait inférieur de 41 % à sa moyenne des 12 mois précédant la crise sanitaire.
Au cours des douze derniers mois, 264 000 logements auraient été mis en chantier, soit 64 800 de moins (-19,7 %) qu’entre octobre 2022 et septembre 2023, et 32 % de moins qu’au cours des 12 mois précédant la crise sanitaire (mars 2019 à février 2020).
Ce recul indique une situation complètement bloquée du marché immobilier sachant que de nombreux besoins en logement sont, en France, inassouvis. Cette situation ne devrait pas s’améliorer dans les prochains mois compte tenu de la faiblesse des autorisations de logements neufs. En septembre 2024, les autorisations de logements ont diminué de 2,1 % par rapport à août 2024 pour atteindre 26 000. Le nombre de logements autorisés se situe ainsi 33 % en dessous de son niveau moyen des 12 mois précédant le premier confinement, en données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables (CVS-CJO). D’octobre 2023 à septembre 2024, 337 100 logements ont été autorisés à la construction, soit 34 900 de moins que durant les douze mois précédents (-9,4 %) et 27 % de moins qu’au cours des 12 mois précédant la crise sanitaire (mars 2019 à février 2020).
Cercle de l’Épargne – source : SDES, Sit@del2, estimations à fin septembre 2024