30 janvier 2021

Le Coin des Graphiques : seniors, représentation syndicales, logements

La construction dans tous ses états

376 700 logements ont été mis en chantier, soit 28 200 de moins (-6,9 %) que pendant l’année 2019. La baisse est la conséquence du premier confinement qui a été marqué par l’arrêt des chantiers. Si la reprise a été vive à partir de l’été, elle n’a pas permis de compenser les pertes. La diminution est encore plus forte pour les autorisations de construction, 381 600 logements autorisés, soit 65 800 de moins qu’en 2019. Les permis de construire baissent de 14,7 % en un an. Cette baisse devrait peser sur l’activité en 2021.

Cercle de l’Épargne – données : SDES, Sit@del2, estimations à fin décembre 2020

Les seniors et le marché du travail

Au troisième trimestre 2020, le taux d’emploi des 55/64 ans était en France de près de 54 %, contre 36 % en 2003. Ce gain de près de 20 points est imputable aux réformes des retraites et tout particulièrement au report de l’âge légal de la retraite de 60 à 62 ans intervenu à partir de 2010. Le taux d’emploi est en effet passé, pour cette catégorie d’âge de 39 % en 2010 à 51 % en 2017, année de pleine application de la réforme. L’abandon des dispositifs de préretraite a également joué un rôle non négligeable dans l’augmentation du taux d’emploi. En 2019, la réforme du régime AGIRC/ARRCO aboutit à un recul d’un an pour l’obtention de sa pension complémentaire à taux plein mais il est trop tôt pour apprécier les effets de cette mesure sur le taux d’emploi. La crise économique en cours risque, par ailleurs, de peser sur ce taux.

Cercle de l’Epargne – DARES

Le taux de chômage des plus de 55 ans reste inférieur à celui de l’ensemble de la population. L’écart qui était de 3 points en 2014 s’est légèrement réduit jusqu’en 2019 (2 points). Il est revenu avec la crise à son niveau du début de la décennie 2010. En règle générale, les seniors occupent des emplois en CDI et sont donc moins sujets au chômage que les jeunes en CDD ou en intérim. Par ailleurs, ceux qui remplissent les conditions, peuvent opter pour la retraite voire la préretraite qui revient d’actualité depuis quelques mois. En revanche, la durée du chômage pour les plus de 55 ans augmente.

Cercle de l’Epargne – DARES

La représentation des salariés au sein des entreprises

Les ordonnances du 22 septembre 2017 ont modifié le système de représentation des salariés dans les entreprises en prévoyant la désignation d’une unique instance élue, le comité social et économique (CSE). Il s’est substitué aux comités d’entreprise, délégués du personnel ou délégations uniques du personnel (DUP). Les fonctions santé et conditions de travail sont désormais assurées par le nouveau CSE, avec l’appui éventuel de commissions santé, sécurité et conditions de travail (CSSCT).

En 2018, 44,0 % des entreprises de 10 salariés ou plus du secteur privé non agricole, employant 80,9 % des salariés sur ce champ, disposaient d’au moins une instance de représentation du personnel élue. Durant cette première année de transition vers les CSE, les anciennes instances sont encore très présentes. L’instance de représentation du personnel la plus fréquente dans les entreprises reste celle des délégués du personnel (DP), présents dans 27,4 % des entreprises représentant près de la moitié des salariés (47,5 %). Les comités d’entreprise, les délégations uniques du personnel et les Comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) sont présents dans respectivement 6,0 % et 7,5 % des entreprises. Les entreprises sont pourvues, la plupart du temps, de manière concomitante de CE et de CHSCT. Ces instances couvrent 40 % des salariés environ, alors que les DUP couvrent de plus petites entreprises et 12,9 % des salariés. En 2018, première année d’application du nouveau dispositif, 8,5 % des entreprises déclarent avoir mis en place un CSE, couvrant 19,3 % des salariés. Les représentants de proximité sont peu nombreux, leur existence n’étant signalée que par 0,2 % des entreprises. Par ailleurs, 0,8 % des entreprises ont mis en place des commissions santé sécurité et conditions de travail (CSSCT) dans le cadre du CSE. Parmi les entreprises de 50 salariés ou plus, la couverture par au moins une instance de représentation du personnel est très majoritaire. Elle n’est cependant pas complète, puisque 14,6 % des entreprises n’en disposent pas dans la tranche des entreprises de 50 à 199 salariés (contre 1,1 % des entreprises de 500 salariés ou plus). Les CSE ont été davantage mis en place dans les entreprises de 50 salariés ou plus. Seules 5,6 % des entreprises de 10 à 49 salariés en disposent en 2018. Le passage au CSE a été le plus précoce dans les entreprises de 200 à 499 salariés (23,4 % en 2018).