18 septembre 2021

Le Coin des Graphiques : SMIC – dépression – Recherche – création d’entreprises

Les Européens pas tous égaux face à la dépression

Tous les Européens ne sont pas égaux face à la dépression. La proportion de personnes déclarant souffrir de dépression varie de 1 à 12 % selon les États. En 2019, 7,2 % des citoyens de l’Union européenne ont déclaré souffrir de dépression chronique, en légère augmentation par rapport à 2014 (+0,3 point de pourcentage).

En 2019, parmi les pays de l’Union, la Slovénie (15,1 %) avait la part la plus élevée de la population déclarant une dépression chronique, suivie du Portugal (12,2 %) et de la Suède (11,7 %). En revanche, la proportion de personnes déclarant une dépression chronique était la plus faible en Roumanie (1,0 %), en Bulgarie (2,7 %) et à Malte (3,5 %). Les pays comme la France, l’Allemagne, les Pays-Bas ou la Suède se situent au-dessus de la moyenne.

Cercle de l’ Épargne – données Eurostat

Diminution des dépenses de Recherche et Développement en France

En 2020, les dépenses publiques en faveur de la Recherche et Développement (R&D), au sein de l’Union européenne s’élevaient à 100,786 milliards d’euros, soit 0,8 % du PIB. Les pouvoirs publics dépensaient pour la R&D, 225 euros par personne, cette somme ayant augmenté de 22 % en dix ans. Les dotations les plus élevées ont été enregistrées au Luxembourg (648 euros par personne), suivi de loin par le Danemark (519 euros) et l’Allemagne (443 euros). Avec 235 euros, la France est dans la moyenne communautaire. Les allocations budgétaires de R&D les plus faibles par personne sont enregistrées en Roumanie (15 euros par personne), en Bulgarie (21 euros) et en Hongrie (39 euros).

Au cours de la dernière décennie, les augmentations en pourcentage les plus importantes des allocations budgétaires du gouvernement pour la R&D par personne ont été enregistrées en Lettonie (de 14 en 2010 à 42 euros en 2020), en Grèce (de 62 à 148 euros) et en Estonie (de 77 à 141euros). En revanche, ces dotations ont diminué au Portugal (de 92 en 2010 à 71 euros en 2020), en Espagne (de 179 à 144 euros), en Roumanie (de 17 à 15 euros), en France (de 253 à 235 euros), en Irlande (de 181 à 175 euros) et en Finlande (de 387 à 373 euros).

Eurostat

Stabilisation de la création d’entreprises à un haut niveau en août

Au mois d’août, le nombre total de créations d’entreprises en France est resté quasi stable (+0,1 % après -1,0 % en juillet en données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables). Les immatriculations de micro-entrepreneurs ont néanmoins enregistré une forte hausse, +3,8 % après -1,0 %. En revanche, les créations d’entreprises classiques diminuent de -5,9 % après -1,0 %. En données brutes, le nombre total d’entreprises créées sur les douze derniers mois augmente fortement (+26,3 %), notamment en raison du niveau particulièrement bas des créations pendant le premier confinement en 2020. Les créations d’entreprises individuelles sous le régime de micro-entrepreneur sont en nette hausse (+28,7 %) ainsi que les créations de sociétés (+28,8 %) et, dans une moindre mesure, les créations d’entreprises individuelles classiques (+5,1 %).  Près de deux créations sur trois sont des micro-entrepreneurs. En août 2021, en données brutes, la part des micro-entrepreneurs dans le total des entreprises créées au cours des douze derniers mois est stable à 64,9 %.

INSEE

En août, les créations d’entreprises sont en hausse dans le secteur du transport et entreposage (+18,3 %) et dans les services aux ménages (+3,1 %). Elles sont en baisse dans les activités d’enseignement, santé et action sociale (-12,3 %).

En données brutes, le nombre cumulé d’entreprises créées au cours des trois derniers mois (juin à août) est en hausse par rapport aux mêmes mois un an auparavant (+3,6 %). Les créations d’entreprises individuelles sous le régime de micro-entrepreneur diminuent (-0,5 %), de même que les créations d’entreprises individuelles classiques (-4,2 %). À l’inverse, les créations de sociétés augmentent fortement (+16,8 %). Le secteur « soutien aux entreprises » est celui qui contribue le plus à la hausse globale (+5 600 créations, soit une contribution de +2,6 points). Au sein de ce secteur, c’est dans les activités de conseil en relations publiques et communication que la hausse est la plus importante (+1 500 créations sur les trois derniers mois par rapport aux mêmes mois un an auparavant).

Comment est revalorisé le SMIC ?

Le Salaire minimum interprofessionnel de croissance sera revalorisé de manière automatique le 1er octobre 2021 en raison de l’inflation qui a dépassé 2 % depuis la dernière augmentation intervenue le 1er janvier dernier. Le Smic horaire brut passera de 10,25 à 10,48 euros. Par mois, il s’élèvera à 1 589,47 euros brut, sur la base de 35 heures, contre 1 554,58 euros, ce qui représente une hausse de 34,89 euros brut.

Le Smic était revalorisé au 1er juillet de chaque année jusqu’en 2009. Depuis 2010, la revalorisation intervient au 1er janvier de chaque année. Jusqu’en 2012, le Smic était revalorisé en fonction de l’évolution de l’indice des prix à la consommation (IPC) hors tabac des ménages urbains dont le chef est ouvrier ou employé, augmenté de la moitié de la croissance du pouvoir d’achat du salaire horaire de base ouvrier (SHBO).

Depuis 2013, chaque 1er janvier, le SMIC est revalorisé en tenant compte de l’évolution de l’indice mensuel des prix à la consommation hors tabac des ménages du premier quintile de la distribution des niveaux de vie, augmentée de la moitié du gain de pouvoir d’achat du salaire horaire moyen des ouvriers et des employés (avec possibilité pour le gouvernement de décider d’une revalorisation supplémentaire). Si au cours de l’année quand l’indice des prix à la consommation atteint un niveau correspondant à une hausse d’au moins 2 % par rapport à l’indice constaté lors de l’établissement du SMIC immédiatement antérieur, une revalorisation intervient. Ce dispositif explique la hausse décidée en septembre 2021.

INSEE