3 novembre 2023

Le coin des graphiques – Tourisme – Aide sociale à l’enfance

Retour à la normale sur le front des touristes

En 2022, l’Union européenne (UE) disposait d’un total estimé de 28,9 millions de places de lits disponibles dans plus de 620 000 établissements d’hébergement touristique. L’Italie et la France représentaient un peu plus d’un tiers de la capacité totale disponible, avec respectivement 5,2 et près de 5,1 millions de places-lits. L’Espagne et l’Allemagne suivent avec 3,8 millions (13 % du total) et 3,6 millions (12 %) de places-lits.

Cercle de l’Épargne – données Eurostat

En 2022, l’UE a enregistré un total de près de 2,8 milliards de nuits passées dans des hébergements touristiques, dont près de 1,6 milliard ont été dépensées par des touristes nationaux et 1,2 milliard par des invités internationaux. Les touristes en provenance d’autres pays de l’UE représentaient 65 % des 1,2 milliard de nuits passées par les invités internationaux. En 2021, 75 % des invités provenaient d’autres pays de l’UE, en lien avec la persistance des restrictions de voyage imposées cette année-là du fait de la pandémie de covid. Les nuitées passées par les touristes en provenance d’autres pays européens représentaient 22 % du total.

En 2022, 6 % des nuitées internationales dans les hébergements de l’UE ont été passées par des touristes d’Amérique du Nord (+2,4 pp par rapport à 2021), tandis que les invités d’Asie représentaient 4 % (+1 pp), l’Amérique centrale et du Sud 2 % (+0,8). pp), Afrique près de 1 % (sans changement) et Océanie 0,5 % (+0,3 pp). Si en 2021, seulement 8 % des nuitées passées par des hôtes internationaux l’étaient par des touristes d’autres régions du monde hors Europe, en 2022, cette part est passée à 13 %. Avec la levée des restrictions de voyage, les touristes internationaux ont accueilli favorablement l’opportunité de visiter les pays de l’UE, et les ressortissants de l’UE ont également voyagé à l’étranger.

L’aide sociale aux mineurs en France

Les mineurs et les majeurs de moins de 21 ans ont, selon la DREES, le service statistique du Ministère de la Santé, bénéficié, en 2021, de 377 000 mesures d’aide sociale à l’enfance (ASE). 54 % des mesures  ont consisté à de l’accueil en dehors de leur milieu de vie habituel et 46 % dans des actions éducatives exercées auprès du jeune ou de sa famille (intervention à domicile d’un travailleur social). Les mesures font majoritairement suite à des décisions judiciaires (70 % des mesures d’actions éducatives et 77 % des mesures d’accueil à l’ASE).

Entre fin 1998 et fin 2021, le nombre de mesures d’ASE a été multiplié par 1,4. Ce nombre rapporté à celui des jeunes de moins de 21 ans augmente régulièrement. Le taux de mesures est passé de 16,6 ‰ enfants et jeunes de moins de 21 ans fin 1998 à 22,5 ‰ fin 2021. Bien que le nombre de mesures d’accueil ait augmenté dans la même proportion que celui des actions éducatives (+43 %) entre fin 1998 et fin 2021, le premier contribue à 80 % de la hausse totale du nombre de mesures depuis fin 2015.

Cercle de l’Épargne – données DREES

En 2021, les départements ont consacré 9,1 milliards d’euros à l’aide sociale à l’enfance. Ce montant, utilisé à 81 % pour des mesures d’accueil à l’ASE, finance également le versement d’allocations ou encore la mise en œuvre d’actions éducatives et de la prévention spécialisée.

Entre 1998 et 2021, les dépenses totales d’ASE ont été multipliées par 2,1 en euros courants, soit une augmentation de 56,2 % en euros constants si l’on tient compte de l’inflation. Cette hausse est essentiellement portée par celle des dépenses d’accueil à l’ASE (+87,8 % en euros constants au cours de la même période).

En 2021, la dépense annuelle d’accueil par bénéficiaire est de 36 500 euros au niveau national. Dans trois quarts des départements, les montants moyens sont compris entre 28 200 et 42 300 euros, mais sont plus variables dans les autres collectivités. Les disparités de dépenses départementales peuvent en partie s’expliquer par le poids variable du recours aux différents modes de prise en charge (accueil familial ou en établissement notamment) et par les écarts de coûts de ces derniers. Les dépenses d’accueil par bénéficiaire ont ainsi tendance à être plus élevées dans les départements où les accueils en établissement et les autres modes de prise en charge, hors famille d’accueil, sont proportionnellement plus importants.

DREES